Le
28 mars (dernier jour de la validité de notre visa indien), nous
franchissons la frontière Indonépalaise à Sunauli.
Le passage de la douane ne pose aucun problème et, pour 30 $
chacun, nous obtenons un visa de 60 jours. Dans l'après-midi,
nous franchissons la plaine Népalaise et le soir, en sortant
de Butwal pour nous diriger vers Pokhara, les choses sérieuses
commencent alors... La route, très en pente, est parfois dans
un état déplorable (nombreux nids-de-poules et pierres
sur la routes (dus aux glissements de terrain, fréquents au Népal).
De plus, nous ne sommes partis qu'en fin d'après-midi de Butwal.
Ce soir là, nous posons notre premier campement au Népal
à seulement 2 mètres de la route (première fois
depuis notre départ que nous campons aussi près de la
route), car la route était encerclée d'un côté
par une profonde gorge menant jusqu'au lit d'une rivière en contrebas
et de l'autre côté, par un immense mur de roches. Nous
continuons à pédaler environ 30 minutes de nuit dans l'espoir
de trouver un endroit propice et finalement nous nous contentons d'un
petit cercle de verdure en bord de route. Ce ne sera pas la dernière
fois que nous camperons dans des endroits inattendus au Népal...
En effet, nous avons dormi plusieurs fois très près de
village ou d'habitations, ce qui généra bien souvent des
attroupements autour de notre tente. Par contre, aucun problème
de sécurité ici et nous ne ressentons pas le besoin d'être
aussi discrets qu'auparavant.

La route entre Sunauli et Pokhara est très vallonnée (voir
photo ci-dessus) et passe par de nombreux petits villages "perdus
au milieu des montagnes". La densité de cette région:
"le Teraï", est assez faible, ce qui est appréciable
pour nous après la surpopulation de l'Uttar Pradesh. La circulation
y est peu dense car la plupart du trafic entre Katmandu et l'Inde passe
par la plaine népalaise évitant les routes sinueuses et
vallonnées allant vers Pokhara. Nous mettrons 4 jours pour relier
Pokhara. Durant ces 4 jours, il a plu tous les soirs et parfois dans
l'après-midi: les nuages en provenance de l'Inde venant s'écraser
sur les montagnes du Teraï. Nous sommes assez heureux de retrouver
la pluie après la chaleur indienne, même si cela ralentit
parfois notre progression, nous obligeant à nous abriter sous
des abris de fortune (arbres, avant-toits des maisons, arrêts
de bus). Les paysages et la nature sont magnifiques et nous donnent
la force d'avancer, car la route n'est pas facile. Surtout après
pratiquement 4 mois de plaine...

Ici la végétation est très luxuriante (voir photos
ci-dessus) et est de type subtropical. Quelques cultures en terrasse
ornent le flanc des montagnes, dans les villages, on voit peu de touristes
(hormis des cyclos ou des touristes indépendants en voiture)
car la route offre peu de facilités d'hébergement. On
y voit aussi beaucoup d'artisanat (fabrication de paniers principalement).
Plusieurs longues ascensions se succèdent (2 à 3 heures
de montée), ainsi que des descentes superbes et nous arrivons
enfin à la fameuse descente de Pokhara (fameuse depuis 4 jours,
les locaux nous en ayant parlé), longue de 15 kilomètres
environ. Prudence dans la descente car, par endroit, la route change
de niveau subitement (sauts de 20 centimètres) ou encore un événement
inattendu peut survenir en sortie de virage (chat, chien, vache...).
La roue arrière de Benoît n'appréciera d'ailleurs
par trop et nous sommes forcés de la faire réparer à
Pokhara. Le réparateur doit changer tous les roulements à
bille de l'axe et nous constatons qu'une des pièces qui les maintient
en place et cassée. Malheureusement, il n'a pas la pièce
correspondante en stock. Réparation provisoire donc et nous devrons
sûrement revoir ça à Katmandu. Nous passons une
nuit à Pokhara et le lendemain nous élançons en
direction de la plaine de Katmandu. Ici, la route est beaucoup plus
facile et nous suivrons le cours de la rivière Seti jusque Mugling,
puis remonterons le cours de la rivière Trisuli jusque peu avant
Naubise; Point de départ de la montée vers Katmandu. En
chemin, nous faisons de nombreuses haltes au bord de la rivière
soit pour nous baigner, soit pour constater la présence d'habitations
insolites situées sur l'autre rive. Pour traverser la rivière
et rapporter ce dont ils ont besoin, les habitants disposent de nacelles
suspendues à des câbles tendu entre des 2 rives. Les hommes
traversent en tractant le câble avec leur bras (voir photo ci-dessous),
les femmes et enfants en tirant sur une corde à hauteur de poitrine,
enfin ils disposent d'une sorte de cage pour transporter le matériel
lourd.

