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Carnets de route "Peuples et Musiques"
Thaïlande


Le 24 mai 2003

     Nous arrivons à l'aéroport de Bangkok vers 14 heures. A peine 1 heure plus tard, toutes les formalités sont accomplies (attention car ici les contrôles sont même "trop" légers aussi faut-il surveiller avec précaution ses bagages car il serait alors facile pour un individu mal intentionné de voler quelque chose et de sortir incognito avec) et nous sommes prêts à partir en direction du centre ville. Hélas, après une crevaison "tenace" pour Julien (après 3 tentatives de réparation infructueuses, nous décidons de changer de chambre à air (1 heure 30 de perdue)) et un bon détour nous éloignant de notre but (un Thaïlandais nous avait bien indiqué la bonne route, mais dans le sens opposé au centre de Bangkok. Lorsque nous nous rendons compte de notre erreur environ 10 km plus loin, il faisait déjà nuit noire...), nous n'avons d'autres choix que de planter la tente sur la pelouse d'une propriété au bord de la route. Notre première nuit se révélera extrêmement agitée compte tenu de la chaleur écrasante régnant ici (au mois de mai nous sommes en effet en pleine saison chaude précédant la mousson attendue début juin) et qui se trouve amplifiée sous la tente (la toile extérieure, protection anti-pluie si efficace se révèle être un véritable four. Bien sûr, on peut ne pas la mettre, mais quand le temps est très indécis, on n'a pas trop le choix). Le lendemain, nous rejoignons sans encombres le centre de Bangkok (quand on a affronté le Caire et des villes indiennes comme Bombay ou encore Varanasi, la circulation dans Bangkok n'est qu'un détail !) et plus précisément le quartier Khaosan (lieux où se concentrent la plupart des touristes (et des hôtels peu cher, bien sûr)). Après quelques recherches, nous parvenons à trouver un prix convenable (environ 4 $ la nuit).

Nous resterons en tout une semaine dans la capitale (voir photo de la rivière Chao Phraya ci-contre), le temps pour nos blessures de trek de guérir (encore! nous direz-vous, mais ne guérit pas qui veut, tout du moins pas aussi vite qu'il le veut). Nous profitons de ce laps de temps pour laisser nos vélos à une boutique fort bien équipée qui va ainsi remonter le moyeu Shimano de Benoît sur une jante toute neuve et aussi réaliser un entretien plus que complet de nos montures qui en avaient bien besoin. Au passage, nous nous procurons également nos visas pour le Cambodge, monnayant 20 $ chacun (visas obtenus dans la journée ! Quelle efficacité !).

Notre recherche de musiciens à enregistrer nous conduit à la Chulalongkorn university où hélas le département musique est désert (apparemment, il n'ouvrirait que le lundi); toutefois alors que nous nous y rendons pour la deuxième fois (on ne sait jamais...), nous assistons à un spectacle fascinant mais aussi des plus farfelus (tout du moins pour nous autres occidentaux), toute une section d'étudiants (une bonne trentaine) devant un amphithéâtre en train de faire des vocalises à l'unisson, c'est à dire qu'il chantent tous ensembles à plein poumons une même note en continu, les voix s'additionnent alors et créent un effet harmonique des plus intéressants (ces harmoniques ressemblent fortement à celles dégagées par le chant des moines tibétains, le principe en est le même en tout cas, même si le bourdon (note longuement tenue) diffère). Cet effet est renforcé par le fait que sous la voûte se situant devant l'amphithéâtre, l'acoustique est excellente d'un point de vue de la réverbération du son. Bref, nous sommes "sciés" par ces étudiants qui "se lâchent" complètement en public et apparemment, personne n'y prête attention! A part nous bien sûr, qui nous approchons tout penaud en leur demandant s'ils répètent pour un quelconque spectacle ou s'ils sont musiciens. Nous apprenons donc que c'est une sorte de tradition de leur université de chanter de cette manière afin de se relaxer entre deux cours. Ils chantent donc juste pour le plaisir, même si parfois l'université organise une représentation publique d'une de ces "chorales". Ce style est donc loin d'être traditionnel, si se n'est au sein de l'université Chulalongkorn. Ensuite, nous expliquons alors nos motivations à la très gentille (et très jolie !) étudiante qui a eut la bonté de nous renseigner. Pam, c'est son surnom, essaye alors de motiver ses collèges pour nous chanter quelque chose de plus structuré (une chanson Thaï, de préférence, lui avait t'on dit). Finalement, c'est elle-même qui, avec une de ces amies (très jolie elle aussi !), va nous chanter une chanson Thaï, composée par un de ses amis de l'université. Encore une fois, c'est loin d'être un morceau traditionnel, mais nous trouvons cela très joli. C'est une chanson pour s'amuser d'après elle. Malheureusement, nous n'avons pas eu le temps de lui demander le titre de cette chanson, car elle devait, avec son amie, se rendre en cours rapidement, la pause étant finie.
Pour entendre les chants "harmoniques" de ces étudiants, cliquez ici Ecouter (format MP3)

