PRESENTATION DES STYLES DE DANSE CLASSIQUE INDIENS
:
Les danses classiques indiennes possèdent des
règles très précises. Le danseur doit se dévouer
corps et âme pour enfin parvenir à maîtriser son
art, ce qui nécessite un entrainement régulier et rigoureux.
Il existe 7 styles de danse classique. Toutes
ces danses sont basées sur la mythologie Indienne et plus précisément
sur les épopées des dieux Rama (contée dans le
Ramayana), Krishna (contée dans le Mahabalath) et de Shiva. Elles
sont réalisées afin d'honorer les dieux et les déesses
Indiens (Shiva, Rama, Krishna, Durga, Amba, Khali,...). Elles peuvent
être pratiquées par des filles ou des garçons. Parfois,
les femmes se déguisent en hommes pour représenter un
personnage mâle (par exemple Krishna). Parfois, c'est l'inverse
qui se produit et les hommes se déguisent en femme. Principalement,
les personnages illustrés dans ces danses sont des femmes, aussi
y a t'il beaucoup plus de danseuses que de danseurs. Pour les représentations,
les danseurs (danseuses) portent systématiquement des clochettes
(appelées "Gumgharu", voir cet instrument) permettant
de marquer chacun de leur pas par un signal sonore, et ce, en suivant
toujours le rythme (ou "tâl") du morceau.
Traditionnellement, les danses dédiées aux temples (exceptée
la danse Kathakali et la danse Kuchipudi) étaient pratiquées
seulement en solo. De nos jours, ces danses ont évolués
et sont maintenant pratiquées sur scène. De ce fait, elles
peuvent être désormais effectuées en groupe.
Voici un détail des différents styles de danses Indiennes:
-
Kathak:
Danse de cour pratiquée en groupe, originaire du Rajasthan
et de l'Uttar Pradesh (nord de l'Inde). Ce style fut longtemps associé
à une certaine forme de prostitution. Au cours des siècles,
l'invasion musulmane a eu un sérieux impact sur cet art. En
effet, beaucoup de souverains Moghol ont apportés avec eux
des danseuses perses afin d'amuser leurs invités lors de spectacles
de cour. Les principaux centres de la danse "Khatak" sont
Lucknow et Jaipur. Ce style est étroitement lié avec
la musique classique Hindouistanie. Khata en Hindi veut dire histoire;
c'est une danse basée sur la mythologie Indienne et les rythmes
des principalement dédiée au dieu Krishna. L'histoire
est chantée (très souvent dans le style "thumrî"),
le chant constituant un point de repère gestuel pour les danseuses.
Pour l'accompagnement instrumental, on utilise le tabla (et/ou) le
pakhawaj, le saranghi et l'harmonium (voir ces instruments). Les différents
pas des danseuses suivent les rythmes du tabla (et/ou) du pakhawaj
(voir ces instruments), ce qui nécessite une grande technicité
(NB: le rythme (ou "tâl") peut être aussi chanté).
Le saranghi sert à marquer les différents temps du morceau,
ayant alors un rôle proche du métronome dans la musique
occidentale. Enfin, l'harmonium est utilisé pour jouer la mélodie
du morceau (ou "râga"). Pour les répétitions,
on peut utiliser uniquement le tabla et le chant.
NB: Certaines phrases figurant ci-dessus sont traduites depuis le
livre "Ananta Nrityam" de Shri Bhaskar Menon et de Smt.
Radha Bhaskar (gurus de l'école Mudra).
Pour
voir un extrait de ce style (école Kadamb), cliquez ici

La musique
accompagnant la danse est jouée par 3 tablas et par la voix
de la professeur de danse (chant rythmique dans le style "thumrî").
Pour
voir un autre extrait de ce style (école Nartan), cliquez ici

La musique
accompagnant la danse est jouée par la professeur de danse
(tattakali et voix (chant rythmique dans le style "Tumrli")).
Cette danse présente le style "Thali", du nom du
plat en métal sur lequel la danseuse effectue la danse.
NB: Pour la scène, on
préfère le Thalam au tattakali (voir cet instrument).
-
Manipuri: danse solo effectuée dans
les temples, originaire de l'Inde du nord-est et qui tire son nom
de l'état de Manipur (situé en bordure de la Birmanie).
" Shiva et Parvati furent à l'origine de ce style de danse
et, plus tard, le roi Bhagyachandra lui donna sa forme actuelle. Le
style Manipuri comporte peu d'expressions faciale mais bon nombre
d'"Angika Abhinaya" (ou expressions des membres. Se décompose
en "Angas", membres majeur, "Upangas", membres
mineurs et "Pratyangas", articulations. Les membres majeurs
correspondent à la tête, aux mains, à la poitrine,
à la taille et aux pieds. Les mineurs sont les yeux, les sourcils,
le nez, les lèvres,...). Les mouvements sont gracieux et délicats,
bien qu'exécutés avec puissance. Le "Manupuri"
est considéré comme un art folklorique en raison de
la spontanéité de son exécution. Pendant la frénésie
de la danse et des battements de tambours, les danseurs et les percussions
se fondent en une seule "entité tournoyante". Ce
style de danse était à l'origine dénommé
"Jogai", ce qui signifie "mouvements circulaires".
Dans les anciens textes, ces mouvements circulaires sont assimilés
à la rotation des planètes autour du soleil. Les danseurs
Manipuri exécutent donc des mouvements circulaires dans le
sens inverse des aiguilles d'une montre de manière à
exprimer cette idée. " Explications
ci-dessus traduites depuis le livre "Ananta Nrityam" de
Shri Bhaskar Menon et de Smt. Radha Bhaskar (gurus de l'école
Mudra).