Le
long de cette route, on croise beaucoup d'agriculteurs (il y a énormément
de champs dans ces vallées (voir photo de cultures en terasses
ci-contre), notamment des rizières) ainsi que des gens vivant
du tourisme (nombreux restaurants, hôtels, possibilité
de faire du rafting dans la rivière Trisuli, petits treks possibles).
La montée vers Katmandu sera la plus éprouvante que nous
ayons jamais eu l'occasion de faire, entre 3 et 4 heures d'ascension,
sur une route assez large mais très fréquentée.
De nombreux camions roulent à une allure d'escargot dans les
montées et nous apprécions assez peu les émanations
de ces derniers. Par contre, on peut tenter de s'y accrocher, avec plus
ou moins de succès. Enfin, après une après-midi
éreintante, nous arrivons au sommet du col, d'où il ne
nous reste plus qu'à descendre vers la capitale. La roue de Benoît
présente à nouveau des signes de faiblesse (très
gros jeu dans l'axe) et nous devons trouver un réparateur avant
même de faire la descente. Grosse surprise, les roulements tout
neuf de 5 jours sont déjà très usés ! Ils
sont donc changés à nouveau et la pièce défectueuse
peut être remplacée. Dans la soirée, nous dégotons
un hôtel pas cher en plein centre de Thamel (quartier touristique
de Katmandu). A peine installés dans la chambre, nous sombrons
très rapidement dans un profond sommeil.
Nous
passerons ici 4 journées de repos: En effet, à Thamel
(voir photo d'une boutique de souvenir ci-contre) on trouve de tout,
dont des livres d'occasions et même des DVDs en location (dont
le seigneur des anneaux 2ème partie). Nous en profitons pour
acheter nos billets d'avion pour la Thaïlande, ayant trouvé
des conditions et un prix intéressant (pour la compagnie Royal
Nepal Airline, les vélos sont considérés en terme
de poids et non de volume. De plus, il n'y a pas besoin de confectionner
une boîte, il suffit de dégonfler les pneus pour pouvoir
les embarquer). Durant ces 5 jours, nous retrouverons également
Céline Humbertclaude et Didier Vaxelaire, un couple d'amis originaires
de Cornimont. Coïncidence incroyable, ils ont décidé
de faire le même trek que nous et à la même période
! Nous décidons alors de le faire ensemble. Ils nous procurent
le permis d'accès à la région des Annapurnas et
se chargent très
gentiment de réserver nos
places en bus pour rejoindre Besisahar,
point de départ du trek.


