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Carnets de route "Peuples et Musiques"
Viêt-Nam


Le 3 août 2003

NB: l'orthographe vietnamienne des mots utilisés dans ce carnet n'est pas tout à fait exacte. En effet, le vietnamien comporte beaucoup d'accents que nous ne pouvons écrire dans ce carnet à moins que nous utilisions une police vietnamienne et que vous-aussi, vous vous procuriez cette police... Bref, pour simplifier, nous laissons de côté ces fameux accents (nous disposons de l'orthographe exacte sur papier de mots utilisés pour ceux qui le désirent).

Il est environ 12 heures lorsque nous sommes enfin en vue de Moc Bai, le poste frontière du Cambodge avec le Vietnam. Après une heure de démarche la voie est enfin libre et nous pouvons nous diriger vers Ho Chi Minh (HCM(anciennement Saigon)), située à environ 70 kilomètres de là. Après une vingtaine de kilomètres parcourus, nous décidons de nous arrêter pour ce jour ci et pour notre première soirée au Vietnam, nous établissons notre campement dans une propriété où nous

faisons rapidement connaissance avec la fille des propriétaires qui nous permet de camper dans le champ situé devant leur maison pour la nuit. Le lendemain, nous arrivons à HCM (voir photo ci-contre et ci-dessus, sortie d'HCM) où nous nous mettons immédiatement en quête d'un hôtel bon marché. Sur place, nous nous renseignons sur les tarifs des trains au Vietnam ainsi que sur les vols en partance d'Hanoi pour la Mongolie. Là, grosse surprise puisque nous apprenons que le prix d'un billet avoisine les 800 $! Devant ce constat, nous décidons de changer nos plans et de traverser la Chine en train, ce qui nous reviendra beaucoup moins cher. Nous y passerons environ une quinzaine de jours le temps pour nous de nous imprégner quelque peu de l'ambiance chinoise (Seulement quinze jours nous direz-vous ? Il ne faut pas oublier que le climat de la Mongolie est de type continental et qu'il y fait vite très froid. Ainsi, nous avons prévu d'y entrer vers la mi-août, période à laquelle il fait encore assez bon). Nous passons également au conservatoire d'HCM à 2 reprises, mais nous essuyons un refus catégorique: on ne nous laisse même pas entrer dans l'enceinte du conservatoire...
Nous resterons en tout une semaine à "Saigon" (comme l'appellent encore beaucoup de vietnamiens) que nous quittons pour nous diriger vers les moyennes montagnes du Lam Dong (objectif: Dalat, ville située à quelques 1500 mètres d'altitude). Pour se faire, nous empruntons la route nationale n° 20 qui est très vallonnée et, en raison des fortes chaleurs, plutôt éreintante: pas possible de rouler plus de trois quart d'heure sans faire une pause, c'est pour vous dire ! (à noter que dans le pire des cas, il est déjà arrivé que nous roulions seulement 10 minutes entre 2 pauses !!! Dans ces cas, il faut savoir être intelligent et s'arrêter tout bonnement en attendant que la canicule passe).


























Aussi, toutes les opportunités pour se baigner en chemin sont bonne à prendre: que ce soit dans un lac (voir photo ci-dessous, lac Ho Tri An) ou aux abords d'une cascade (voir photo ci-dessus, cascade Gougah, située à 37 km de Dalat), un bain est toujours le bienvenu. Heureusement pour nous, à mesure que nous progressons, le climat se rafraîchit, perdant ainsi une dizaine de degrés au total pour notre plus grand bonheur.


























D'autre part, les paysages évoluent également et les forets de type tropical (voir photo ci-contre) font désormais place aux forêts de pins (voir photo ci-dessous, col avant l'arrivée à Dalat). Nous passons une journée à Dalat, où nous visitons son marché ainsi qu'un ancien "palace" construit sur les modèles des riches résidences occidentales du début du siècle. Pour les vietnamiens, c'est intéressant à voir, mais, de notre côté, nous nous y ennuyons franchement (même à Cornimont, nous avons des "palaces" plus reluisant). Après ces quelques visites, nous reprenons la route direction la côte et la mer de Chine du sud.

























Après Dalat, la route devient beaucoup plus belle et paisible (voir photo ci-contre, culture en escalier de la vallée de Dalat) et nous traversons nombre de petits villages d'agriculteurs absolument charmants nichés dans les hauteurs, avant de redescendre dans la plaine (après 2 descentes vertigineuses, voir galerie de photo). Au pied de la dernière descente, nous rencontrons dans un café en bord de route une chanteuse aveugle à la voie sublime. Celle-ci, prénommée Mi Hanh, chante des chansons folkloriques pour les locaux se rendant à Phan Rang. Nous décidons de l'aborder et de lui expliquer dans notre vietnamien "un peu boiteux" (heureusement que nous avons acheté un petit guide de conversation !) que nous aimerions beaucoup la filmer car nous aimons beaucoup la musique vietnamienne. Celle-ci accepte chaleureusement notre proposition et nous chante 3 magnifiques chansons de la chanteuse My Hanh (chanteuse très connue auprès des jeunes vietnamiens). Afin de rythmer ses chansons, celle-ci s'accompagne d'un petit tambourin. Nous avons sélectionné une des chansons afin que vous puissiez l'écouter. Son titre est le suivant "Kiêp Nghèo", ce qui signifie "les gens pauvres". L'histoire contée dans cette chanson est (en gros) la suivante: les gens pauvres sont heureux, et ce, malgré toutes les difficultés qu'ils éprouvent au jour le jour. Ils parviennent à toutes les surmonter et n'en ressortent que plus forts. Cette histoire est très souvent vraie, puisque les gens les plus sympathiques que nous rencontrons vivent, pour la plupart, avec très peu de biens matériels. Bien loin de nous jalouser (il n'est pas donné à tout le monde de voyager comme il l'entend), ceux-ci nous accueillent à bras ouverts et nous font partager leur joie de vivre. Ce sont ces rencontres (qui se limitent bien souvent à quelques échanges de paroles et beaucoup de sourires), qui sont les plus fortes pour nous, car elles permettent au voyageur de tirer bien des leçons de vie.
Pour voir la chanteuse Mi Hanh interpréter "Kiêp Nghèo", cliquez ici voir extrait vidéo
NB: la qualité de cette vidéo laisse un peu à désirer (beaucoup de couleurs dans la vidéo, donc plus difficile à compresser), aussi, avons-nous décidé, par égard envers le possesseurs de simple modems, de vous proposer cette même chanson au format MP3 (voir lien ci-dessous).
Pour écouter la chanteuse Mi Hanh interpréter "Kiêp Nghèo", cliquer ici Ecouter (format MP3)
Même si ces chansons sortent, encore une fois, du cadre "musiques traditionnelles" (ce sont des chansons folkloriques récentes), nous sommes ravis de cette rencontre fortuite. Un moment réellement très touchant de notre point de vue et apprécions beaucoup les chants, même récents, de cette aveugle au grand coeur.

A Phan Rang (ville touristique située en bordure de mer), Xavier et Isabelle Vayron (www.paris-pekin.org) nous avaient conseillé de contacter une de leur connaissance (un musicologue) une fois sur place, mais hélas l'adresse n'était plus d'actualité. Nous passons une journée et demi sur place dans l'espoir de trouver tout de même des musiciens mais ces recherches demeureront infructueuses. Pour la suite du programme, nous quittons Phan Rang pour nous rendre à Tuy Hoa longeant ainsi la côte en empruntant la nationale n°1 qui relie HCM à Hanoi.


























Cette route n'est pas dénuée d'intérêt et c'est avec un grand plaisir que nous admirons de gigantesques rizières (voir photo ci-contre), quelques villages de pêcheurs au caractère tout à fait pittoresque (voir photo ci-dessus et galerie; nous passerons d'ailleurs une soirée très sympathique dans un de ces villages, voir partie "Anecdotes"), de magnifiques plages ou encore d'innombrables marais salants (voir photo ci-dessous, la récolte du sel).


