Pour voir le chant de Pam (à droite) et Jaeb (à gauche), cliquez ici voir extrait vidéo

Côté visite, nous sommes allés nous promener dans le Lumphini Park (voir photos dans la galerie) afin d'y contempler la flore thaïlandaise et nous avons déambulé dans les innombrables ruelles de Chinatown, véritable "souks" où l'on trouve de tout (voir photos ci-dessous). Bien sûr, il est parfois difficile de progresser dans ces étroites ruelles entre les livreurs, les scooters, la foule mais l'ambiance est garantie! Enfin nous avons admiré (de l'extérieur) de superbes monuments, notamment le Wat Phra Kaew (voir photo ci-contre, prise depuis le parc Sanam Luang) ou encore le Loha Prasat.

 

 

 

 

 




Cette semaine a été également l'occasion de se familiariser avec la nourriture du pays, que nous trouvons tout simplement...exquise. Quel plaisir ce fut pour nous de retrouver de la bonne viande (ou du poisson) au barbecue pas cher (voir photo d'une vendeuse de rue ci-contre), le tout servi avec du riz cuit à la vapeur, simple mais très efficace! De plus, les nombreux types de soupes proposées sont toutes plus délicieuses les unes que les autres (on peut trouver des soupes avec plusieurs types de nouilles, au choix, végétariennes, à la viande ou aux fruits de mers, le tout pour un prix vraiment infime!). De plus, les nombreux milk-shakes aux fruits exotiques proposés nous font presque oublier la chaleur toujours aussi accablante (le ventilateur de l'hôtel aussi, soit).

C'est justement la chaleur qui nous fait décider de l'itinéraire à suivre: nous décidons ainsi de ne pas prendre au plus court par les terres mais de faire un petit détour le long de la baie de Bangkok puis de suivre le golfe de Thaïlande, histoire de prendre un petit peu l'air marin, plus rafraîchissant. Cependant, la progression est tout de même éprouvante (toujours pour la même raison) aussi changeons nous vite nos habitudes : nous nous levons désormais entre 5 et 6 heures, ce qui nous permet de parcourir l'essentiel de la distance journalière sous les températures les plus fraîches (avant 10 h). De la sorte, nous pouvons trouver un petit coin ombragé aux heures où le soleil se fait le plus violent, puis nous roulons environ 1 à 2 heures dans l'après-midi et établissons le campement vers 17 heures, heure stratégique car c'est largement avant que les moustiques n'entrent véritablement en activité. De plus, quand nous le pouvons, nous nous installons sous des toitures au lieu de déployer la protection anti-pluie de la tente, de cette manière nous passons des nuits moins agitées.

En quittant Bangkok, nous passons par hasard (nous n'avons pas de guide!) devant Muang Boran, la cité ancienne de Bangkok (située à 33 km de la capitale) où nous passons la fin d'après-midi. Sur ce site de 128 hectares sont regroupés tous les styles architecturaux que l'on peut rencontrer en Thaïlande: "là on trouvera les reproductions nombreuses de salles de trône, temples, sanctuaires de pierre et maisons traditionnelles [...] le tout rehaussés par les environs spécialement recréés où se font sentir les atmosphères sociales et culturelles" (texte citée de la brochure de Muang Boran). C'est un site absolument magnifique (voir photo d'un "sitting bouddha" ci-contre et du Sala de Ramayana (grand temple contenant de nombreux bouddhas) ci-dessous; plus de photos dans la galerie) nous ne regrettons pas du tout les quelques dollars dépensés pour le prix d'entrée. Nous conseillons à tous de s'y rendre et d'y louer un vélo, afin de pouvoir se déplacer plus facilement dans l'immensité de cette "cité-musée".