-
Mohiniattam: " Littéralement Mohiniattam
signifie "danse de l'enchanteresse". L'influence des styles
"Kathakali" et "Bharatanatyam" est très
perceptible, mais cela ne l'empèche pas d'avoir sa propre identité
et personnalité. La position de base des pieds provient du
style "Kathakali", mais tend plus de nos jours vers le style
"Bharatanathyam". Pour définir le style "Mohiniattam",
on peut dire qu'il a hérité du travail sur l'harmonie
du "Kathakali" et, en même temps, de la géométrie
des mouvements vifs de "Bharatanathyam". Par la qualité
et la vivacité de son exécution, il fait parfois penser
au style "Kuchipudi". Le riche Abhinaya du "Kathakali",
avec sa douce grâce et délicatesse, enrichit cette danse
et lui donna un sens plus dramatique. Les costumes, simples, ainsi
que les bijoux sont typiques de la région de Kerala. Le charme
de Mohiniattam réside dans le fait que ce style n'est pas trop
chargé de connotations religieuses, mais est plus largement
considéré comme un art laïc et social. " Explications
ci-dessus traduites depuis le livre "Ananta Nrityam" de
Shri Bhaskar Menon et de Smt. Radha Bhaskar (gurus de l'école
Mudra).
-
Kathakali:
Danse
effectuée dans les temples, originaire de Kerala (sud de l'Inde)
et dont la forme actuelle date d'environ 400 ans. Littéralement
"Katha" veut dire histoire et "Kali", pièce.
Les thèmes narrés sont toujours basés sur la
victoire du bien contre le mal. Ces danses sont pratiquées
en groupe avec différents personnages. Les personnages sont
costumés et maquillés. Le maquillage indique le caractère
du personnage. La couleur verte représente les "bons":
"Pacha" pour les divinités (par exemple Krishna,
Aguna ou encore Shiva (voir photo du costume représentant Shiva
ci-contre), "Kathi" pour les rois et les héros. La
couleur rouge représente les personnages arrogants et cruels
(nota: certains "méchants" ont parfois des bons côtés.
Ils portent alors un "Cathi" (sorte d'anneau) dans le nez).
Enfin, le maquillage "Vella Thadi" (barbe blanche) représente
Hanuma (le dieu singe) et "Karutha Thadi" (barbe noire)
est utilisé pour les habitants des forêts.
_Kathakali.jpg)
Dans le "Kathakali", Il existe 9 expressions du visage (appellée
Rassas) marquant les différents sentiments des personnages.
La photo ci-dessus présente ces différentes expressions.
En voici la liste (de gauche à droite et de haut en bas). "Shringara":
amour, "Veera": bravoure ou fierté, "Karuna":
sympathie, "Hasya": moquerie, "Croda": énervement,
"Bhibatsa": dégoût, "Bhaya" ou "Bhayanaka":
peur, "Adbhuta": merveilleux, "Shanta": sérénité.
Pour maîtriser cet art, les danseurs doivent pratiquer pendant
6 ans à raison de 10 heures à 15 heures par jour. 1
heure est dédiée aux exercices de mouvements de yeux
(mouvements latéraux, verticaux, en diagonales, en cercles,...),
1/2 heure pour le massage complet du corps de l'étudiant par
le guru (maître). Celui-ci est débout et masse l'étudiant
avec ses pieds (excepté pour le visage qui est massé
avec les mains) (nota: Pour soulager l'étudiant du poids du
guru, celui-ci s'accroche à un support.). L'apprentissage est
si difficile que le guru Bhaskar Menon (voir photos ci-dessus) n'a
que peu d'élèves.
NB:
Certaines phrases figurant ci-dessus sont traduites depuis le livre
"Ananta Nrityam" de Shri Bhaskar Menon et de Smt. Radha
Bhaskar (gurus de l'école Mudra).
Pour
voir un extrait de ce style (école Mudra), cliquez ici

L'accompagnement instrumental est le suivant: tanpura électronique
et tattakali (voir ces instruments). NB: Pour
la scène, on préfère le Thalam au tattakali (voir
cet instrument).
Pour bien comprendre les différentes subtilités de cet
art, les spectateurs doivent avoir de bonnes connaissances en linguistique
ainsi qu'en mythologie indienne. Heureusement pour nous, Smt. Radha
Bhaskar nous explique au fur et à mesure de la prestation de
son mari, l'histoire contée. Il faut savoir qu'il est assez
difficile de présenter cet art en solo, le guru
Bhaskar Menon étant alors obligé de jouer tous les personnages
de la pièce simultanément. L'histoire présentée
est la suivante: Le héros de l'histoire traverse un forêt.
Durant sa marche, il tombe nez à nez avec un éléphant
en train de manger. Notre ami s'arrête alors pour regarder la
scène. Après son repas, l'éléphant s'endort.
A ce moment, survient un anaconda qui attaque l'éléphant
pendant sa sieste. L'éléphant se débat comme
il peut, sans succès. Puis, un tigre arrive et attaque l'éléphant
à son tour. Submergé, l'éléphant succombe
à ses blessures et est mangé par l'anaconda. La morale
de cette histoire est la suivante: lorsque des difficultés
se présentent, elles arrivent toutes ensembles et il faut pouvoir
les surmonter, c'est la destinée.
Le passage présenté dans la vidéo montre l'éléphant
en train de mourir, puis se faisant dévorer par l'anaconda.