Une fois à Tuy Hoa, nous décidons de prendre le train pour Hué (afin de gagner du temps, car nous devons quitter le pays fin-juillet et il nous reste encore les montagnes du nord-ouest (Sapa) et Hanoi à visiter)), mais la journée est déjà bien avancée et les guichets sont fermés. Nous repassons tout de même dans la soirée avec un mince espoir d'embarquer mais aucun billet n'est en vente: on nous dit de repasser le lendemain. Une fois les billets enfin en notre possession, nous profitons de cette journée d'attente pour rendre visite à un coiffeur local: l'expérience valait le coup: après nous avoir rafraîchit nos coupes de cheveux, le coiffeur se propose de rafraîchir également la barbe de Julien: s'il s'en tenait là... Mais il ne se contentera pas de ce seul acte et lui rasera également le front, le nez (intérieur et extérieur) et même les oreilles! Ce fut très intéressant de voir le travail d'un coiffeur local. Ceux-ci coupent les cheveux à secs et utilisent beaucoup la tondeuse. Toutefois, nous sommes très satisfaits de nos nouvelles coupes de cheveux et nous en tirons pour moins de 3 $ pour les deux, barbes comprises ! Le soir, nous pouvons enfin embarquer: nous quittons Tuy Hoa vers 0h30 pour arriver à Hué (500 km plus au nord) vers 12h30. Nous avions choisi, pour ce transit, la classe la plus basse afin, d'une part, d'économiser de l'argent, et d'autre part, de connaître l'ambiance dans les wagons sièges durs (la meilleure ambiance est toujours là où l'on paye le moins cher !). On ne vous ment pas en appelant ces sièges "hard seat", puisqu'ils sont totalement en bois et il n'y a pas d'accoudoirs, d'appuie têtes... C'est tout du bois, quoi ! (dommage, nous n'avons pas osé prendre de photos). Effectivement, nous sommes enchantés par l'ambiance au sein du wagon mais nous y passons une nuit médiocre (presque pire que la nuit passées entre les wagons dans les trains égyptiens, c'est peu dire!). Au matin, nous avons l'impression d'être en plein dans l'émission "des trains pas comme les autres".

























En effet, la voie suit la côte pendant moult kilomètres, longeant alors de superbes plages désertes et traversant littéralement la "jungle vietnamienne" (voir photo ci-contre et ci-dessus). En plus, le train s'arrête souvent pour nous permettre d'admirer la vue ! (en fait, il n'y a qu'une seule voie de chemin de fer de HCM à Hanoi, ce qui signifie que pour que 2 trains puissent se croiser, l'un des deux doit s'arrêter sur un tronçon spécial en attendant que l'autre train arrive...)

















A Hué nous nous rendons à l'école des beaux arts (située en plein dans l'enceinte de l'ancienne cité impériale), mais nous n'avons encore une fois pas de chance puisque les élèves sont en plein examen, et qu'il s'en suivra une période de vacances scolaires. Nous profitons de 2 visites infructueuses (1 pendant les examens et 1 autre pendant les vacances (les gardes à l'entrée nous ont vraiment mal renseignés, bien que nous nous "doutions du coup" à l'avance)) pour visiter la cité impériale. Nous apprécions beaucoup la visite des vestiges de l'ancienne cité et il nous faudra environ 5 à 6 heures et 2 visites pour en parcourir l'intégralité (voir photo ci-dessus, à gauche: pavillon de lecture "Thai Binh", à droite: pavillon "Truong Du" et ci-dessous, une des nombreuses portes de l'intérieur de la cité). La cité fut "fondée vers le IIIème siècle av. J.-C. Hué fut la capitale de l'empire annamite et le siège du palais impérial annamite. Les tombeaux des anciens empereurs se trouvent à l'extérieur des murs de la ville. L'Annam, devenu protectorat français en 1884, eut pour capitale Hué jusqu'en 1946. Pendant la guerre du Viêt-Nam, la bataille de Hué dura du 31 janvier au 29 février 1968; des unités des Marines américains et des troupes sud-vietnamiennes chassèrent les forces nord-vietnamiennes de la ville. De nombreux trésors culturels et historiques furent détruits pendant les combats." (texte cité de l'encyclopédie Encarta 98).


























Peu avant de quitter Hué, nous prenons une décision un peu désagréable: celle de passer par une agence touristique afin de rencontrer des musiciens traditionnels. En effet, à Hué, tout est négociable pour les touristes et même les musiques traditionnelles ! Jusqu'à présent, nous avions eu la chance de pouvoir rencontrer des musiciens par d'autres moyen que celui-là, mais, devant le peu de musique glanées depuis notre arrivée au Viêt-Nam, nous décidons d'employer "les grands moyens". Nous parvenons à négocier un bon prix: 45 $. C'est vraiment une offre très intéressante puisque le spectacle offert et réellement de qualité et, pour ce prix, on peut être jusqu'à 5 personnes ! Nous ne serons que 3 (nous deux et un jeune vietnamien rencontré dans la rue qui décide de nous accompagner). En plus, les caméras et appareils photo sont autorisés ! Toutefois, nous décidons d'expliquer en détail (grâce à notre interprète) nos motivations et de leur demander la permission de pouvoir utiliser (dans une optique culturelle bien sûr) les enregistrements réalisés pour notre film et d'en sélectionner certains extraits pour l'Internet (qu'est-ce qu'on ferait pas pour vous cher lecteurs !). Les musiciens sont alors très compréhensifs et acceptent alors tout en bloc, se révélant même "enchantés que leur musique puisse être diffusée à un plus large public". Le groupe s'appelle "Ca Hue Club" (littéralement "club des chants folkloriques d'Hué", voir photo ci-dessous).


























Le spectacle durera en tout une heure, au bout milieu de la rivière Huong, une heure pendant laquelle nous sommes littéralement transportés par ces musiques, les 7 musiciens jouant des morceaux tantôt folkloriques, tantôt traditionnels (style de musique dite "royale", qui est destinée uniquement au roi et à la reine. Ce type de musique à subit de nombreuses influences au cours des siècles, la position géographique d'Hué (centre du Viêt-Nam) faisant que cette musique a subit des influences à la fois du nord et du sud du pays.

Présentation de la musique de chambre de Hué:
Texte traduit de l'anglais depuis le site : http://www.vnstyle.vdc.com.vn/vim/index.html

" Hué fut l'ancienne capitale du Viêt-Nam et ce, durant plus de 150 ans. De nos jours, aux côtés de l'ancienne architecture impériale (temples, autels et mausolées qui apparaissent au beau milieu des paysages poétiques de la rivière parfumée ou encore de la montagne royale) subsiste un style de musique caractéristique de la région de l'ancienne capitale. C'est la musique de chambre de Hué, appelée aussi musique d'Hué. Elle inclut 2 types: la musique vocale et instrumentale.

La musique d'Hué possède une histoire très ancienne, mais il n'existe aucun document historique précis permettant de connaître sa période de naissance et ses auteurs. Le 19ème siècle, pendant lequel la dynastie Nguyen unifia et gouverna le pays entier, marque le début de conditions favorables au développement de cette musique. Les instrumentistes étaient tous des virtuoses qui jouaient brillamment dans l'orchestre royal de la cour. En parallèle de leur travail à la cour, les instrumentistes et leurs élèves composèrent beaucoup de nouvelles pièces (solistes ou d'ensembles) en se basant sur les techniques spécifiques de la musique royale. Leur musique était hautement appréciée par les princes, princesses et mandarins de la cour. Durant cette période, les princes et princesses invitèrent bien souvent les instrumentistes dans leur résidence privée afin que ceux-ci leur enseignent la musique et, dans le même temps, ils jouaient et chantaient de concert, appréciant ensemble la musique. Au début du 20ème siècle, la musique d'Hué atteint son apogée. Mais, depuis 1945, elle est progressivement tombée en désuétude. Aujourd'hui, la musique d'Hué constitue un héritage précieux, qui a été préservé grâce aux conditions favorables données par l'état pour sa restauration. "

De nos jours, hors du contexte touristique, ce style de musique est utilisé à l'occasion de cérémonies.