Le lendemain, nous rencontrons en bord de route la troupe itinérante LinQue qui se produisait ce jour là dans un petit village à une vingtaine de kilomètres de Chon Buri. Une coïncidence exceptionnelle alors que nous envisagions déjà la déception de notre retour "bredouille" ou presque de Thaïlande. Les musiciens de cette troupe jouent à la fois dans un style traditionnel appelé Piphat (voir description dans la partie "Le coin du musicien") et interprètent d'autres morceaux plus récents. De nombreux chanteurs, danseurs et acteurs (tous costumés, voir photo ci-dessus, en "backstage") se succèdent alternativement sur scène, pendant que les instrumentistes, eux, sont dissimulés du public et jouent en "backstage" (voir photo ci-contre), comme le veut la tradition musicale Thaïlandaise lorsqu'il s'agit d'une musique d'accompagnement de chants, danses et prestations théâtrales relatives aux anciens rituels royaux; la troupe compte au total, entre 20 et 30 personnes. Leur spectacle est fantastique et nous resterons longuement à admirer leurs prestations (voir photo d'une chorégraphie de lutte avec bâtons ci-contre). Très gentils, les membres de la troupe nous invitent même à venir sur le derrière de la scène et nous autorisent à les enregistrer. Malheureusement, ceux-ci ne parlent quasiment pas Anglais et nous 3 mots de Thaï, ce qui ne facilite pas la communication. Toutefois, le contact passe et nous prenons leur adresse afin de leur envoyer notre film une fois terminé.


Pour voir un de leurs chants traditionnels, cliquez ici voir extrait vidéo
Exécutants: 1 chanteur et 1 clavier.
Pour voir un de leurs chants plus modernes, cliquez ici voir extrait vidéo
Exécutants
: 1 chanteuse, 4 danseuses, 2 danseurs, 1 clavier.
Pour voir les instrumentistes (style Piphat, 1er extrait), cliquez ici voir extrait vidéo
Exécutants: 1 "narrateur" (sur scène), 1 jeux de 7 tomes Beung Mang, 1 hautbois Pî, des cymbales Chap, 1 xylophone Ronâg et 1 tambour horizontal Tapôl.
Pour voir les instrumentistes (style Piphat, 2ème extrait), cliquez ici voir extrait vidéo
Instrumentistes: 1 jeux de 7 tomes Beung Mang, 1 hautbois Pî, des cymbales Chhi et Chap, 1 xylophone Ronâg, 1 tambour horizontal Tapôl et 2 tambours Dam.

BONUS: le joueur de Beung Mang nous improvise une technique de jeu tout a fait spectaculaire "pour les besoins de l'image". Cela nous fait beaucoup rire et, de plus, cet extrait permet de bien voir les différentes frappes utilisables sur ces tomes.

Pour voir "cette frime" (style Piphat, 3ème extrait), cliquez ici voir extrait vidéo
Exécutants: 1 chanteur (sur scène), 1 jeux de 7 tomes Beung Mang, des cymbales Chhi.

NOTE SUR LES VIDEOS REALISEES "EN BACKSTAGE":

Les musiciens jouaient tous très serrés et très proches à l'arrière de la scène et, même avec leur autorisation de monter sur celle-ci, il nous a été très difficile de trouver un angle de vue acceptable, où l'on verrait la plupart des musiciens. Le seul angle que nous ayons trouvé possède une grande profondeur de champ (c'est à dire que les musiciens ne sont pas tous sur le même plan visuel). Ce n'est pas grave, nous direz-vous, mais cela le devient malheureusement lorsqu'il s'agit de compresser la vidéo ! En effet, on distingue très peu ce qui se passe à l'arrière plan et c'est un peu frustrant. Nous avons procédé à plusieurs essais, mais il n'y a pas moyen d'améliorer le rendu à moins d'augmenter considérablement la taille de la vidéo. Ayant pitié pour les possesseurs de modems 56K, nous avons décidé de laisser les vidéos dans l'état, pensant que même un peu confuse, une vidéo est toujours mieux que juste du son.