-
Kuchipudi: danse en groupe effectuée
dans les temples. Le nom "Kuchipudi" fait référence
à la fois à un style de danse devenu prédominant
depuis les années 50 et également au petit village reculé
où il est né (situé dans le district de Krishna
dans l'état de l'Andra Pradesh (sud de l'Inde)). Pour les répétitions,
on utilise le Tattakali et, pour la scène, le Thalam (voir
ces instruments), qui peut être accompagné par d'autres
instruments (mridangham, harmonium, dhol (voir ces instruments),...).
Il existe différents styles pour l'interprétation de
ces danses. Le style "Nritta" est constitué par la
danse accompagnée uniquement par les pas rythmés des
musiciens et le Tattakali (ou le Thalam sur scène). Le style
"Nrittia" est une poésie chantée qui suit
un "raga" (mélodie) bien précis. Enfin,
le style "Nitwa" est une sorte de pièce de théatre
dansée, les personnages de la "pièce" chantent
et dialoguent tout en dansant. Une des positions de base de cette
danse s'appelle "Tribangui" en référence aux
3 "cassures" visibles sur le corps des danseurs (danseuses).
Une au niveau du cou, une au niveau des hanches et enfin une autre
au niveau des genoux. Une autre position de départ s'appelle
"Nataraja" terme qui représente Shiva comme dieu
de la danse (voir photo ci-contre). La danse est toujours précédée
d'une salutation particulière appelée "Namaskar",
le (la) danseurs (danseuses) joignant les mains successivement au
dessus de sa tête (salut aux dieux), au niveau de sa tête
(salut au Guru), au niveau de la poitrine (salut à l'audience)
et enfin il (elle) touche le sol afin de remercier notre mère,
la terre. Ces danses permettent de transmettre des histoires issues
de la mythologie Indienne.
Pour
voir un extrait de ce style (école Mudra), cliquez ici

La musique
accompagnant la danse est jouée par une chanteuse (fille du
guru Bhaskar Menon), par un joueur de Mridangam (fils du guru Bhaskar
Menon), par le tattakali joué par la guru Smt Radha Bhaskar
(femme
du guru Bhaskar Menon)
et enfin par
un tanpura
électronique.
NB: Pour la scène, on préfère
le Thalam au tattakali (voir cet instrument),
et on remplace le tanpura électronique par un original.
Voici l'histoire correspondant à cette extrait: Un jour, une
famille pria Shiva afin d'avoir un fils. Celui-ci apparaît alors
et leur propose 2 possibilités: soit ils auront un fils stupide
ayant une longue vie, soit un fils intelligent qui vivra uniquement
jusque 16 ans. Ils choisissent la deuxième possibilité
et appellent leur fils Markendé. Durant toute sa vie, Markendé
fut complètement dévoué à Shiva. Lorsqu'il
atteint l'âge de 16 ans, Iema (le dieu de la mort) est alors
obligé de venir lui-même "chercher" Markendé,
tant sa dévotion envers Shiva fut grande. Lorsque Markendé
voit que Iema vient le chercher, il embrasse le linga de Shiva (symbole
phallique représentant le dieu Shiva) avec ses bras. Iema envoie
alors une corde pour prendre Markendé, mais, en même
temps, il entoure le linga. Lorsque Iema commence à tirer sur
la corde, Shiva s'énerve et chasse Iema. Shiva dit alors à
Markendé qu'il vivra éternellement, gardant toujours
l'aspect d'un garçon de 16 ans.
NB: Dans le court passage sélectionné, on peut voir
Shiva agissant comme le protecteur de Markendé contre Iéma.
-
Odissi:
" C'est l'une des plus ancienne forme de
danse de l'état d'Orissa (situé au centre-est de l'Inde).
Le temple Jagannath est le lieu de naissance de ce style (apparus
vers l'an 1100) et, de nos jours, ce lieu est considéré
comme la source principale du développement de ce forme de
danse. "Angika Abhinaya" (voir définition de ce terme
dans la partie dédiée au style "Manipuri")
est d'une importance capitale dans le style Odissi.
De
plus, de nombreuses poses sculpturales employées donnent à
celle-ci une beauté additionnelle (voir photos ci-dessus).
A l'origine, seules les danseuses appelée Mahiris avaient le
droit de l'exécuter au sein du temple Jagannath, mais, depuis
le 19ème siècle, les danseurs (connus sous le nom de
Gotipuvas) ont commencés à apprendre cet art et à
l'exécuter dans les temples. Ce style est, à la base,
un art religieux, et les thèmes sont tirés de Geeta
Gorinda et de Krishna Leela Tarangani. Les différentes postures
employées sont appelées "Karno". Il faut également
savoir que la musique employée et basée sur la musique
classique Hindouistanie. " Explications
ci-dessus traduites depuis le livre "Ananta Nrityam" de
Shri Bhaskar Menon et de Smt. Radha Bhaskar (gurus de l'école
Mudra).
Pour voir un extrait de ce style, cliquez ici 
La musique accompagnant la danse est jouée par un violon, un
mridangam, un bansuri, un harmonium et enfin un chanteur. De plus,
des clochettes "Chelangai" sont accrochés aux chevilles
des danseurs.
NB:
ci-dessous, une remarque "invisible" que vous pourrez lire
(en la mettant en surbrillance) seulement APRES avoir regardé
cette vidéo.
CE SONT TOUS DES
GARCONS !