L'habit porté par tous les musiciens s'appelle Ao Dai (prononcez Ao Zai ou Ao Yai, signifie longue robe); c'est l'habit traditionnel vietnamien. Dans la région d'Hué, les femmes peuvent porter n'importe quelle couleur tandis que les hommes ont le choix entre le noir, le bleu (un bleu assez proche du bleu marine) ou le violet (anciennement dans la région d'Hué, ce type de violet était destiné au palais royal à l'occasion de funérailles; il représente les sentiments de celui-ci qui le porte). Cet habit est accompagné du Khan Vanh (qui signifie littéralement "chapeau roulé") et qui est constitué d'une longue bande de tissu enroulée sur elle-même. Pour les femmes, l'enroulement de cette bande est une opération très longue, qui était traditionnellement effectuée à chaque fois que l'on devait le porter; de nos jours, les femmes utilisent des longues aiguilles qui permettent de maintenir l'enroulement du chapeau lorsque l'on enlève.

Voici leur formation décrite en détail avec les noms et fonctions des musiciens (de gauche à droite sur la photo de groupe ci-dessus).
Chanteuses: Thu Hien, Phudny Oanh.
Instrumentistes (voir description des instruments dans la partie "le coin du musicien"): Tiêu Hông (Dan Tranh), Mai Quy (Dan Ty Ba (prononcez "Tee Ba"), Hoai Thanh (Dan Nguyêt (ou "moon guitar")), Phudny Hoa (Dan Bau (monocorde vietnamien).
Chanteuse: Hoai Hudny.

Nb: notre interprète "vietnamien-anglais", une femme symphatique et très compétente, s'appelait Lêthi Minh Tâm. Nous lui sommes d'ailleurs très reconnaissants car, sans son aide, nous n'aurions pas obtenu si facilement autant d'informations.

A noter:
Les chanteuses jouent aussi alternativement des instruments rythmiques suivants (utilisés dans la plupart des morceaux): Phach Tiên (2 bâtons de bois entrechoqués, instrument que nous pourrions qualifier en français de claves), Tach Tra (2 tasses de thé entrechoquées (n'importe quelle petite tasse peut faire l'affaire), tenues avec 4 doigts: le pouce soutient la tasse inférieure qui est fixe, tandis que l'index, l'annulaire et le majeur permettent de bouger la tasse supérieure (le majeur est positionné à l'intérieur de la tasse, l'annulaire et l'index jouent le rôle d'une "pince" enserrant cette même tasse)).

Information sur les musiciens du groupe (formation et activités):
Le revenu principal des différents artistes de ce groupe est la musique. Toutefois, elle ne constitue pas leur seule source de revenu. Chacun d'entre eux a effectué une formation diplômante à l'université des beaux-arts de Hué, au département musique. Ce diplôme est obtenu en 4 années d'études. Toutefois, pour les instrumentistes, la pratique nécessaire à la maîtrise de leur instrument peut aller jusqu'à 10-15 ans. Les chanteuses et chanteurs, quand à eux, peuvent maîtriser totalement leur art au bout des 4 ans d'études (en fonction, bien sûr, de leur talent et du travail fourni). La formation suivie à l'université est essentiellement de tradition orale.

Nous avons choisi de vous présenter en intégralité 3 morceaux différents afin de vous donner une idée des musiques folkloriques et savantes (autre nom de la musique de cour au Viêt-Nam) de la région d'Hué:

1) Nhac Long Ngâm (morceau instrumental, musique savante)voir extrait vidéo
Pour télécharger ce morceau au format audio, cliquer ici Ecouter (format MP3)
Musique composée au 13ème siècle par les compositeurs officiels de la cour afin d'y accueillir les nouveaux mandarins (équivalent de "nos nobles"). C'est une chanson très stricte d'un point de vue musical et au ton très solennel.
2) Ly Mudi Thuong (chanteuse: Phudny Oanh, musique folklorique)voir extrait vidéo
Pour télécharger ce morceau au format audio, cliquer ici Ecouter (format MP3)
Cette chanson dépeint la beauté des femmes de Hué. Elle décrit tout d'abord la beauté extérieure de ces femmes: celles-ci ont les cheveux longs. Elles portent la robe Ao Dai et des chapeaux coniques et, enfin, elles parlent avec une voie calme et charmante et se déplacent avec la plus grande douceur. Puis, la chanson met l'accent sur une beauté bien plus importante encore, la beauté intérieure de ces femmes.
3) Dôc Tâu Dan Bâu ("performance soliste au Dan Bâu"): Lêh Nganvoir extrait vidéo
Pour télécharger ce morceau au format audio, cliquer ici Ecouter (format MP3)
(chanteuse: Phudny Hoa, musique savante)
Cette chanson raconte la séparation d'un couple lorsque le mari part à la guerre. Celui-ci dit au revoir à sa femme et lui promet de revenir victorieux, sa femme attendant alors patiemment son retour.)

BONUS:
Le groupe de musique du Ca Hue Club joue aussi des morceaux occidentaux; ils termineront le concert sur le fameux "Ce n'est qu'un au revoir, mes frères" (on ne connaît pas le titre originel !) et nous joueront aussi une adaptation de la musique du parrain pour des instruments vietnamiens. C'est ce 2ème morceau que nous avons choisi de vous offrir en Bonus.
Pour télécharger la musique du parrain, cliquer icivoir extrait vidéo

Contact de la chef du groupe Ca Hue Club:
Hoai Thanh-Lê
5A Duong (rue) Chi Lang
Huê city - Viet Nam
Contact de l'agence organisatrice du spectacle:
Century Riverside in Hue (hôtel + agence)
49 Duong (rue) Le Loi
Huê city - Viet Nam

Pour la suite du périple, nous prenons une nouvelle fois le train en direction d'Hanoi. Cette fois-ci, la prise du billet ne pose aucun problème puisque nous nous y prenons suffisamment à l'avance et nous n'avons aucune difficulté pour nous faire comprendre (le préposé parle très bien l'anglais, ce qui facilite grandement les choses). Nous décidons d'essayer la classe supérieure "soft seat" (littéralement siège mou), qui coûte à peine un dollar de plus. Le voyage est alors un peu plus confortable, mais les soft seat sont loin d'être aussi confortable que les sièges du pire train de notre SNCF. Enfin, une nuit est vite passée et les paysages valent bien l'inconfort du voyage !

A Hanoi, nous avions plusieurs objectif durant les quelques jours de notre séjour. Tout d'abord, la prise de notre visa pour la chine (opération qui coûte 30 $ par personne et nécessite 4 jours de délai, donc que nous effectuons en tout premier lieu. Ensuite, nous profitons des quelques jours de battement pour nous rendre au théâtre des marionnettes sur l'eau, art traditionnel du Viêt-Nam très réputé dans le monde entier.


























Présentation de l'art de marionnettes d'eau:
L'art des marionnettes d'eau est uniquement vietnamien. Probablement, le théâtre le plus original. Pendant longtemps, on pensait qu'il était d'origine chinoise, mais plus récemment, il fut prouvé qu'il est né au Nord du Viêt-Nam au début du 1er millénaire pendant la dynastie Ly. L'eau sert comme scène aux marionnettes qui sont actionnées derrière par un bâton de bambou. Les scènes représentent la vie des villages traditionnels. les pièces sont accompagnées de musique traditionnelle et de chansons populaires.
Texte cité du site : artasia.www2.50megs.com/Vietnam/theatrefr.htm

Dans le théâtre de marionnettes sur l'eau, on utilise de préférence des percussions qui, tout en rythmant les gestes des personnages, apportent au spectacle une grande animation. On peut citer : la grosse caisse, les tambours de diverses tailles, les tambourins, les crécelles, les cymbales, les castagnettes, qu'accompagnent parfois les cors, les instruments faits de coquillages... On emploie encore les pétards, soit pour un numéro à part, soit pour les effets sonores d'autres scènes. Le rythme est d'autant plus important que les chansons sont en général peu mélodiques.
[Nb: l'extrait proposé en téléchargement ci-dessous fait exception à la règle puisqu'il s'agit d'une musique folklorique servant d'introduction au spectacle.]
Texte cité du site : http://www.vn.refer.org/vietn_ct/tur/mario/accueil.htm

Pour 2 € 60 seulement, nous obtenons une place de premier choix pour le spectacle. Celui-ci dure 1H et constitue vraiment une attraction IMMANQUABLE pour les visiteurs de la ville d'Hanoi. A tous niveaux, ce spectacle mérite le déplacement (voir photo de la fin du spectacle lorsque une ovation est faite pour les marionnettistes) ! De plus, le théâtre est très proche du centre touristique d'Hanoi et est ouvert tous les jours. De notre côté, nous nous sommes renseignés si nous pouvions utiliser notre caméra et si les images filmées pouvaient être utilisées sur notre site Internet et pour notre film. Moyennant un petit supplément, nous avons eu le droit de prendre notre caméra et l'ont peut utiliser les images comme bon nous semble ! Fantastique, sauf qu'il y a un point noir. Le spectacle est si réputé qu'il fait salle comble pratiquement tous les soirs, cela constitue donc de très mauvaises conditions pour filmer... Enfin, de toute manière, un spectacle comme celui-ci se vit et il est difficile de rendre en vidéo la splendeur d'une telle manifestation.