Contact de Lin Qué:
Anna Niyomosil (elle parle très peu l'anglais)
19/274 M6 Soton Mong
Chaechengsao 24000
THAILAND
Tél: 01-9438574

Après avoir quitté cette splendide troupe, nous longeons la côte thaïlandaise vers le sud et nous arrêtons au village très touristique de Pattaya (voir photo d'un des bateaux naviguant dans la baie ci-contre), pour profiter un peu de la mer et en profitons pour nous laver (ouf!). Les plages de Pattaya, très touristiques, ne sont pas si belles que ça et, pour dormir, nous nous éloignons quelque peu du centre ville pour trouver un bout de plage plus tranquille. On trouve toujours même dans les endroits touristiques, des coins très tranquilles, il suffit de bien chercher (avec nos vélos "passes-partout", c'est facile !). La mer du golfe de Thaïlande est très chaude, surtout à cette période de l'année et nous regrettons alors les températures fraîches de la méditerranée ou de la mer rouge (fraîches pendant la saison où nous nous y sommes baignés). Le lendemain, nous décidons de dormir une nouvelle fois sur la plage, cette fois-ci dans un petit village de pêcheurs près de Rayong (voir photo du coucher de soleil sur la mer ci-contre). Nous apprécions décidément beaucoup le vent marin et nous passons deux nuits délicieuses, bercés par le bruits des vagues. Durant deux jours suivants, pendant lesquels nous rejoignons Chanthaburi, nous constatons la présence de nombreux arbres fruitiers: manguiers, bananiers et bien d'autres que nous ne connaissions pas. Le sud Thaïlandais produit un nombre de fruits assez impressionnants (nous en profiterons d'ailleurs nous aussi, voir plus loin) ! Enfin, pour la première fois, nous voyons une plantation de caoutchoutier (voir galerie de photos).

Après avoir longé la côte pendant 4 jours, nous pénétrons à l'intérieur des terres (route de Chanthaburi à Sa Kaew) avec une végétation plus dense, une faune plus riche et surtout avec une route bien plus tranquille (à deux voies uniquement). Ainsi, le long de la route nous croisons quelques spécimens de serpents (rassurez-vous on en a vu très peu des vivants (seulement 2, que nous avons dérangé alors qu'ils dégustaient tranquillement une grenouille morte sur le bord de la route; cela fait toujours son effet toutefois et nous faisons désormais d'autant plus attention où nous mettons les pieds), la plupart sont morts écrasés par les voitures (voir photo ci-dessus, serpent d'un longueur d'un mètre environ), une sorte de "vers-chenille" d'une taille inimaginable (20 cm environ, voir photo ci-contre) et quelques buffles, dont un spécimen doté de cornes très impressionnantes (environ 1m50 chacune, voir galerie de photos). De plus, les paysans du coin sont forts sympathiques et à plusieurs reprises lorsque nous posions notre tente, nos voisins sont venus nous offrir des fruits exotiques, et pas un ou deux SVP, plusieurs kilos ! Nous faisons donc une cure de mangue et de bananes, c'est très énergétique !

Le 19 mai, nous arrivons à Poipet, le poste frontière avec le Cambodge que nous franchissons sans encombre. Au final, nous regrettons amèrement de n'être restés que deux semaines et demie ici tant la Thaïlande est un pays agréable et "facile" (en effet, les routes sont toutes de très bonne qualité et elle possède beaucoup de facilités que d'autres pays n'ont pas (surtout le sud, plus "développé" grâce au tourisme balnéaire). Par exemple, il y a ici beaucoup de supermarchés et même des grands centres commerciaux (voir photo ci-contre, MBK center à Bangkok) ! Pas que cela nous attire spécialement, mais nous n'avions rien vu de tel depuis la France !). Nous étions pressés de partir car nous savions bien que si nous nous attardions trop, la mousson nous rattraperait, ce que nous préférions éviter. En fait, d'après des informations que nous avons eue après coup (après passage de la frontière), il semblerait qu'il ne pleuve fortement que 2 heures par jour pendant la mousson, nous laissant alors largement le temps de faire "nos bornes" pendant les autres heures de la journée. Comme on dis " c'est fait, c'est fait!". Nous nous rattraperons donc en profitant largement de notre mois (durée de validité de notre visa) au Cambodge, nous souciant peu de l'arrivée proche de la mousson.

GALERIE DE PHOTOS >>
POUR VOIR NOTRE GALERIE DE PHOTOS DE LA THAILANDE, CLIQUEZ ICI>>>

 
écouter des extraits musicauxLe coin du musicien (termes utilisés parfois assez technique, nous consulter pour de plus amples renseignements)

NB: Une partie des informations citées ci-dessous sont citées d'autres sources Internet, aussi, si vous reconnaissez votre texte dans nos carnets et que vous voulez l'enlever, nous nous exécuterons immédiatement. En effet, plutôt que de reformulez maladroitement un texte déjà bien écrit, nous préférons le citer tel quel afin d'en garder toute la " saveur ".