-
Bharatanatyam:

Danse solo effectuée dans les temples, originaire du Tamil
Nadu (sud de l'Inde) et plus précisément du district
de Tanjor. L'appelation "Bharatanatyam" se décompose
de la manière suivante: "Bha" est issu de "Bhaw"
qui veut dire Expression, "Ra" est issu de Raga qui signifie
Mélodie, "Ta" est issu de "Tal" qui signifie
Rythme et enfin "Natyam" veut dire Drame. Pour résumer,
c'est un style de danse dramatique utilisant des expressions, une
mélodie et un rythme bien défini. " L'art hautement
cultivé du "Bharatanatyam" a été perpétré
à travers les siècles par des professeurs de danses
appelés "Nattuvanars", qui sont uniquement des savants
ou des personnes très cultivées, ainsi que par des danseurs
rituels appelés "Devadasis" dans les temples du sud
de l'Inde. Il y a 4 types de "Devadasis":
1) les "Rajadasis" dansent avant d'hisser le drapeau sacré
au sommet du temple. 2) les "Alankara dasis" dansent lors
des rituels ayant une portée sociale.
3) les "Devadasis" dansent réegulièrement
dans le temple.
4) les "Swadasis" qui entrent en scène seulement
pour des occasions bien spécifiques.
L'apprentissage du "Bharatanathyam" durait alors 7 ans sous
la tutelle des "Nattuvanars". Les quatre plus grands Nattuvanars
de Tanjor, nommé respectivement Chinniah, Ponniah, Shivanandam
et Vadivelu, ont crée le "Bharatanatyam" sous sa
forme présente."
Les poèmes, dans leurs formes traditionnelles, furent écrit
en sanscrit. Cependant, certains d'entre eux sont désormais
traduit en différents langages (Anglais, Hindi,Gujirati,...)
afin de rendre cet art accessible à un public plus large.
les
explications figurant ci-dessus entre guillemets sont traduites depuis
le livre "Ananta Nrityam" de Shri Bhaskar Menon et de Smt.
Radha Bhaskar (gurus de l'école Mudra).
Pour
voir un extrait de ce style, cliquez ici
La
musique accompagnant la danse est jouée par le professeur de
danse (tattakali et voix. NB: Pour
la scène, on préfère le Thalam au tattakali (voir
cet instrument).
LES DANSES FOLKLORIQUES INDIENNES :
"Les arts folkloriques font partie, à
part entière, de la vie en société. C'est la source
principale de distraction dans les campagnes. Etant étroitement
lié avec la nature, c'est un art simple, vigoureux et qui apporte
la joie. Parmi ces arts folkloriques, les danses tiennent la position
la plus importante car elles satisfont en même temps la vue, l'ouïe,
et l'esprit. Les principaux facteurs pour la création de la danse
sont l'amour, la guerre et la religion. Que ce soit pour les danses
classiques ou folkloriques, la religion joue toujours un rôle
essentiel. Sans la religion, ces danses seraient uniquement "animales"
sans aucun fondement scientifique. Durant les festivals religieux ou
sociaux, lorsque les gens se rassemblent et dansent dans la joie, cela
s'appelle danse folklorique. L'Inde est un grand pays, avec une forte
diversité de cultures, d'habillements et de nourritures. De ce
fait, elle possède une grande variété de musiques,
de costumes et de danses folkloriques. Lorsque les gens se réunissent
pour des occasions chaleureuses, ils chantent, jouent du tambour et,
inspirés par cette musique hypnotique, dansent dans la joie.
La vie sociale constitue la source majeure d'inspiration pour ce type
de danses. Qui a créé ces danses folkloriques, nous n'en
savons rien, mais elles semblent comme la nature, qui s'est faite elle-même."
es explications
figurant ci-dessus entre guillemets sont traduites depuis le livre "Ananta
Nrityam" de Shri Bhaskar Menon et de Smt. Radha Bhaskar (gurus
de l'école Mudra).
Styles folklorique du Gujarat: "Garba" et "Rass"
Les styles de danse "Garba" et "Rass", pratiquées
traditionnellement dans
les villages du Gujarat 2 fois par an au cours des nuits de la "NAVRATI",
festival religieux durant 9 nuits (No: 9, Ratri: nuit). Ce sont des
danses rituelles (crées par Lord Krishna il y a quelque 3500
ans) servant à honorer Amba (ou Shakti (source de toutes les
énergies)). Elles sont toujours effectuées en groupe.
Les mouvements sont circulaires, suivant les mouvements de l'univers
tel qu'ils sont décrits dans les védas. De nos jours,
ce style de danse est aussi pratiqué sur scène au cours
de spectacles; Les gestes utilisés ont quelque peu évolué
tout en gardant une base traditionnelle, la musique reste la même.
Durant la danse, les danseurs marquent le temps avec le pied droit.
Le rythme (tâl) utilisé est toujours en 2/4 (il peut parfois
doubler (4/8) ou quadrupler (8/16)).Il existe 2 styles de danses différentes.
Une utilisant des baguettes (style "Rass", les baguettes sont
appelées "Dandia", voir cet instrument) et une utilisant
des clappements de mains (style "Garba"). Pour les répétitions,
on utilise le dholak et principalement le Dhol (voir ces instruments).
Pour la scène, on utilise l'harmonium (voir cet instrument) en
complément.
Pour
voir un extrait du style "Rass" (école Aavishkar),
cliquez ici 
La
musique accompagnant la danse est jouée par un harmonium, un
mridangam, un dhol et un chanteur. Les baguettes utilisées par
les danseurs sont appelées "Dandia"
(voir cet instrument).