En leur compagnie, nous nous rendons au Monkey Temple (voir photos ci-contre),
temple bouddhiste niché dans les hauteurs de Katmandu et ils
nous invitent très gentiment dans un restaurant japonais "afin
de nous changer de la cuisine locale". De
plus, ayant été au courant de leur arrivée à
l'avance (merci à l'Internet), nos parents leur ont confié
un colis à notre attention, ce qui nous permet de recharger nos
stocks de pellicules et bandes Mini-DV. Le 10 avril au matin, nous quittons
tous les quatre la capitale pour rejoindre Besisahar. Le trajet est
effectué dans un bus local "plus que plein" puisque
toutes les places sont occupées, l'allée est pleine (les
gens y sont debout ou assis sur des petits tabourets) et il y a même
du monde "cramponnés" sur le toit du bus. En
résumé, ça bouscule dur le temps des 6 heures de
route pour relier Besisahar, d'autant que le chauffeur n'est pas un
tendre, mais ce fut très amusant !
Le
"tour des Annapurnas" s'est passé à merveille,
et nous avons beaucoup apprécié ces 15 jours loin de nos
selles et de notre ordinateur portable. Nous avons fait les 7 premiers
jours en compagnie de Céline (voir photo ci-contre) et Didier.
Puis, Didier a été malade... Nous avons d'abord cru au
mal d'altitude (nous étions à 3900 mètres ce soir
là), mais ce n'était en fait qu'une indigestion. Nous
sommes tout de même redescendus en leur compagnie à Manang
(3200 mètres). Puis, nous sommes allés voir un médecin
et il nous a alors tous rassurés. Nous sommes tous les deux remontés
dans la nuit à 3900, car nous savions que Céline et Didier
prendrait la journée du lendemain pour récupérer
alors que, de notre côté, nous étions plutôt
pressés d'arriver à Katmandu (carnet de route à
rédiger, courrier, gestion du vol vers la Thaïlande,...).
Ce trek est vraiment formidable et nous avons vu vraiment des paysages
époustouflants! C'était très sympa de passer la
première semaine avec Céline et Didier, nous avons été
vraiment déçu de devoir nous séparer en si bon
chemin (nous nous sommes toutefois fixés rendez-vous à
leur arrivée à Katmandu, où nous avons alors le
temps de discuter de nos expériences respectives de la 2ème
partie du trek).
Afin de franchir le col de Thorung La Pass (5416 mètres,
voir photos prises dans la montée ci-dessous), nous avons effectué
des paliers d'acclimatation de 500 mètres pour éviter
le mal de montagnes. Pendant le passage du col, Benoît l'a tout
de même un peu ressentit (mal de tête), mais comme nous
redescendions dans la même journée, cela ne posait pas
un grand problème.


Sur ce trek, on peut voir de nombreux types de
végétation différentes, ce qui le rend d'autant
plus intéressant. Ces zones se distinguent en fonction de leur
altitude. De 1000 à 2000 mètres, nous avons à faire
à une végétation de type subtropical. Puis, de
1700 à 2700 mètres , il y a une zone temperée basse,
caractérisée par la présence de marronniers, d'érables,
de noyers, d'aulnes, de pins (voir photo ci-dessous, à gauche),
de rhododendrons et des bouleaux. De 2400 à 4000 mètres,
on trouve un climat de zone tempérée haute. On y trouve
des chènes, ainsi que des résineux (princapement des pins).
Puis de 3000 à 4000 mètres, c'est la zone dite subalpine,
où l'on trouve des sapins, des chênes et des bouleaux.
Au déla de 4000 mètres, nous avons à faire à
la zone alpine où seules les plus robustes des fleurs sauvages
peuvent s'implanter en raison des fortes variations de températures
et d'humidité. Enfin, tout au long du parcours, on peut voir
de nombreuses sources chaudes, faisant le bonheur de nos pieds endoloris
(voir photo ci dessous, à droite).


A noter que les prix pratiqués par les lodges et les restaurants
sont fixés par l'office du tourisme népalais et sont par
conséquent identiques au sein d'un même village. En revanche,
plus on avance plus les prix sont élevés en raison des
difficultés liés à l'approvisionnement, mais tout
cela reste très raisonnable. Ensuite, ce trek est une occasion
unique de découvrir la vie dans les villages Népalais.
Un soir, nous avons même mangé dans la cuisine de notre
"hôte"! Les Népalais font un hôtel avec
trois fois rien, c'est très impressionnant! Heureusement, nos
sacs de couchages ont résisté à la mauvaise isolation
des pires hôtels. En plus, il y a généralement des
couvertures à disposition, pour les plus frileux (benoît).
Le mois d'avril s'est révélé être une bonne
période pour marcher: On y croise pas trop de touristes et il
pleut très peu dans la journée. Nous
marchions entre 5 et 8 heures et demi (journée de passage du
col) par jour. Le circuit est assez physique puisqu'il se compose de
nombreuses "montées-descentes" surtout dans sa première
partie. Enfin, la grosse difficulté du parcours réside
dans le col de Thorung La Pass: journée avec plus de 1000 mètres
en dénivelé positif suivit de 1600 mètres en négatif
!