Présentation sur les orchestres d'asie du sud-est :
(Texte cité du livre "Les instruments de musique dans le monde" de François-René Tranchefort).

Les peuples des traditions thaï-khmère et indonésienne manifestent une commune prédilection pour les ensembles instrumentaux où prédominent les percussions mélodiques. A chaque type de formation, toutefois, correspondent un "style" musical et un répertoire spécifiques: musiques de divertissement, des cérémonies religieuses ou pour l'accompagnement du théâtre d'ombres... La précision du jeu instrumental, la perfection dans les synchronismes, une extraordinaire séduction les caractérisent.

Ensembles thaï-khmères

Le terme PINPEAT désigne un ensemble instrumental de l'ancien Cambodge ([antérieur à la prise du pouvoir par les "Khmers rouges"]), qu'on retrouve - moyennant quelques variantes - au Laos sous le nom de PINPHAT, et en Thaïlande sous le nom de PIPHAT; orchestre classique par excellence, il comprend des instruments dont l'ancienneté est attestée par des représentations datant du XIIème siècle (bas relief du temple d'Angkor); il se caractérise par l'emploi presque exclusif d'instruments à percussion - le seul instrument qui fasse exception étant le hautbois.

L'ensemble complet comporte :

  • un Sampho, tambour horizontal à deux peaux, instrument conducteur de l'orchestre.

  • deux Skor Thom, gros tambour obliques à peaux de buffle frappés par deux bâtons, au son grave et puissant.

  • deux Chhing, petites cymbales très aiguës (employées pour certaines mélodies seulement).

  • un Kong Thom et un Kong Touch, jeux de dix-sept et de seize petits gongs bulbés, circulaires et horizontaux - caractéristiques de la musique khmère; ils sont de la même famille que le bonang javanais [...]; le premier jeu produit les sons graves, le second les sons aigus (ils développent ensemble trois octaves). La photo ci-dessous présente leur équivalent thaïlandais, possédant uniquement 14 gongs.

  • un Roneat Ek et un Roneat Thung, qui sont deux xylophones à caisse de résonance en forme de barquette montée sur pied; le premier possède vingt et une lames en bambou (ou en teck), le second dix-sept lames accordées à l'octave inférieure; le Roneat Ek est l'instrument mélodique conducteur de l'orchestre, mais crée des variations à l'octave de la mélodie principale exécutée par les jeux de gongs et par le hautbois.

  • un Roneat Dek, métallophone à vingt et une lames frappées par deux maillets, dont la fonction mélodique est subordonnée à celle des jeux de gongs.

  • un (ou deux) hautbois Sralay, à deux anches doubles et six trous mélodiques, qui produit une sonorité lumineuse.

Cette formation, relativement réduite, comprend donc cinq instruments rythmiques et six ou sept instruments mélodiques. L'effectif peut-être plus important en Thaïlande où l'orchestre piphat comporte des xylophones, des métallophones, des jeux de gongs, des cymbales, un grang gong, un tambour et un hautbois - conducteur de l'ensemble. L'orchestre cambodgien - qui caractérise la culture musicale khmère - accompagne essentiellement les cérémonies traditionnelles de monastères, ainsi que les danses sacrées héritées des rituels royaux. Les Khmers, toutefois, emploient d'autres types d'ensembles qui sont villageois[.]".

L'orchestre Thaï que nous avons rencontré durant notre séjour en Thaïlande joue alternativement dans le style Piphat et dans un style plus moderne et populaire (voir vidéos des différents styles à télécharger). Les instruments qui le compose sont les suivants:

Pour jouer dans le style Piphat, ils utilisent respectivement (voir photos ci-dessous (sauf pour le hautbois Pî)), pour l'aspect mélodique, le xylophone Ronâg, le jeux de 7 tomes Beung Mang et enfin le hautbois (terme désignant le Sralay dans la musique Thaï, voir description ci-dessus, à la différence près que celui-ci est doté de 8 trous et que nous ne qualifierions pas son timbre de "lumineux", vous pouvez d'ailleurs en juger sur l'extrait instrumental n°2). Pour l'aspect rythmique, ils utilisent le tambour horizontal Tapôl, des claves Cap, deux tambours obliques Klong Tom, les cymbales Chap et Chhi et enfin deux tambour Dam (joués en remplacement du Tapôl et du Beung Mang).

