Nous
franchissons la frontière mongole très tôt le 14
août au petit matin. Sur place, nous passons environ 3 heures
à attendre que les services des douanes contrôlent les
différents passagers et que l'on change les roues du train (le
diamètre des rails n'est pas le même entre la Chine et
la Mongolie). Notre transit se révèlera être des
plus agréable et le temps passera vite en la compagnie de nos
2 compagnons de cabine mongols: Ganbold et de sa femme Enkhzaya (voir
photo ci-contre) qui nous initient à un jeu de carte mongol tandis
que de notre côté nous leur apprenons le poker (nous misons
des allumettes et des bouts de papier...). Arrivés à la
gare d'Ulaan Bator, nous devons attendre environ 1 heure avant de pouvoir
récupérer nos vélos (envoyés dans un autre
train spécial fret). Nous mettons donc ce délai à
profit pour changer un peu d'argent et pour négocier avec les
"rabatteurs d'hôtels" présents dans la gare.
Très rapidement nous comprenons que la vie ici va nous coûter
plus cher qu'en Asie du Sud-Est et nous arrêtons notre choix sur
une guest house non loin du centre ville: afin d'économiser notre
argent nous nous retrouvons pour la première fois en dortoir
(3,5 $ par personne et par jour). Bien qu'un peu réticents à
cette idée par peur pour nos bagages, nous changeons très
rapidement d'avis tant l'ambiance de cette guest house (Idre's GH) est
conviviale (voir photos ci-dessous).
Soirée en compagnie de japonais.
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Chris, un américain très sympa, fumeur de cigares
et amateur de bon vin. (no royalties for you, guy!)
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Nous passons au total une dizaine de jours
dans la capitale, le temps pour nous de prolonger nos visas mongols
(32 $ chacun pour 15 jours d'extension) et d'amorcer les démarches
pour l'obtention du visa Russe.
Parenthèse administrative :
Cette dernière affaire est "à devenir fou" tant
elle se révèle complexe. Jugez plutôt: Pour aller
en Russie, il est nécessaire d'avoir une lettre d'invitation.
Mais à l'ambassade, ils n'acceptent que les invitations originales
(copie par fax ou e-mail interdite alors qu'elles sont acceptées
partout ailleurs !). Nous devons donc nous faire envoyer les originaux
depuis la Russie (lettres achetées depuis le site www.visatorussia.com)
par courrier. Un autre problème se présente alors: les
postes russes refusent d'envoyer notre lettre à la poste centrale
d'UB ainsi qu'à des boites postales (P.O. Box). Or, pratiquement
toutes les adresses en Mongolie utilisent ce système de boîte
postale, car les postes mongoles sont peu développées.
Nous apprenons qu'il existe tout de même des exceptions : les
grosses entreprises ou hôtels possèdent une adresse "réelle".
Aussi, après quelques recherches assez laborieuses, nous rencontrons
une patronne d'agence de voyage au sein de l'hôtel Ulaan-Bator
qui accepte très gentiment de nous rendre ce service et gratuitement
en plus ! Sauvés !
Pendant cette période, nous nous
renseignons également sur les possibilités de rencontrer
des musiciens locaux et apprenons que des spectacles de musiques et
de danses traditionnelles sont programmés pratiquement tous les
soirs (voir photos ci dessous) depuis la mi-juillet jusque la fin août,
dans le théâtre "Tumen Ekh" et au "National
Drama Theater" (spectacle "The wonderful mongolian art").
Ces spectacles, d'une qualité exceptionnelle, sont présentés
par l'Ensemble académique national mongol
de musique et de danse. Nous nous rendons à deux reprises à
chacun des spectacles et, moyennant finances (respectivement 20 et 25$),
filmons les deux spectacles. Sur place, nous expliquons notre projet
et nous renseignons sur la possibilité d'utiliser les vidéos
filmées pour notre film et ce carnet de route et, dans les deux
cas, nos interlocuteurs sont très sympathiques et ouverts et
ils nous en donnent l'autorisation ! Nous vous renvoyons à la
partie "le coin du musicien" où vous pourrez voir des
photos et vidéos issues de ces spectacles.
Numéro de contorsionniste au "National
Drama Theater"...