Toutefois, nous avons pu filmer correctement les musiciens jouant un morceau folklorique très connu en prélude au spectacle. Nous vous le proposons donc ici en téléchargement. Il commence par la pièce "Luu Thuy" (l'eau qui coule) suivi
par "Kim Tiên" (les sapèques d'or), "Long Hô Hôi" (la rencontre du tigre et
du dragon) et enfin "Xuân Phong " (le Vent printanier) (Nota: nos sincères remerciements à Mr Trân Quang Hai (www.tranquanghai.net) qui nous a communiqué ces précieuses informations)
Pour télécharger ce morceau au format vidéo, cliquez icivoir extrait vidéo
Pour télécharger ce morceau au format audio, cliquer iciEcouter (format MP3)
La formation comporte 7 musiciens qui jouent des instruments suivants (de gauche à droite, puis d'avant en arrière:
1 idiophone Xinh Tien, 1 monocorde Dan Bau, 1 vièle Dan Nhi Cao, 1 Dan Nguyêt (ou "moon guitar"), 1 cithare Dan Tranh, 1 flûte en bambou ou en bois dont nous ignorons le nom et les caractéristiques et enfin des 3 tambours cylindriques dont nous ignorons, là aussi, le nom.
Pour le reste du concert, les musiciens utiliseront encore bien d'autres instruments (gong, flûte, cymbales, racle...) qu'il serait vainc de décrire ici car nous manquons d'information sur ceux-ci et, sans vidéo ni photo à l'appui, la description perd beaucoup de son intérêt.

BONUS2:
Afin que de vous donner une idée de la splendeur du spectacle présenté dans ce théatre, nous avons sélectionné l'extrait vidéo le plus "présentable" dont nous disposons. Cette danse s'appelle "la danse du lion".















Pour télécharger la danse du lion au format vidéo, cliquez icivoir extrait vidéo

Adresse du théâtre des marionnettes sur l'eau:

57 Dinh Tien Hoang Str.
Hanoi - Vietnam


























Notre troisième objectif à Hanoi était de trouver un voyage organisé peu cher pour aller visiter en 1 journée la fameuse baie d'Halong. Mission accomplie puisque nous trouvons un tour-opérateur qui nous offre la journée pour 14 $, avec 4 heures de bateaux sur place (avec la visite des magnifiques caves de Thien Cung (voir photo dans la galerie) et Dau Go (voir photo ci-contre; voir photo prise depuis l'île elle-même ci-dessus)), un repas de fruits de mer le midi et un guide en anglais. Nous n'étions jamais encore passés par les services d'un tour opérateur, mais, pour cette fois (si nous voulions avoir le temps de visiter la baie d'Halong), nous sommes obligés. Toutefois, nous ne sommes pas déçus du voyage (à part que nous aurions dû choisir la formule en 2 jours au lieu de 1), puisque la journée se passe très bien et nous sommes encore assez libre de nos mouvements que ce soit sur le bateau (en France, on ne vous laisserait jamais vous asseoir par terre ou sur la balustrade (vous comprenez, c'est notre responsabilité, gna gna gna...) ou lors de la visite des grottes, ce qui est très appréciable. La baie d'Halong est vraiment un endroit magnifique et, malgré la forte présence touristique, nous y passons une journée très relaxante.

Généralités sur la baie d'Halong: "Avec plus de 3 000 îles émergeant des eaux émeraude du golfe du Tonkin et ses jonques aux voiles rousses, la baie d'Halong, l'une des grandes merveilles de la nature, offre un paysage féerique. Les îles calcaires sont creusées de grottes et de criques forgées par le vent et les vagues. La baie et ses îles s'étendent sur 1 500 km2."


























Vue de la baie d'Halong depuis notre bateau; on y peut voir un véritable village flottant, bien loin du brouhaha de la ville d'Halong... Ces gens vivent de la pêche, et, bien sûr, du tourisme.

Les jours suivants, nous profitons de l'attente de nos visas pour nous mettre à jour dans notre carnet de route, écrire quelques cartes postales, faire la lessive, flâner dans la ville, rendre visite au conservatoire local (à nouveau fermé pour cause de vacances scolaires)... Bref, le temps passe rapidement et, le 22, nous quittons Hanoi en train en direction de Sapa, petite ville située en plein milieu des montagnes du nord-ouest vietnamien. Là-bas, on peut rencontrer de nombreuses minorités ethniques; on peut notamment citer les H'Mông (voir photo ci-dessus, costumes traditionnels portés par les H'Mông), les Kinh, les Day, les Dao, les Tày,... Depuis de nombreuses années, cette région est devenue très touristique. Malgré cela, on peut tout de même se rendre dans des villages reculés en vélo, à pied ou encore en moto, là où l'authenticité des habitants est mieux préservée...

Le matin de notre arrivée à Lao Cai (frontière vietnamo-chinoise, 38 km de Sapa), nous décidons de relier en vélo Sapa et ainsi réalisons le plus gros col que nous ayons jamais fait en vélo (30 km de montée à 5% de moyenne environ (Sapa est à 1600 mètres d'altitude et Lao Cai à environ 100 mètres). De plus, durant toute la journée, la chaleur sera torride, ce qui ne facilite pas notre progression. Enfin, après 9 et 10 heures d'ascension, nous arrivons en vue de Sapa ! Pourquoi avoir mis aussi longtemps nous direz-vous ? Ce temps comprend les très nombreuses pauses effectuées, les quelques difficultés du parcours (route parfois en mauvais état), les incidents techniques (crevaison, fixation d'une selle abîmée (réparation avec de la corde)) et enfin, pour Benoît, trop fatigué, le temps de pousser le vélo sur les 4 derniers kilomètres de la montée...

























Photo prise peu avant le sommet du col, 4 km avant Sapa.

Dans ces montagnes, le climat nous convient parfaitement puisqu'il fait beaucoup plus frais que dans la plaine mais, en revanche, il pleut fréquemment (lors de notre séjour de 3 jours, il a plu tout les jours). Le premier jour suivant notre arrivée, nous décidons de nous reposer quelque peu, tant l'effort du jour précédant était rude. Le lendemain, nous visitons la ville et nous renseignons sur ses environs à l'office du tourisme où nous faisons l'acquisition d'une carte, grâce à laquelle nous décidons de partir effectuer une randonnée pédestre. Mais celle-ci se révélera plus difficile que prévue en raison des pluies des jours précédents qui ont rendues les sentiers très glissants. Nous parcourons malgré tout une dizaine de kilomètres la plupart du temps sous la pluie à travers les rizières et les champs. Durant ce court périple, nous avons été très impressionnés de voir les paysans locaux travailler: malgré la difficulté des sentiers, ils n'hésitent pas à les emprunter en transportant leur récolte sur le dos et en sandales s'il vous plait!