Le style Puralia, danses "Chau avec des masques"
(Ouest du Bengale)
L'histoire
narrée dans la danse à laquelle nous avons assisté
s'appelle "Sita Swayamvar". Elle est tirée de l'épopée
de Ramayan. Voici les grandes lignes de cette histoire:
Sita était la fille du roi Janak. Dans son enfance,
alors qu'elle jouait avec une balle, celle-ci roula sous le lourd arc
de son père. Sita porta alors l'arc et récupéra
sa balle. Le roi Janak décida alors que sa fille se marierait
uniquement avec un homme assez fort pour porter son arc. Lorsque celle-ci
atteint sa majorité, le roi Janak organisa un "Swayamvar"
(compétition en Hindi) afin de trouver un mari pour sa fille,
le vainqueur de la compétition étant celui des prétendants
qui serait capable de porter son arc. De nombreux rois furent invités
à cette occasion mais aucun, à part Ram, ne parvinrent
à soulever l'arc. Il devint donc l'époux de Sita.
Pour
voir un extrait de ce style de danse folklorique, cliquez ici 
Dans cet extrait vidéo, on peut voir les différents rois
se défier entre eux, réalisant des prouesses acrobatiques
afin d'"impressionner" leurs adversaires. Après plusieurs
tentatives infructueuses des différents rois, c'est le personnage
de Rama qui parvient à soulever l'arc. On peut le voir sur la
gauche, tout de bleu vêtu et tournant sur lui-même en portant
fièrement le fameux arc.
La
musique accompagnant cette danse est jouée par un Dhol, un Nagara,
un hautbois Mukawina et un "chanteur" (poussant, la plupart
du temps, des sortes de cris servant à soutenir la chorégraphie
"anarchique" des danseurs).
PS : Il existe bien d'autres histoires contant les exploits
de Ramayan et de Mahabharat.
ECOLES DE DANSES VISITEES PENDANT NOTRE SEJOUR A AHMEDABAD:
Nrityabharti performing arts
23 Gujarat society, near Suvidha Shooping Centre, Paldi, Ahmedabad
- 380 007
Tel: 6603465 / 413465
Dans cette école, on enseigne le style de danse
Bharat Nathium. La fondatrice de l'école, Smt Elakshiben
Thakore, a formé, depuis 1960 (date de création de
l'école), quelques 3500 élèves dont 600 ont effectués
leur première danse solo sur scène. Ses disciples ont
répandus son savoir aux USA, au Canada, en Nouvelle-Zélande
et enfin au Japon. Elle est très populaire parmi ces étudiants
pour son enseignement pointilleux. Elle n'enseigne pas seulement le
Bharat Nathium à ses élèves, elle leur apprend
aussi à confectionner eux-mêmes leurs propres bijoux. Pour
sa contribution aux danses classiques Indiennes, elle a été
récompensée par le "Triveni" à Baroda
et par le "Gaurav Puraskar" du gouvernement du Gujarat en
1981. Se basant sur son apprentissage traditionnel de cette danse, elle
a composé de nombreux poèmes et chansons en Gujarati,
Hindi, Anglais et Marathi, rendant ainsi cet art accessible à
un public bien plus large.
Kadamb center for dance & music
Parimal Gardens, C.G. Road, Ahmedabad - 380 006 INDIA
Email : kadamb@icenet.net - Website : www.kadamb.org
Dans cette école, on enseigne le Kathak, danse originaire
du Rajasthan et de l'Uttar Pradesh (nord de l'Inde). Cette école
fut fondée il y a 35 ans par Shrimati (ou Smt, Madame)
Kumudini Lakiaha qui pratique cette danse depuis 50 ans (elle
a gagné de nombreuses récompenses en Inde et d'autres
pays pour sa contribution dans le domaine de la danse). Une enseignante
de l'école, dénommée Sandia, nous reçoit
très simplement et nous explique les principes de base de cette
danse, tout en donnant une leçon à ces élèves.
3 tablistes (joueurs de tabla (voir cet instrument)) accompagnent les
chants "rythmiques" (ou Thumrî) de celle-ci, pendant
que les danseuses s'entraînent. Ces 3 musiciens sont gradués
d'autres écoles et viennent afin d'aider les enseignants à
donner leur cours. Lorsque les danseuses sont prêtes pour la scène
(après 7 ans de pratique en moyenne), elles reçoivent
un diplôme appelé "Rangmanch Pravesh". Leur pratique
est loin de s'arrêter là, puisque la plupart des danseuses
continuent de pratiquer cet art pendant de nombreuses années.
Une débutant pratique la danse environ 1 heure par jour tandis
qu'une danseuse "senior" doit effectuer 3 à 4 heures
d'entraînement par jour. Tout le monde peut être accepté
dans cette école, après un entretien préliminaire
servant à tester les motivations des futures danseuses.
Aavishkar academy (Aavishkar veut dire découverte)
C/48 Swastik Society - Navrangpura - Ahmedabad - 380 006 AHMEDABAD
Tel: 079-6441625
Dans cette école, on enseigne les danses folkloriques "Rass"
et "Garba". Pour l'apprentissage, les danseurs s'entraînent
3 fois par semaines durant 1 heure 30, et ce durant 4 à 10 ans.
(se reporter à la présentation des danses folkloriques
indiennes pour plus d'informations).
Mudra school of Indian classical dances
D/1, Sterling park (near drive-in) - AHMEDABAD 380 052
INDIA
Tel: 7431690 - Website: www.mudraperformingarts.com

Dans cette école, on enseigne le "Khatakali"
(voir cette danse) et le "Kuchipudi".