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...ainsi qu'au théâtre Tumen Ekh.
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De plus, grâce à 2 hollandaises
rencontrées à notre guest house, nous apprenons qu'un
chanteur mongol pratiquant le Khöömii (ou chant diphonique)
de leur connaissance (il vit à Amsterdam) est en ce moment même
à Ulaan Bator: coïncidence assez exceptionnelle! Nous ne
ratons pas cette occasion "en or", puisque nous contactons
ce chanteur (Palamjav Tsildee) afin de tenter de le rencontrer (celui-ci
parle très bien l'allemand et un peu d'anglais). Quelques jours
plus tard, nous nous retrouvons dans sa maison et il nous donne alors
notre première leçon de chant diphonique mongol. Mélangeant
"nos vieux restes" d'allemand avec de l'anglais, nous parvenons
à communiquer assez facilement avec cet homme incroyablement
gentil et avide de transmettre son savoir.
Historique de la vie de Palamjav:
Palamjav, tout comme tous les membres de son groupe, "Altai Khairkan"
(= respect des montagnes de l'Altai) est né à Uvs, petite
ville située dans le nord-ouest de la Mongolie. Son père
était conteur d'histoire. C'est une tradition héritée
du chanamisme; les chamanes étant à la fois guérisseurs,
prêtres et conteurs d'histoires. Palamjav a commencé sa
carrière artistique très jeune en tant que danseur. Par
deux fois, il a été élu meilleur danseur de Mongolie
lorsqu'il était à l'armée. Quelques années
plus tard et après quelques tournées en Europe, Palamjav
apprend le Khöömii (chant diphonique mongol) et s'initie au
Tobshuur (luth à 2 cordes mongol). Devenu un musicien talentueux,
celui-ci part vivre en Allemagne avec son groupe de l'époque.
Finalement, il restera environ 8 années en Allemagne, durant
lesquelles il apprendra à maîtriser parfaitement la langue
de Goethe et, depuis 2 ans, il vit en Hollande avec son nouveau groupe
"Altai Khairkan". Son fils Lhamjav en fait partie ainsi que
deux de ces amis d'enfance.
Lors de notre visite dans la maison de Palamjav (à droite sur
la photo ci-dessus), son fils Lhamjav Palamjav (à gauche sur
la photo) était présent ainsi que son disciple Iderzogt
(au milieu). Tous trois nous ont chanté un magnifique morceau
de Magtaal (chant de louanges mongols, voir "partie le coin du
musicien") dont les paroles ont été composées
par Palamjav.
Vous
pouvez télécharger ce morceau en cliquant ici
Instruments utilisés: 1 Morin Khuur et 1 Tobshuur.
Techniques de Khöömii pratiquées: Kargyraa, Naryn Khöömii,
"Sharaa".
Pour avoir plus d'informations sur la pratique
du Khöömii et voir des vidéos présentant quelques-unes
des techniques de chant diphonique mongol, nous vous renvoyons à
la partie "le coin du musicien".
CONTACT Palamjav Tsildee:
Téléphone à Amsterdam : 0031 (0) 622523414
Téléphone à Ulan-Bator : 99249426
Email : akkhan@tengri.nl
Le 24 août, nous pouvons enfin quitter
la capitale la conscience tranquille sachant que la lettre d'invitation
est "en route" et qu'il ne nous restera plus qu'à nous
rendre au consulat à notre retour pour lancer les formalités
nécessaires à l'obtention du visa (délai d'une
semaine pour avoir son visa). Avant de partir, nous laissons chacun
une partie de "notre fardeau" dans la Guest House, afin de
nous alléger quelque peu.
Premier
village à la sortie d'Ulaan Bator (30 kilomètres du centre
ville).
Pour
notre périple dans la campagne mongole, nous avons choisi de
nous rendre tout d'abord à Tsetserleg, ville située à
l'ouest d'Ulaan-Bator et d'improviser une fois sur place la suite de
notre itinéraire. Après quelques jours et environ 350
km effectués sur de la route goudronnée (durant lesquels
nous rencontrons régulièrement d'autres cyclos, voir photo
de l'un d'eux ci-contre, un canadien nommé Andrew) jusqu'à
l'ancienne capitale Kharhkhorin, nous sommes ensuite dans l'obligation
de suivre des pistes (qui, soit dit en passant, constituent de loin
la majeure partie des routes mongoles). Celles que nous empruntons restent
très roulantes et nous ralentissent très peu (voir photo
ci-dessous, "tous les chemins mènent à Tsetserleg"),
de plus elles contribuent à nous immerger dans une ambiance très
sereine, puisque la circulation y est quasi-nulle.