Ce soir-là, nous nous rendons au Bamboo Sapa hôtel, où a lieu un spectacle gratuit appelé "la nuit des minorités culturelles" (ce spectacle a lieu tous les vendredi et samedi soirs). Après 3 ou 4 numéros, nous décidons de quitter la salle car le dit "spectacle" n'est pas à la hauteur de nos espérances: musiques pratiquement toutes réalisées au synthétiseur, les protagonistes se contentant de jouer à vide dans les instruments traditionnels; performance des danseuses très moyennes; morceaux qui coupent mal... Bref, un seul conseil si vous vous rendez à Sapa: faites l'impasse sur ce "show" dont l'unique but est d'attirer les foules (le spectacle a lieu au bar de l'hôtel) afin de remplir la caisse du bar.

Le jour suivant, nous faisons une excursion à vélo encore une fois sous la pluie vers la cascade d'argent "Thac Bac" (voir photo ci-contre) située à une dizaine de kilomètres de Sapa. Au départ, nous avions prévu de nous rendre à Ta Giang Phinh, village où nous espérions trouver un fabricant de Khene (orgue à bouche H'Mông), c'est du moins ce que nous avions pu apprendre dans "nos recherches musicales" (assez laborieuse, soit dit en passant) à Sapa. Malheureusement, ce village est beaucoup plus loin que nous le pensions (l'échelle de notre carte est totalement fausse !) et la route semble très mauvaise pour y parvenir... Nous abandonnons donc là nos recherches, étant, sur le moment, assez pressés de retourner à Hanoi. En fait, après coup, nous avions le temps de rester une journée de plus et, louant une moto, nous aurions pu nous rendre au fameux village... On ne prend pas toujours les meilleures décisions...


























Le 28, nous reprenons la route afin de retourner sur Hanoi (en vélo cette fois): celle-ci est très vallonnée (voir photo ci-dessus, région de Lao Cai) et après les 30 kilomètres de descente nous retrouvons immédiatement la chaleur. Tout se passe sans encombre jusqu'au matin fatidique du 31 juillet où Julien est victime d'une collision avec une moto alors qu'il tentait de traverser la route: En fait, c'est un peu de la faute de Julien (qui n'avait pas regardé derrière lui avant de traverser) mais c'est également de la faute du motard qui roulait à contresens. Résultat, même problème qu'en Egypte puisque la jante est fendue à 3 endroits différents, nous contraignant à rentrer sur Hanoi en bus. Nous passons ensuite quelques jours dans la capitale, le temps de nous reposer quelque peu, organiser le trajet en train vers Pékin, savourer une dernière fois la délicieuse cuisine vietnamienne et enfin de trouver une nouvelle roue arrière (une japonaise issue d'un vélo Giant qu'un touriste avait revendu à un marchant local). Le 5 août, nous prenons le train Hanoi-Pékin, ce qui marque la fin de notre périple en Asie du Sud-Est.

PETITES ANECDOTES SUR NOTRE PERIPLE VIETNAMIEN:

Lors de notre trajet en vélo le long de la mer de Chine pour relier Tuy Hoa depuis Phan Rang, nous avons passé 2 nuits dans des endroits assez pittoresques. Ces 2 nuits resteront gravées dans nos mémoires et nous allons vous les contez ci-dessous.

  • Depuis 2 semaines que nous étions au Viêt-Nam, nous avions déjà plusieurs fois remarqué la présence dans certains restaurants de gros containers (style bouteille de gaz gigantesque) sur lesquels nous avions remarqué l' inscription "Bia ho'i Saigon" suivi d'un nombre "4000d/l" ou "5000d/l". Ce soir-là , alors que nous traverserons un petite ville en bord de côte, nous remarquons à plusieurs reprises ces containers. En les examinant plus en détail, nous comprenons qu'il s'agit en réalité d'immense containers de bière à la pression (bia= bière et ho'i= vapeur) et que l'inscription "4000d/l" signifie 4000 dongs par litre ! Soit un coût d'environ 2 ancien FF par litre ! (15300 dongs = 1 $). Comme cela faisait très longtemps que nous n'avions pas bu de bière (tout du moins, une quantité "raisonnable" de bière), nous décidons de nous arrêter dans un de ces "bars-restaurants", afin de goûter cette fameuse bière. Celle-ci se révèle excellente et l'ambiance de ce "bar" est incomparable. Beaucoup de villageois viennent y consommer quelques litres (oui, vous avez bien lu, quelques litres !) de bière en début de soirée et les discussions y sont très chaleureuses et animées. Nous décidons donc de rester quelques peu dans cet endroit très sympathique, et ce malgré la nuit tombante (notre raisonnement, une fois un peu éméché: "Bof ! Pour la tente, on verra plus tard !"). Après quelques heures passées dans ce bar (et de nombreux litres ingurgités !), nous repartons dans un état d'ébriété assez avancé à la recherche d'un endroit pour poser notre tente. Or, nous sommes en plein centre ville ! Aussi, après quelques kilomètres parcourus (difficile de dire le compte exact, maximum 5), nous repérons en retrait de la route une grande étendue de terre libre au beau milieu des habitations. Nous décidons alors d'y élire domicile pour la nuit (la bière ingurgitée ne nous rendant pas spécialement prudent, car malgré l'heure tardive (22h, c'est tard pour nous et aussi pour les vietnamiens !), il y avait encore de nombres passants ou conducteurs de motos qui traversaient ce terrain). La nuit se passe alors sans encombre (nous nous endormons instantanément, malgré l'assez forte odeur de poisson ambiante), et, au matin, nous découvrons pourquoi ce grand terrain et laissé libre en plein milieu de la ville. Nous sommes en fait sur la place du marché ! Les habitants sont en train de monter leur "stand" lorsque nous nous réveillons et ceux-ci (à majorité féminine), à la fois intrigués et amusés (surtout amusés), viennent nous voir pour nous poser quelques questions (ce ne doit pas être très souvent que 2 touristes viennent s'installer pour la nuit dans cet endroit). Nous démontons donc notre tente au beau milieu d'un gros attroupement, l'ambiance y est très chaleureuse et 1 heure plus tard, nous repartons totalement ravis (malgré une petite gueule de bois) tant ce moment fut touchant et amusant. Nous prenons alors, avec leurs permissions, une photo afin de nous souvenir toujours de cette matinée (voir ci-dessous).

























  • Quelques jours après cette mésaventure, alors que nous avions réalisé quelques 70 km dans la journée (notre moyenne est à 50, vu la chaleur ambiante), nous nous arrêtons dans un petit village de pêcheurs afin de nous restaurer. Après le repas, malgré la nuit tombante, nous décidons de rejoindre la mer toute proche afin de tenter de trouver un endroit tranquille pour poser notre tente en bord de mer (une bonne baignade nous ferait le plus grand bien). Malheureusement, le village est plus étendu que nous le pensions et nous ne trouvons aucun endroit propice pour poser notre tente. Nous faisons alors demi-tour et partons à la recherche d'un autre endroit plus propice. Or, étant très fatigués par notre journée de vélo et voyant un petit terrain libre situé devant le temple local et quelques habitations, nous décidons de demander aux habitants si nous pouvons dormir à cet endroit. Nos "voisins" sont très gentils et acceptent immédiatement. L'homme, très sympathique, nous propose alors de nous laver chez lui (comme s'il avait lu dans nos pensées!). Quelque temps après, notre tente montée et la toilette faite, nous nous retirons pour un repas bien mérité (ce soir là, il y a, encore une fois, un grand attroupement autour de nous, comme si tous les gens du quartier s'étaient donnés le mot... Ils sont tous très amicaux et, comme précédemment (voir anecdote ci-dessus), le contact passe très bien (une grand-mère essaye même de nous marier avec ses petites filles !)). Malheureusement, la nouvelle de notre présence est venue aux oreilles des policiers locaux et un de leurs représentants (aidé par un interprète parlant très bien anglais) vient nous rendre visite vers 21 H et nous somme de nous retirer, car la zone est "dangereuse". Nous avons beau lui expliquer que nous avons pleinement confiance dans les habitants de ce village, que notre système de sécurité est, de tout manière, imparable (2 gros cadenas + une chaîne pour attacher les vélos, tout le reste du matériel étant stocké dans la tente intérieure), que nous ne demandons rien à personne,... Rien n'y fait. Nous sommes donc obligés de partir au grand dam de notre voisin (celui-là même qui nous a offert de prendre une douche chez lui). Comme toujours, nous mettons près d'une heure pour ranger tout notre matériel et le policier, qui attendait patiemment que nous nous en allions s'impatiente et s'en va. Immédiatement après, notre ami nous propose de prendre tout notre matériel dans sa maison et de dormir chez lui. Nous sommes malheureusement obligés de décliner son offre si alléchante car nous savons bien qu'il aura des ennuis avec les policiers locaux si nous acceptons. Notre départ attriste beaucoup notre ami et celui-ci nous quitte en nous disant "au revoir, les enfants !", presque la larme à l'oeil. Nous voilà, une nouvelle fois, obligés de trouver un nouvel emplacement pour dormir de nuit (nous étions bien plus en sécurité dans le village qu'à errer sur la nationale à 10 heure du soir, mais bon...). Une fois à la sortie du village, nous nous arrêtons dans un café pour nous rafraîchir, et, comme pour nous consoler de notre malchance présente, une vendeuse de fruit prend pitié de nous et nous offre 2 superbes ananas. Ensuite, nous trouvons assez rapidement un emplacement adéquat (toujours dans la zone d'intervention de ces mêmes policiers (comme si on allait faire 15 km de nuit pour aller dormir à l'hôtel dans le village suivant!) sauf que, cette fois-ci, ils ne savent pas que nous sommes là) et vers 11H30, nous pouvons enfin sombrer dans un sommeil bien mérité, tout en maudissant ces policiers peu complaisants (on sait bien qu'il ne font que leur travail, mais, sur le moment, il faut bien se défouler sur quelqu'un...)