 

 

 

 

 

 

 

 

Cymbales Chap

Tambour horizontal Tapôl, équivalent du Sampho dans l'orchestre Pinpeat (musique khmère, voir description ci-dessus)

   

Tambour Dam, instrument très proche du Mridangam indien (voir carnet de route de l'Inde, partie "le coin du musicien")

Jeux de 7 tomes Beung Mang, instrument jouant le rôle des métallophones Kong Thom et Kong Touch dans l'orchestre Pinpeat (musique khmère). Ils sont accordés suivant les différents notes de la gamme utilisée par l'orchestre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Xylophone Ronâg, équivalent du Roneat Ek dans l'orchestre Pinpeat (musique khmère, voir description ci-dessus), sauf que celui-ci possède 22 lames

Cymbales Chhi, équivalentes aux Chhing dans l'orchestre Pinpeat (musique khmère, voir description ci-dessus)






Tambours obliques Klong Thom, équivalents des 2 Skor Thom dans l'orchestre Pinpeat (musique khmère, voir description ci-dessus)

 



 

 












Claves Cap

Sur les différents tomes du Beung Mang, il est intéressant de noter que la pastille centrale servant pour l'accord de l'instrument est constituée par de la banane qui est tout simplement broyée avec un pilon, jusqu'à ce qu'on obtienne une pâte homogène et collante. Du tome le plus aigu au plus grave, on passe de pas du tout à un grande quantité de cette pâte. En bas à gauche de la photo, on peut voir cette pâte dans son aspect "brut".

Enfin, un clavier sert pour l'accompagnement (rythmique et mélodique (vive les boites à rythmes!)) des morceaux populaires récents et pour certains morceaux traditionnels (il se suffit d'ailleurs bien souvent à lui-même, il est toutefois accompagné par les percussions pendant certains morceaux).

Afficher les kilomètres parcourusKilomètres parcourus et détail des étapes.

Environ 543 kilomètres parcourus en Thaïlandel en 18 jours et 10 étapes, dont 543 km en vélo.

2 Mai :

Arrivé a Bangkok à 14h. 15 km parcourus. Nuit sous la tente en pleine ville sur la pelouse d'une petite propriété en retrait de la route.

Du 3 au 10 Mai :

- Visite de Chinatown, du Loha Prasat (de l'extérieur), et du Wat Phra Kaew (de l'extérieur également).
- Achat du visa pour le Cambodge.
- Recherche de musiciens à enregistrer: visite de l'université Chulalongkorn.
- Remise "à neuf" de nos vélos.

11 Mai :

Bangkok - après Muang Boran. 45 km parcourus. Visite de Muang Boran. Nuit aux bords d'un champ.

12 Mai :

Après Muang Boran - Avant Chon Buri. Enregistrement de la troupe LinQue. 50 km parcourus. Nuit dans un terrain vague.

13 Mai :

Avant Chon Buri - Bang Lamung. Baignade dans la Baie de Bangkok. 60 km parcourus. Nuit en bord de plage.

14 Mai :

Bang Lamung - 10 km après Rayong. Baignade dans le Golfe de Thaïlande. 65 km parcourus. Nuit en bord de plage.

15 Mai :

10 km après Rayong - 30 km avant Chanthaburi. 71 km parcourus. Nuit en bord de route.

16 Mai :

30 km avant Chanthaburi - 40 km après Chanthaburi. 72 km parcourus. Nuit sous un abri en tôle.

17 Mai :

40 km après Chanthaburi - 53 km avant Sa Kaew. 63 km parcourus. Nuit dans un terrain vague.

18 Mai :

53 km avant Sa Kaew - 42 km avant Poipet. 60 km parcourus. très forte pluie en début d'après-midi. Nuit sous la toiture dans une propriété à l'abandon.

19 Mai :

42 km avant Poipet - Poste frontière de Poipet. 42 km parcourus. Passage de la frontière cambodgienne vers 14 heures.

Pour plus d'informations, téléchargez notre fiche pays pour la Thaïlande:

Fiche technique fiche touristique fiche musicale
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Association Peuples et Musiques

A la rencontre des Peuples et des musiques du monde, Objectif Mongolie !