Le "Khatakali" est enseigné par Guru Bhaskar Menon
(voir photo, au centre) et le "Kuchipudi" par sa femme (voir
photo, au centre), Smt. Radha Bhaskar. L'apprentissage du "Kuchipudi"
dure entre 3 et 6 ans, dépendant de la progression des étudiants.
La relève de cette l'école est déjà assurée
puisque les deux enfants des fondateurs (voir photo) sont danseurs et
musiciens; ils enseignent d'ailleurs au sein de cette école.
Maulik Dalal
Dans cette école, on enseigne le Kathak (voir cette danse). Principalement,
ils utilisent le rythme "Tin Tâl", rythme à 16
temps. L'enseignement dure de 5 à 7 en fonction de la qualités
des danseurs (danseuses). L'entraînement consiste en 2 séances
d'une heure chaque semaine pour les débutant(e)s.
Nartan
Smita Shastri - 45 B, Swastik society, near Stadium - Circle Navrangpura
- 380009 AHMEDABAD - T Fixe: (079) 26427165 - T Mobile: 9825529092
Dans cette école, on enseigne le "Kuchipudi"
(voir cette danse). Nous avons pu y voir plusieurs "items"
(ou parties), dont le "Thali" qui est constituée par
une danse sur une sorte de plat en métal, la danseuse se déplaçant
tout en dansant sur ce plat. Très impressionnant !
INSTRUMENTS RENCONTRES LORS DE NOTRE PASSAGE EN INDE:
Bansuri
:
flûte en bambou constituant l'un des plus anciens instruments
indiens. Instrument de musique populaire, elle n'a été
utilisée pour la musique classique que récemment, obtenant
ses lettres de noblesse avec des musiciens tels que Pannalal Gosh ou
Hariprasad Chaurasia.
Techniquement limitée à deux octaves, la flûte présente
de nombreuses difficultés pour l'exécution d'un râg
: les glissandos nécessaires à son épanouissement
sont difficiles à réaliser avec un instrument à
vent.
Les glissandos sont réalisés ici avec un doigté
spécial : le rapprochement des doigts vers les trous de la flûte;
cette technique permet des glissandos de 6 notes. La flûte en
bambou conventionnelle possède 7 trous positionnés sur
les notes du that Kalyan (un des modes indiens). Les trous sont alignés
sauf le dernier (décentré de façon différente
pour les musiciens droitiers et gauchers). Certains flûtistes
utilisent une clef pour boucher le dernier trou quand la flûte
est particulièrement longue.
%20_%20Gungru%20(North%20india).jpg)
Gungru :
clochettes attachées aux chevilles pour la danse, instrument
traditionnel de l'Inde et du Pakistan. Utilisées par paires,
elles sont faites avec du laiton ou du cuivre et fixées sur des
bandes de cuir.
Harmonium:
instrument occidental adapté pour la musique Indienne, joué
principalement en accompagnement du "Kyal", du "Thumri"
et du "Qawwali" (genres poétiques indiens). L'instrument
dispose de 42 touches blanches et noires correspondant au tempérament
égale de la musique occidentale. Le musicien joue de sa main
droite et active de sa main gauche le soufflet de l'instrument. L'harmonium
dispose d'un nombre incroyable de sonorités, même pour
les débutants ayant peu d'expérience. Ses sonorités
douces et chaudes se mélangent parfaitement avec le chant, c'est
pourquoi cet instrument est particulièrement adapté pour
l'accompagnement des chants individuels ou en groupe. L'harmonium requiert
peu d'entretien et possède un prix raisonnable. Chacun d'entres
eux dispose d'un style et d'une sonorité unique, ceux-ci adoptant
différents volumes et tonalités.
Mridangam:
Le mridangam est un tambour traditionnel oblong à deux côtés.
Le fût de l'instrument est réalisé d'une seule pièce
en tun (Cedrela tuna), ou en shisham (Dalgergia Sissoo). Evidé,
le fût dispose de deux bouches de taille inégale, une petite
qui génère les sons aigus, et une grande pour les sons
graves. La paroi, épaisse de 2 à 3 centimètres,
assure la stabilité du son dans les graves. La peau, posée
sur la bouche aiguë ou dayan (droite en hindi car jouée
par la main droite), dispose d'une pastille d'agglomérat ferreux
(farine, poudre d'oxide de fer et amidon) qui permet l'émission
d'harmoniques. La peau de la bouche grave est enduite à chaque
nouveau concert d'une pâte de farine qui assure un parfait accord.
Les deux peaux sont tendues, reliées l'une à l'autre par
des sangles de cuir. L'étonnante musicalité de ce tambour
vient de l'expression des "bols" ou frappes particulières
des doigts des deux mains. Une vingtaine de bols suivent les structures
poétiques du "dhrupad" (style musical savant de l'inde
du nord essentiellement chanté ou interprété à
la vichitra vîna).
Sârangi:
Le sârangî est une vièle à manche court. C'est
l'instrument d'accompagnement de presque toutes les musiques de l'Inde
du Nord, se retrouve sous de très nombreuses formes, y compris
tribales. Il est traditionnellement l'instrument d'accompagnement du
chant Khyal (style de musique de cour très répandue en
Inde). Petit instrument à cordes de boyau, il est taillé
d'un seul tenant (rectangulaire) dans un morceau de bois. Sa touche
est dépourvue de frettes. Le chevalet repose sur une peau tendue
sur la caisse. Si le concept de base du sârangî ne varie
pas, la forme, l'accord des cordes, le jeu et le nombre des cordes sympathiques
changent d'une école à l'autre et même d'une génération
à l'autre dans la même école. Le sârangî
"classique" dispose généralement de 3 cordes
de jeu en boyau (qui sont touchées avec le bout de l'index et
du majeur de la main gauche), d'une corde de rythme en bronze accordée
sur la tonique aiguë, et de 11 cordes sympathiques placées
sur deux chevalets plats et accordées sur les notes du râg.