  • A Pho Rang, lors du trajet Sapa - Hanoi, nous rencontrons un soir alors que nous étions attablés à la terrasse d'un bar un cyclotouriste allemand du nom de Rainer Mautz (www.mautz.net). C'est un cyclo d'expérience et nous sommes très impressionnés de découvrir à quel point celui-ci voyage léger: il porte une charge d'environ 10 kilos, ce qui lui permet de parcourir de longues distances en une seule journée (en 22 jours de voyage, il a parcouru plus de 28000 kilomètres !). Chaque soir, il dort à l'hôtel (il n'a bien pas de tente avec lui) mais, étant donné que nous en avons une petite de secours (que de choses inutiles on peut trimballer !), nous lui proposons de "l'héberger" le temps d'une soirée. Après avoir mangé, nous trouvons un emplacement très tranquille en retrait du plein centre ville. Malheureusement, 1 des rares habitants qui nous a vu poser la tente nous "a donné" à la police et vers 9h30 heures, 2 policiers locaux viennent nous rendre visite, nous sommant de bien vouloir les accompagner à leur QG. Là bas, ceux-ci contrôlent rapidement nos papiers, nous expliquent que lorsque l'on veut poser la tente au Viêt-Nam, il faut systématiquement se déclarer aux autorités locales (qui, soit dit en passant, vous interdirons alors de poser la tente pour vous rediriger vers l'hôtel le plus proche), puis nous demandent de payer une amende exorbitante de 100 $ (33 $ chacun). Comme il est hors de question que nous payions une telle somme (surtout que nous supposons que cette procédure est loin d'être officielle et qu'elle constitue plutôt une sorte de bakchich), nous montrons au policier notre air le plus dépité, prétextant ne pas avoir assez d'argent pour payer l'amende (Nous lui montrons même le contenu de notre portefeuille). Heureusement pour nous, notre ruse fonctionne et le chef abandonne son idée. A la suite de quoi, ceux-ci nous accompagnent à l'hôtel le plus proche où nous pouvons enfin nous reposer après avoir ingurgité quelques bières, histoire de "digérer" l'affaire. Nous avons eu très chaud et nous étions assez gênés vis à vis de notre ami Reiner qui n'avait rien demandé et qui se retrouvait dans "notre galère". Enfin, en bon cyclo d'expérience (plus d'un an d'expérience de camping et de nombreux voyages partout dans le monde), celui-ci est resté très calme et ne nous en a pas voulu du tout pour cet mésaventure. Le lendemain matin, nous nous donnons rendez-vous à Hanoi quelques jours plus tard afin de passer une soirée ensemble avant que chacun continue sa route de son côté.

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écouter des extraits musicauxLe coin du musicien (termes utilisés parfois assez technique, nous consulter pour de plus amples renseignements)

NB: Une partie des informations citées ci-dessous sont citées d'autres sources Internet, aussi, si vous reconnaissez votre texte dans nos carnets et que vous voulez l'enlever, nous nous exécuterons immédiatement. En effet, plutôt que de reformulez maladroitement un texte déjà bien écrit, nous préférons le citer tel quel afin d'en garder toute la " saveur ".


Liens très complets sur les musiques vietnamiennes:

Une introduction à la musique vietnamienne par Tran Quang Hai (texte en Anglais):
http://www.tranquanghai.net/Intro2VNMusic.html

Situation actuelle de la musique des Exilés depuis 1975 et vie musicale au Vietnam depuis le perestroïka par Tran Quang Hai: http://www.tranquanghai.net/MusicVNToday.html

Site sur les musiques vietnamiennes (en anglais): http://www.vnstyle.vdc.com.vn/vim/index.html
Instruments vietnamiens (en anglais): http://www.vnstyle.vdc.com.vn/vim/english/music_instument/

Introduction à la musique vietnamienne :
Par Nguyen Vinh Bao, Artiste-musicien, luthier.
Ancien Professeur au Conservatoire National de Musique de Saigon.
Ancien Professeur invité a l'Université du Southern Illinois USA.