3
jours plus tard, nous arrivons à Tsetserleg (voir photo ci-dessous,
prise depuis le "col" surplombant la ville) où nous
décidons alors de changer de cap et de faire route vers le sud
en direction d'un col qui nous amènerait à une altitude
proche des 3000 mètres. Malheureusement, il pleut 2 jours de
suite ce qui a pour conséquence de rendre les pistes plutôt
glissantes et boueuses : à cause du poids supportés par
nos vélos, la roue arrière peut facilement déraper
et alors, n'ayant plus aucun contrôle, il est aisé de chuter
! Nous préférons donc rebrousser chemin vers Tsetserleg
(la neige sur les hauteurs (voir 2 ème photo ci-dessous) nous
a dissuadé de tenter le passage du col) afin d'y emprunter une
autre voie en direction du Nord-Est, nous ramenant par la suite à
Kharkhorin. Cette dernière se révèle plutôt
ardue et nous sommes à plusieurs reprises contraint de pousser
les vélos dans les montées (la portion Tsetserleg - Batsengel
comprend 2 cols dont 1 particulièrement impitoyable). Un autre
facteur nous ralentissant est que désormais, la piste se révèle
sous un nouveau jour, de gros 4x4 ou tracteurs "massacrant"
cette dernière et la modelant à l'image de leur gros pneus
crantés.
D'une manière générale, bien s'orienter sur les
pistes mongoles est une tâche assez délicate car bon nombre
d'entres elles ne sont pas indiquées sur notre carte routière
(qui est assez sommaire mais bien pratique). Par conséquent,
il est impératif de demander son chemin le plus souvent possible
afin de ne pas commettre de grosses erreurs de parcours (sur la portion
Kharkhorin - Tsetserleg, nous avons "perdu" une journée,
étant persuadés d'être sur la bonne route et commettant
l'erreur fatale qui consiste à demander son chemin en montrant
la direction que l'on pense être la bonne (très souvent,
si votre interlocuteur ne vous comprend pas, il finit par acquiescer,
vous perdant alors encore un peu plus... Mieux vaut demander son chemin
sans montrer de direction, c'est plus sûr)). Il est même
arrivé quelquefois que nous nous retrouvions devant des intersections
avec 2 ou 3 chemins, avec personne aux alentours pour nous indiquer
lequel est celui qui nous mènera à bon port (à
part la yourte là-bas, tout au fond de l'horizon!). Dans ces
cas là, nous décidions de la "marche à suivre"
à l'aide de notre boussole et d'une estimation plus ou moins
précise du "cap" suivi pendant les derniers kilomètres,
empruntant le chemin dont la direction semble la plus plausible à
nos yeux.
Sommet
d'un des cols de la route menant à Kharkhorin.
Une fois de retour sur Kharkhorin, nous retrouvons alors avec joie le
bitume : Nous décidons alors de faire de plus grandes étapes
(80 km en moyenne sur les 5 derniers jours) établissant généralement
ces dernières en fonction des haltes culinaires possibles (ayant
décidément mangé trop de sardines les jours précédents,
la perspective d'un bon repas chaud est des plus motivante !).
Petite halte dans une yourte aux abords de la route.