Enfin il dispose de 25 cordes sympathiques accordées sur toutes
les shrutis (micro-intervalles) de deux octaves. Les 3 cordes de jeu
sont frottées avec un archet (différent de l'archet du
violon, la tension est convexe) tenu dans la main droite. Il est tenu
droit sur les genoux.
Instrumentistes traditionnels : Ram Narayan - Sultan Khan - Ustad
Nazim Ali Khan
Sitar
:
Instrument à corde du nord de l'Inde. Sa caisse de résonance
est constituée d'une calebasse. Le manche long est constitué
d'une moitié de gros tuyau de bambou fendu dans sa longueur ou
est taillé dans du tun (Cedrela tuna) ou du teck . Les cordes,
mélodiques et rythmiques, passent au-dessus de frettes arquées
comme des ponts et mobiles. Le jeu de la main gauche s'effectue à
la fois en appuyant les cordes derrière les frettes, comme sur
une guitare. On peut également les tirer latéralement
pour modifier la hauteur lors de la vibration de la corde, où
même exécuter un fragment mélodique sans changer
de frette. Sous les frettes, et donc sous les cordes de jeu, passent
des cordes dites sympathiques, dont les vibrations sont directement
transmises par la caisse de résonance. La particularité
du son du sitar indien réside dans le fait que le chevalet en
ivoire, qui maintient les cordes à une certaine hauteur, est
large et en pente douce si bien que la corde vibrante va "taper"
en permanence sur la partie pleine et donner cet aspect de "parasitage
métallique" du son.
Instrumentistes traditionnels: Ravi Shankar, Inde - Narenda Bataju,
Inde - Pramod Kumar, Inde
Tabla:
Le tabla est l'instrument de percussion du Khyal, musique classique
Indienne. Le tabla est une paire de tambours où chaque fut est
joué par une main. Le tambour grave est joué par la main
gauche, l'aigü par la main droite.
Le fut du tambour grave - le bayan - est fait en laiton ou en cuivre.
Il peut produire plusieurs notes en variant la pression de la paume
de sa main posée sur la peau. Le fut du tambour aigü - le
tabla - est fait de tun (Cedrela tuna), de shisham (Dalgergia Sissoo)
ou plus rarement de khaïr (Bois de Fer). Il est accordée
à la tonique de l'instrument que le tabla accompagne. La peau
de chaque timbale est en effet constituée de trois zones: la
peau entière, une couronne de peau qui la recouvre sur sa périphérie,
et une pastille centrale de pâte de riz mélangée
à de la limaille de fer et à de la chaux. Les peaux sont
maintenues et tendues sur la caisse par des lanières de cuir.
Instrumentistes traditionnels : Anand Kumar - Dildar Hussain,
Pakistan - Zakir Hussain - Hussein Mohamed Ra'sho, Kurdistan - Anindo
Chatterjee - Ustad Shaukat Hussain - Satin Singh - Ashiqali Hussein
- Taha Muhammad Yehia Muhammad, Egypte -
Tanpura
(ou Tambura):
Principal instrument d'accompagnement pour le chant et les instrument
solo dans toutes les musiques classiques indiennes, le tanpura est un
instrument dont toutes les cordes sont jouées a vide. Ses 4 cordes
sont accordées PA SA SA SA, (dominante, tonique, tonique, tonique
de l'octave grave). Le tambura est un instrument qui provient du tambur,
un instrument proche du tanpura mais plus petit. Au XIXème siècle,
cet instrument était plus petit que sa forme actuelle, car son
résonateur principal est fait d'une calebasse, et que les grandes
calebasse n'étaient pas disponibles en Inde. Le manche de l'instrument
est creux et est utilisé comme résonateur central. Le
corps de l'instrument est creusé dans du tun, (Cedrela tuna)
ou du teck.
Le bourdon si caractéristique de cet instrument provient du chevalet
plat le jawari, posé sur la table de résonance, qui augmente
de façon importante le spectre des notes et lie la vibration
des cordes entre elles.
Violon:
Le violon utilisé dans la musique classique indienne est la même
que celui utilisé dans la musique occidentale. La plupart des
musiciens confirmés jouent sur des violon Allemands du XIX ème
siècle. Le musicien positionne son instrument d'une façon
particulière : assis en tailleur il fait reposer le bout du chevillier
sur son orteil, instrument est incliné à 45 degré.
Le violon à été utilisé tout d'abord en
musique carnatique puis il a progressivement remplacé le sarangi
et le dilruba dans plusieurs écoles de khyal.

Dhol:
" Le Dhol - joué dans les ensembles de musique populaire
(par les femmes quand il est de petite dimension) - est un tambour horizontal,
de taille moyenne, dont les deux peaux sont fixées par des lanières,
tendues par des noeuds à glissière, ainsi que par une
courroie entourant le corps de l'instrument. " Texte
ci-dessus cité du livre "Les instruments de musique dans
le monde" de François-René Tranchefort.