"De toutes les musiques de l'Extrême-Orient, la musique vietnamienne est sans aucun doute la moins ou la plus mal connue; à part quelques rares musicologues avertis qui ont étudié et apprécié les différentes traditions musicales du Vietnam, l'Occidental, en général, la trouve assez déconcertante parce que cette musique et la musique occidentale n'ont pratiquement plus de points communs avec les formes dont elles sont issues. Cependant, cela ne veut pas dire qu'elle soit à jamais impénétrable pour des auditeurs d'Occident: les échanges culturels sont utiles et un travail d'initiation est indispensable, car la musique, quoi qu'on dise, n'est pas une langue universelle.
Nous ne pouvons pas porter un jugement correct sur une musique qui nous est étrangère en nous basant strictement sur les valeurs et critères de l'esthétique musicale en faveur dans notre propre pays.
La musique déterminée occidentale est caractérisée par ses éléments distinctifs:
hauteur des notes déterminée par le diapason; valeur temporelle et rythmique mesurée.
La musique vietnamienne est de forme indéterminée. Le musicien vietnamien n'a pas envisagé le diapason. La hauteur des notes est déterminée par une "note-repère", librement émise et susceptible de varier. La note fondamentale de la gamme, (prenons Do par exemple, pour fixer les idées) peut prendre n'importe quelle hauteur.
Accord de l'instrument:
Si l'on attribue à la "note-repère" la hauteur de Do, l'échelle de base est la suivante: Do ré fa sol la (1 ton, 1 ton et 1/2, 1 ton, 1 ton).
Cette échelle est fondée sur un déterminisme astrologique et cosmologique, qui règle l'organisation des sons et des modes; la classification et l'utilisation des instruments. Les anciens théoriciens attribuaient à ces 5 sons des affinités mystérieuses avec:
les 5 planètes: Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne.
les 5 matières: métal, bois, eau, feu, terre.
les 5 organes: coeur, foi, rate, poumons, reins.
les 5 couleurs: vert, jaune, rouge, blanc, noir.
les 5 vertus: humanité, civilité, justice, sagesse, loyauté.
Mode:
De type modal, cette musique possède un système de composition et une structure spécifiques. Elle ne connaît ni majeur ni mineur. La pièce de musique peut se terminer avec n'importe quelle note de la gamme.
Il existe plusieurs modes; à chaque mode, son langage. On ne saurait étudier la musique vietnamienne sans tenir compte des caractéristiques imposées par chacun de ses modes. Bien des erreurs ont été commises par les musicologues étrangers qui ont méconnu cette distinction capitale.
Ornementation:
D'essence monodique, dans la musique vietnamienne les ornements jouent un grand rôle dans la détermination du mode. (il ne faut pas oublier non plus que le Vietnamien est une langue à tons (avec tons différents), donc mélodique déjà par elle-même.
Les ornements sont multiples et répertoriés. Leur rôle est de donner de la grâce, de l'expression et de la couleur à des lignes mélodiques qui, sans eux, restent sèchent et rigides.
Exécution musicale:
Dans la musique vietnamienne comme dans la musique de Jazz, les musiques indiennes ou africaines traditionnelles, les lignes mélodiques se réduisent à un squelette des notes principales. Les hauteurs et les structures des durées ne sont généralement pas notées de manière précise et exhaustive. La marge de jeu est laissée à la libre imagination de l'exécutant, notamment: le choix des tempos, du phrasé, des agréments dans les limites de sa forme.
La musique vietnamienne est une musique de mouvement où le dynamisme apparaît comme un caractère permanent. L'improvisation peut être considérée comme l'une des principales manifestations de création musicale, l'un des moteurs essentiels de l'évolution vers des horizons nouveaux.
Jouant de mémoire, chaque exécutant se sert alors souvent de ses ressources de virtuosité pour ornementer la pìèce; s'interposer entre la composition et l'auditeur. Son rôle est donc capital pour la bonne compréhension d'une oeuvre. La qualité de l'exécutant dépend de sa technique proprement-dite, c'est-à-dire la traduction matériellement correcte du texte musical, et l'interprétation qui fait entrer en jeu sa fonction créatrice et son rapport avec l'oeuvre.
Dans l'impression que reçoit alors l'auditeur vietnamien et le jugement qu'il peut porter, on ne peut pas dissocier la part de l'interprétation de celle de l'exécution ou de celle de l'invention géniale.
Tendances musicales actuelles au Viêt-Nam:
Entré dans la communauté des nations, le Viêt-Nam est fréquemment visité par des orchestres symphoniques et des instrumentistes de premier ordre venant des Etats-Unis et des pays européens. On est saisi devant cette étonnante capacité d'intégration continue des genres musicaux étrangers si préjudiciables pour ceux du Viêt-Nam (nombreux sont les vietnamiens de la jeune génération qui, éblouis par la civilisation technique et matérielle des occidentaux, préfèrent poursuivre l'étude de la musique occidentale).
Les compositeurs occidentalisants tirent leur matériel thématique du folklore vietnamien. On voit apparaître des pièces de musique enfilant bout à bout des modes et structures musicaux occidentaux et, au nom d'un progrès qui relève plutôt du désir d'exploîter systématiquement l'émois d'un public naïf, les orchestres unissent les deux types d'instruments, indigènes et occidentaux, sans se rendre compte que l' alternance des deux systèmes musicaux antagonistes est tout a fait remarquable: matériaux sonores indéterminés du système d'origine vietnamienne s'opposent aux matériaux sonores déterminés des systèmes occidentaux !
A l'heure actuelle, ce genre de musique hybride est destinée à satisfaire les touristes en quête de sensations exotiques. On pense que ce phénomène est irréversible, car il est à peu près le seul enregistré et diffusé sur les ondes, alors que les caractéristiques purement vietnamiennes se font de plus en plus rares.
En arrière plan de cette oligarchie abusive, se trouve encore un petit nombre de musiciens traditionnels bien formés, soucieux d'authenticité et désireux de restaurer ce qui reste des traditions.

Je crains que l'avenir ne réservera pas à la littérature musicale du monde une contribution unique en son genre d'une musique profondément enracinée dans sa propre tradition pendant plusieurs siècles.

J'ai 86 ans. A cet âge, je le tiens spécialement favorisé par Dieu. Mais, depuis plus d'un quart de siècle, malgré moi, malgré tout, j'ai laissé derrière moi mes années actives pour mener une vie retirée, méconnu, admiré de quelques uns, mais ignoré des autres. La musique continue toujours a être ma saine distraction et où je confie mes intimes confidences. Vous comprenez parfaitement les années d'une personne de grand âge: elles correspondent à une période de réflexion et parfois de récapitulation sur les moments ou, plus jeune, on est esclave du temps qui court. Dans le silence des nuits, je me plonge dans la douce rêverie, m'entretiens avec la poésie et la philosophie, c'est ce qui me permet de transformer en douce musique le charivari de ce monde que je dois affronter. Je ne gagnerai rien à me rebeller, car la vie ne s'offre qu'aux humbles, et à ceux qui ne refusent pas de se soumettre.
AUTOPORTRAIT
A quatre vingt-six ans,
Avantage de l'âge, fort de faiblesse,
Mes cheveux blancs et mes rides,
Plus je vieillis, moins je m'irrite,
Mais, sous mes doigts ma cithare frémit,
Dans une cadence de langueur,
Ses notes d'or pleines de mélancolie,
Tout m'est suffocant et je pleure ....

Mr NGUYEN VINH BAO
Phone: 8-430.454
282/B21 rue Bui huu Nghia, Ph.2, District BINH THANH
HOCHIMINH-VILLE

Description des instruments rencontrés lors de notre séjour:

Note sur les instruments à cordes vietnamiens:
Bien souvent, une grande partie des instruments à cordes vietnamiens (tout au moins ceux que nous avons rencontré dans l'orchestre du "Ca Hue Club", à savoir les 4 premiers instruments décrit ci-dessous) sont fait de "Ngô Dong" ou éléococca, car ce bois possède une grande flexibilité qui lui permet de très bien résister aux fortes variations de températures ainsi qu'à l'humidité. De plus, son utilisation confère à l'instrument un timbre bien particulier, particulièrement apprécié dans la musique vietnamienne.

Dan Tranh
Description : Le dàn tranh, également appelé "dàn thâp luc", est une cithare sur table à seize cordes à chevalets mobiles. Sa caisse a la forme d'un demi-cône, long et étroit, assez fortement bombé, en bois d'éléococca. Le fond plat est percé de trois trous : le premier, semi-circulaire, permet au musicien de fixer les cordes qui traversent le cordier, le deuxième tient lieu d'ouïe (Ouverture dans la caisse de résonance qui permet de mettre l'intérieur de la caisse en rapport avec l'air ambiant), et le troisième est destiné à accrocher l'instrument au mur. Le dàn tranh mesure 1,10 m de long sur 13 cm de large du plus petit côté et 21 cm du plus grand côté. Les cordes étaient en soie jusqu'à la fin du XVIIème siècle. Aujourd'hui, elles sont en acier.
Mode de jeu : Le dàn tranh se joue posé sur une table placée devant le musicien qui est assis sur une chaise, ou devant le musicien assis à même le sol, ou encore sur la cuisse du musicien et légèrement incliné. Ce dernier pince les cordes avec le pouce, l'index et le majeur de la main droite munis d'onglets en corne, en écaille ou en plastique, tandis que les doigts de la main gauche exercent une pression sur ces mêmes cordes dans la partie comprise entre les chevalets et les chevilles. Il modifie ainsi la tension des cordes et donc la hauteur des notes jouées. L'action de la main gauche permet un jeu très subtil.
Répertoire : Le dàn tranh se joue en solo, mais fait également partie de plusieurs ensembles : musique de divertissement, musique de cour et musique de théâtre. C'était autrefois un instrument très prisé par les jeunes filles de bonne famille : au Vietnam, il est l'équivalent du piano est en Occident. Le timbre cristallin des cordes d'acier, son jeu délicat en font un instrument plutôt réservé aux femmes.
"Texte cité du site CD-ROM MUSIQUE, site très complet sur les instruments de musique du monde désormais fermé pour des raisons inconnues."