Dans
l'ensemble, les paysages de steppes avec ses troupeaux
de moutons, de chèvres, de chameaux (voir photo ci-contre), de
yacks ou encore de chevaux (voir photo ci-dessous) qui circulent en
toute liberté procurent vraiment un plaisir inégalable
et nous nous y sentons vraiment en paix : cette impression d'isolation
que l'on peut ressentir sachant que le premier village est à
une journée ou plus en VTT couplée avec cette nature splendide
et pratiquement déserte, cela est vraiment une expérience
exceptionnelle ! Toutefois, cette nature si belle est à la fois
pleine de surprises et d'humeurs plutôt changeantes puisque, en
20 jours, nous avons pu admirer le climat mongol sous bon nombres de
ses facettes avec, consécutivement, du vent, de la pluie, du
froid (avec même de la neige sur les hauteurs) et enfin de la
chaleur ... c'est un peu déroutant et parfois difficile de s'adapter
mais ça en vaut vraiment la peine. Côté
camping, il n'y a absolument aucun soucis pour poser la tente quelque
part : on a que l'embarras du choix! La Mongolie constitue LE pays rêvé
pour les campeurs, excepté quand il y a beaucoup de vent : on
a bien essayé de poser notre tente dans ces conditions, mais
nous avons juste réussi à casser 3 arceaux ! Heureusement,
nous avions de quoi réparer et, étant alors au coeur même
d'un village, nous avons pu trouver une maison en construction et y
monter notre tente à l'abri du vent...
Seul réel point noir de notre "expédition":
les chiens. Devant pratiquement chaque yourte, il y a généralement
un ou plusieurs chiens qui montent la garde et ceux-ci n'aiment particulièrement
pas les cyclistes. Plusieurs fois, alors que nous pédalions tranquillement,
des chiens plutôt agressifs nous ont poursuivit, alors que pourtant
nous n'approchions aucunement de la yourte de leurs maîtres. Nous
avions déjà vécu ce genre d'expériences
dans d'autres pays, mais ici, cela arrive plutôt fréquemment...
Le 12.09 au soir, nous sommes de retour
dans la capitale, après 20 jours passés dans les campagnes
mongoles. Après un week-end de repos bien mérité,
le lundi 15 nous récupérons nos fameuses lettres d'invitation
envoyée à une agence de voyage au sein de l'hôtel
Ulaan-Bator.
Parenthèse administrative 2 :
(prendre une aspirine avant de lire ou passer directement à la
suite)
Le lendemain, nous nous rendons au consulat de Russie
afin de lancer la procédure d'obtention des visas. Une fois sur
place, une surprise de taille nous attend puisque le préposé,
qui est en fait le chef de la section visa du consulat, refuse nos lettres
d'invitations prétextant qu'elles ne sont pas "officielles",
alors que nous avions payé un total de 125 $ (30$ par lettre
et 65$ d'envoi) pour les obtenir ! En réalité, ces lettres
aurait été acceptée dans n'importe quel consulat
de Russie, mais pas ici en Mongolie ! Nous avions déjà
été prévenu en arrivant ici que Ulaan-Bator était
sans doute le pire endroit pour obtenir un visa pour la Russie, mais
nous ne pensions pas que la stupidité et la rigidité de
fonctionnaires pouvait allez si loin. En effet, notre affaire ne s'arrête
pas là, puisque notre "ami" refuse ensuite notre contrat
d'assistance ! Il se trouve que ce consulat possède réellement
des règles étranges puisque seulement 6 compagnies d'assurance
sont tolérées pour les citoyens français et la
nôtre, "Avi Assistance", ne figure pas dans cette liste
! Accablés par cet entretien, nous demandons à cet "aimable
personnage" (qui ne manque de nous sourire constamment d'un air
moqueur en réponse à notre air dépité),
comment nous pouvons obtenir une nouvelle lettre d'invitation, une assurance
en règle et nous faire rembourser nos "lettres non officielles".
Celui-ci nous indique alors l'adresse d'une agence de voyage "Legend
Tours" qui peut organiser tout cela pour nous. Concernant le remboursement
de nos lettres, celui-ci gribouille en Russe la raison de son refus
sur nos lettres, refusant d'y apposer un tampon pour attester "l'officialité"
de ce refus. Voici ce qu'il nous répond: "Si vous voulez
que je vous fournisse une lettre officielle, je vous conseille de prendre
un rendez-vous avec le consul de l'ambassade de France, lui expliquant
votre situation. Il m'enverra alors un courrier et lui renverrai en
retour une lettre en bonne et due forme!". Bla, bla, bla ! Un véritable
miracle si, même en effectuant toutes ces démarches, nous
obtenons cette "lettre officielle" avant notre départ
d'UB ! Et toujours ce sourire en coin ! Décidément, nous
n'avons jamais ressentis une telle envie de meurtre pour quiconque !