Tattakali:
Instrument utilisé pour les répétitions dans la
plupart des écoles de danses indiennes. Il sert à donner
la rythmique du morceau, servant alors de point de repère pour
les pas des danseurs. Il est constitué d'une pièce de
bois brut et de 1 ou 2 baguettes. Bien souvent, c'est le professeur
de danse lui même qui l'utilise. Lors des représentations
sur scène, on le remplace par le Thalam (voir video ci dessous),
petit gongs entrechoqués afin donner le rythme.
Pour
voir un extrait de Thalam (école Nrityabharti), cliquez ici


Dandia (ou Thali):
Baguettes utilisées pour la danse folklorique Rass du Gujarat.
Elles font partie intégrante de la chorégraphie de la
danse. En effet, Les danseurs (individuellement ou par groupes de deux)
les entrechoquent pour marquer les temps forts de la musique. De plus,
ils les font très souvent tournoyer afin d'embellir la danse.
Nagara:
" D'origine Arabe, la Nagara - utilisée le plus fréquemment
dans les temples et à l'occasion de cérémonies
officielles - est une large timbale dont le diamètre varie entre
80 cm et 1 mètre (de gigantesques exemplaires mesurant près
de 1,80 mètres de
diamètre et pesant environ 200 kg furent longtemps portés
à dos d'éléphant); Le bassin est constitué
de bandes de cuivre, de bronze ou de fer rivées ensemble. La
peau est tendue par des lanières de cuir entrelacées et
frappée au moyen de baguette recourbées. La sonorité
de l'instrument est extrêmement puissante, et, lorsque plusieurs
Nagaras sont joués ensembles, proprement assourdissante. "
Texte ci-dessus cité du livre
"Les instruments de musique dans le monde" de François-René
Tranchefort.

Mukawina:
Hautbois possédant sept trous, dont la sonorité est violemment
criarde. Son timbre est beaucoup moins pur que celui du Chennaï
(principal hautbois utilisé en musique indienne).
Santour:
(ou sintour / cintour / sintour / sintoor / santoor /santur
/ santouri / satouri / santuri / chang / dulcimer / tsimbalu ( proche
du cymbalon ou czymbalum hongrois / cimbal / cymbal / tsimbaly / tsambal
/ tsimbl, du kanklès d'Esthonie, du hackbrett suisse, du surmandal
et du shantoor indien, du yang-qin chinois / khim au Kampuchea / dulcimer
iranien). Connu dans le sud de la Russie et au Moyen-Orient.
Il a également été introduit en Espagne. Instrument
proche du qanoun, c'est vers le neuvième siècle de l'ère
chrétienne que le santour va se différencier du qanoun.
Le santour est l'ancêtre du clavecin et du piano. L'origine du
santour ( cithare à corde frappées) remonte à l'époque
sumérienne (entre 3500 et 2000 av JC ). C'est en Iran que le
santour a pris sa forme la plus parfaite: une cithare trapézoïdale
où 72 à 100 cordes métalliques fixes (4 par notes)
sont tendues sur deux rangées de neufs petits chevalets ( kharak
) qui peuvent être mobiles. Les cordes les plus aiguës sont
en acier, les plus graves sont en bronze ou en cuivre. L'étendue
normale peut être de deux octaves et demi à trois octaves
et, selon l'échelle modale utilisée, on accorde l'instrument
au moyen d'une clef agissant sur les 72 à 100 chevilles fixées
sur un des côtés du santour. L'instrumentiste frappe les
cordes avec de fines baguettes de noyer, de néflier ou de buis,
appelées mezrab (plectre) dont une extrémité est
découpée de manière à permettre la préhension
par les trois premiers doigts de chaque main, et l'autre extrémité,
qui frappe les cordes, est légèrement relevée et
peut être recouverte dans certains cas de feutre, imitant ainsi
le son du piano. La note la plus grave est le Mi grave.
Instrumentistes traditionnels : Hossein Farjami, Iran - Madjid
Kiani (Kiâni), Iran - Faramarz Payvar, Iran - Manushchehr Dhiahn
Beglou, Iran - Habib Soma - Shivkumar Sharma - Ali Shaïgan ( Ali
Shaigan ), Iran - Djalal Akhbari, Iran - Marta Manizade, Iran - Shivkumar
Sharma, Inde - Omprakash Chourasiya, Inde.
Harmonica: "Eminemment populaire, l'harmonica est aujourd'hui
considéré comme de médiocre intérêt
musical: mais ses possibilités sont plus étendues qu'il
n'y paraît de prime abord, et l'on peut amener le jeu de cet instrument
- soliste ou en ensembles - à un remarquable degré de
virtuosité. L'instrument classique est constitué par une
boîte plate et rectangulaire, de bois ou de métal - de
longueur variable: cette boîte est cloisonnée sur toute
sa longueur en compartiments, ou "gravures", constituant autant
de petits tuyaux à vent distincts. Dans le petit harmonica diatonique,
chaque gravure contient deux anches libres métalliques, dont
l'une réagit à l'expiration du souffle de l'instrumentiste
et l'autre à l'inspiration - chacune produisant une note. L'harmonica
chromatique, plus important, possède quatre anches par gravure:
deux pour les notes naturelles, deux pour les transpositions (demi-tons
chromatiques); c'est un bouton-poussoir latéral qui permet d'obtenir
ces derniers; les petits modèles contiennent de dix à
vingt anches, les grands modèles jusque cent vingt anches. Il
existe des harmonicas à 6 faces comportant 6 instruments distincts
- chacun jouant dans une tonalité différente." Texte
ci-dessus cité du livre "Les instruments de musique dans
le monde" de François-René Tranchefort.
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