Dan Ty Ba
(prononcez "Tee Ba")
Le Dan Ty Ba est un luth à 4 cordes. Il possède une caisse de résonance piriforme (en forme de poire) et un manche fretté qui est recourbé juste au dessous du chevillier. Cet instrument est similaire au P'i P'â chinois. Pour le groupe du Ca Hué Club, le Dan Ty Ba utilisé possédait 11 frettes en bois sur le manche et 5 frettes métalliques sur sa caisse de résonance.



Dan Nguyêt ou Dan Kim
(voir photo ci-contre, à gauche)
Cet instrument remonte au 8e siècle et vient du nord du Vietnam. Sa popularité s'est très vite étendue à tout le pays. Plus connu sous le nom de luth de la lune, du à sa caisse de résonance qui ressemble à la pleine lune, il se compose de 2 cordes et 8 à 12 frettes. Contrairement au Yue'k'i`n chinois, le Dan Nguyêt possède de longues et minces frettes disposées inégalement sur le manche, ce qui permet au musicien d'obtenir des modulations extrêmes.

Dan Bau ou Dan Doc Huyen (voir photo ci-dessus, à droite)
Il existe un grand nombre d'instruments de musique au Viêt-Nam mais il y a un seul qui mérite d'être mentionné plus que les autres car il s'agit d'un instrument de musique purement vietnamien. [Son origine remonte au 7ème siècle, dans le nord du pays). [Il] fait partie de la famille de Cithares et ne possède qu'une corde. Celle-ci est tendue entre le corps de l'instrument en bambou placé à l'horizontale et son manche vertical, muni d'un résonateur en bois (ou une noix de coco évidée ou une courge séchée). Sa caisse de résonance est sans fond et constituée d'une manière générale de trois planches. Pour l'exécution de cet instrument, le musicien a besoin d'une tige de bambou. Grâce à l'effleurement de cette dernière sur la corde à des endroits très précis et à la pression effectuée avec la main gauche sur le manche [flexible en corne de buffle], cela permet de donner des sons ressemblant aux inflexions de la voix humaine et des ornements subtils. Mélodieux et extrêmement doux, il était autrefois l'instrument de prédilection des aveugles ambulants. De nos jours, il est non seulement un instrument soliste de premier ordre mais aussi l'un des instruments employés par l'orchestre de théâtre populaire [ou de chambre].
Texte cité du site Viettouch. com: www.viettouch.com/ vnmusic/

Xinh Tien
"racloir-clapet" (en anglais "Scaper-clapper") fait de bois de rose avec de réelles pièces chinoises "I Ching". Pour le jeu, on peut faire claquer les 2 battants de l'instrument et racler ceux-ci avec le racloir pendant que les pièces tintent.

Dan Nhi Cao
Originaire de la région de Guandong en Chine, cette vièle à 2 cordes s'apparente au gao hu chinois. On l'utilise surtout pour accompagner les voix féminines.

Afficher les kilomètres parcourusKilomètres parcourus et détail des étapes.

Environ 2906 kilomètres parcourus au Vietnam en 50 jours et 21 étapes, dont 986 km en vélo, 1400 km en train et 520 km en bus.

16 Juin :

Arrivée à Moc Bai vers 12 heures. 20 km parcourus (60 au total pour cette journée). Nuit en bordure de champ.

17 Juin :

Après Go Dau - Ho Chi Minh (HCM). 61 km parcourus. Nuit à l'hôtel.

Du 18 au 24 Juin :

Séjour à HCM.
- Recherche des formalités à accomplir pour le visa chinois.
- Prise de renseignements pour le transit vers la Mongolie.
- Prise de renseignements pour les transits en train au Vietnam.

25 Juin :

HCM - Bien Hoa. 30 km parcourus. Nuit en bord de route.

26 Juin :

Bien Hoa - Après Tuc Trung. 60 km parcourus. Nuit dans une plantation de caoutchoutiers.

27 Juin :

Après Tuc Trung - Vers Da Huoai. 43 km parcourus. Nuit dans un chantier.

28 Juin :

Vers Da Huoai - Après Bao Loc. 48 km parcourus. Passage d'un col. Nuit dans un chantier.

29 Juin :

Après Bao Loc - 10 km avant Dai Ninh. 69 km parcourus. Nuit dans une prairie.

30 Juin :

10 km avant Dai Ninh - 21 km avant Dalat. 28 km parcourus. Nuit en bord de route.

1er Juillet :

21 km avant Dalat - 4 km Après Dalat. Passage dans un cybercafé. visite de Dalat. 33 km parcourus (passage d'un col). Nuit dans une carrière.

2 juillet :

4 km après Dalat - vers Song Pha. Ascension d'un col et descente de 2 autres cols. 66 km parcourus. Nuit à proximité d'un cimetière.

3 juillet :

Vers Song Pha - Phan Rang. 40 km parcourus. Nuit à l'hôtel.

4 Juillet :

repos à Phan Rang. Lessive. Nuit à l'hôtel.

5 Juillet :

Phan Rang - 10 km avant Dong Ba Thin. 68 km parcourus. Tente posée de nuit sur la place du marché.

6 Juillet :

10 km avant Dong Ba Thin - après Nha Trang. Baignade en mer de Chine à Nha Trang. 50 km parcourus. Nuit dans un chantier.

7 Juillet :

Après Nha Trang - vers Van Ninh. 67 km parcourus.
- Premier campement établit devant des propriétés dans un village de pêcheurs.
- Deuxième campement établit 5 km plus loin, en bord de route.

8 Juillet :

Vers Van Ninh - Tuy Hoa. Ascension d'un col. 47 km parcourus. Nuit dans un chantier.

9 Juillet :

Journée d'attente à Tuy Hoa. Achat des billets pour le transit Tuy Hoa - Hué (500 km, nuit dans le train). passage chez un coiffeur. Départ du train à 0h30.

10 Juillet :

Arrivée à Hué vers 12h30. Nuit à l'hôtel.

du 11 au 15 Juillet :

Séjour à Hué.
- Visite de la cité impériale.
- Passage dans un cybercafé.
- Enregistrement du groupe Ca Hue Club.
- Rédaction du carnet de route.
Le 15, transit Hué - Hanoi (700 km, nuit dans le train)

Du 16 au 23 Juillet :

Séjour à Hanoi.
- Prise du visa chinois.
- Excursion à Halong Bay (340 km en bus).
- Spectacle des marionnettes sur l'eau.
- Rédaction du carnet de route.
- Soirée avec Karl, un français rencontré lors de notre excursion au Tonlé Sap.
- Achat de notre billet de train pour Pékin (départ le 5 août à 18H50, arrivée à Pékin le 7 vers 17H, prix: 120 $ par personne)
Le 23, transit Hanoi-Lao Cai (200 km, nuit dans le train)

24 Juillet :

Arrivée à Lao Cai vers 6h45. Arrivée à Sapa vers 17h30. Nuit à l'hôtel. 38 km parcourus.

Du 25 au 27 Juillet :

Séjour à Sapa.
- Randonée.
- Spectacle "nuit des minorités culturelles".
- Excursion à la cascade Thac Bac. (25 km parcourus)

28 Juillet :

Sapa - vers Pho Lu. 60 km parcourus. Nuit dans une briquetterie.

29 Juillet :

Vers Pho Lu - Pho Rang. Rencontre avec Rainer. "tentative" de camping avortée par les policiers locaux. Nuit à l'hôtel. 60 km parcourus.

30 Juillet :

Pho Rang - vers Yen Binh. 63 km parcourus. Nuit dans un terrain vague.

31 Juillet :

Vers Yen Binh - Hanoi. Accident de Julien après une dizaine de km parcourus. Prise d'un bus pour rentrer à Hanoi. Nuit à l'hôtel.

Du 1er au 5 Août :

Séjour à Hanoi:
- Achat d'une nouvelle roue arrière pour le vélo de Julien.
- Soirée avec Rainer et sa femme.
- Rédaction du carnet de route.
- Organisation du transit vers Pékin.

Pour plus d'informations, téléchargez notre fiche pays pour le Viêt-Nam:

Fiche technique fiche touristique fiche musicale
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Association Peuples et Musiques

A la rencontre des Peuples et des musiques du monde, Objectif Mongolie !