Enfin, comme cela ne nous avancerait pas à grand chose d'insulter
cet imbécile, nous ravalons notre fierté et nous rendons
le plus rapidement possible à l'agence indiquée, ayant
toutefois relativement peu d'espoir... Arrivés là-bas,
nous expliquons notre problème et finalement, les employées
de l'agence parviennent à résoudre notre problème.
Pour obtenir un autre contrat d'assistance d'un mois, nous payons 60
$ et pour l'obtention des lettres d'invitations "officielles"
(d'après les règles du consulat Russe d'UB, il est nécessaire
de réserver au moins 4 nuits à l'avance dans des hôtels
russes !), le prix de ces 4 nuits d'hôtel et les frais consulaires
pour 2 visas, nous déboursons la somme faramineuse de 530 $.
Notre budget prend une sérieuse claque, mais comme nous ne voulons
absolument nous rendre à Touva, nous acceptons sans broncher...
L'obtention du visa Russe depuis UB constitue, et de loin, notre plus
grosse "embrouille" administrative depuis notre départ
et nous conseillons à tous de ne jamais mettre un pied dans le
consulat de Russie à UB !! Parenthèse fermée.
Les
jours suivants, nous faisons un peu de shopping au "marché
noir" d'Ulan-Bator, nous visitons le musée des beaux-arts,
le musée de l'histoire de la Mongolie et enfin le monastère
Gandantegchinlen Khiid (voir photo ci-contre), qui contient la plus
grande statue de bouddha en métal du monde. Très impréssionnant
! Enfin, nous continuons nos "recherches musicales". Dans
ce domaine, nous sommes assez chanceux dans le choix de notre Guest
House puisque un des oncles de Sagi, une des gérantes de celle-ci,
est joueur de Morin Khuur au sein de l'ensemble académique national
mongol de musique et de danse. Grâce à Sagi, nous pourrons
le rencontrer et bénéficier d'une interview privilégiée
avec ce musicien hors-pair. Tuvshinbayar, c'est son nom, ne parle pas
l'anglais. Aussi, demandons-nous à Tseasegee, une des guides
travaillant dans notre Guest House, de nous servir d'interprète.
Tuvshinbayar (voir photo ci-contre) est né dans le sud du Gobi
et a commencé à apprendre la musique à l'âge
de 16 ans, avec Tseten Bee, un joueur de Morin Khuur très réputé.
Quelques années plus tard, il fait ses études dans une
école de musique d'Ulan-Bator. Le professeur qui lui a enseigné
le Morin Khuur durant les 4 ans d'études à la faculté
s'appelle Tsee Purou. Depuis 1994, il s'est intéressé
à la pratique du chant diphonique, sous les conseils d'un chanteur
appelé Otsolour.
Pour avoir plus d'informations sur la pratique du Morin Khuur et voir
une partie des vidéos enregistrées lors de notre interview,
nous vous renvoyons à la partie "le coin du musicien".
Quelques
jours plus tard, nous apprenons que la sur de Tseasegee, Tsengelmaa,
est professeur de musique à la faculté des beaux-arts
d'Ulaan-Bator et, par son intermédiaire, rencontrons deux étudiants
de cette faculté. Lhagwa-Ochir (à gauche sur la photo
ci-contre) et Monkhsaikhan (à droite) sont deux joueurs de Morin
Khuur très talentueux. Ils ont appris la musique depuis leur
plus tendre enfance et sont maintenant en deuxième années
d'étude. Durant une heure, ils nous jouent plusieurs morceaux
de musique traditionnelle mongoles et répondent à nos
questions, part l'intermédiaire de Tseasegee, qui nous a une
nouvelle fois accompagnés pour servir d'interprète. Les
jours suivants, Benoît suivra quelques cours d'initiation à
la pratique du Morin Khuur en leur compagnie.
Pour avoir plus d'informations sur la pratique du Morin
Khuur et voir une vidéo enregistrée lors de notre interview
(rubrique chant diphonique), nous vous renvoyons à la partie
"le coin du musicien".
Le 26 septembre, nous prenons le train en direction de Krasnoyarsk (Russie),
où nous arriverons le 28. Prochain carnet de route depuis Kyzyl
(capitale de Touva) d'ici 15-20 jours.
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