Voici une liste des différents animaux rencontrés au cours
du trek: des volailles (poules, dindes), des porcs, des boeufs, des
buffles, des yaks, des vaches au pelage abondant (croisement entre les
vaches et les yaks), des aigles, des vautours, des chèvres, des
chévres très poilues (bien adaptées à l'altitude),
des ânes, des lézards et des chevaux (voir photo ci-dessus).
Enfin, côté insectes: de nombreux papillons, des araignées
(une d'entre elles, grosse comme le poing, avait élu domicile
sur l'oreiller de Céline, beurk !), des libellules. L'intégralité
du circuit représente entre 200 et 300 km de marche. Nous avons
bouclé celui-ci en 14 jours (+ 2 jours en bus).
Problème rencontrés au cours du trek:
Benoît a eu des piqûres de moustiques ou de fourmis peu
avant de partir en trek et les a grattées: résultat des
courses: impossible de mettre les chaussures de randonnées, les
blessures empirent de jour en jour (sans pour autant trop freiner l'allure).
Il s'agit maintenant de laisser le temps à ces blessures de guérir
proprement. En passant, même le passage du col à 5400 mètres
a été réalisé en sandales... La neige, c'est
froid !
Julien, de son côté, a lui aussi gardé ses sandales
tout le trek, de son propre chef. 2 exceptions: il a mit les randos
un matin où il y avait neigé et pour le passage du col.
Or, pour la descente du col, nous nous sommes trompés de chemin
(NB: seul fois au cours du trek où le parcours est mal indiqué)
et avons aboutis, après avoir longtemps suivis un petit chemin
de crête, dans des véritables gorges remplies de cailloux
TRES instables. Nous descendons alors pendant près de 1h30 dans
cet enfer. Nous en sortirons finalement vivants et indemne. Enfin presque,
puisque les chaussures de Julien, un peu justes, lui ont fait très
mal aux deux gros orteils. Ce qui lui causera des difficultés
pour la suite du parcours, ralentissant quelque peu son allure. Enfin,
même remarque que précédemment, ça devrait
guérir avec le temps.
Au retour, le bus est moins plein mais nous roulons pendant environ
1H30 sur des chemins de terre en plus ou moins bon état. Nous
étions au départ assit tout à l'arrière,
histoire de rigoler un peu. Puis, lorsque la tête de Benoît
a heurté le plafond du bus (1 mètre plus haut), nous nous
sommes dis que ces jeux là n'était plus de notre âge,
tout du moins pas dans ces conditions. On s'est remis vers le milieu
et cela s'est beaucoup mieux passé...
Nous passons ensuite 5 journées d'un repos bien
mérité à Katmandu. Nous en profitons pour faire
notre lessive (retardée de près de 2 semaines), écrire
ce carnet de route et quelques cartes postales et chercher quelques
musiciens (voir ci-dessous). Le soir précédant notre départ
du Népal, nous avions prévu de dormir aux environs de
l'aéroport de Kathmandu car nous devions nous y présenter
le lendemain à 6h30. A notre arrivée, nous trouvons un
endroit propice pour poser la tente et attendont tranquillement l'arrivée
de la nuit pour nous y installer (beaucoup de passages dans les environs).
Dans l'intervalle, nous discutons avec un népalais très
sympatique qui voulait en savoir un peu plus sur notre voyage. De fil
en aiguille, celui-ci apprend nos intentions de poser la tente aux environs
et nous propose alors de venir coucher chez lui, à deux pas de
là, où nous serons plus à notre aise. Nous acceptons
alors chaleureusement cette offre spontanée qui nous évite
bien des déboires (démonter et puis ranger la tente encore
mouillée vers 5-6 H du matin n'est pas forcèment drôle).
Le lendemain (2 mai), nous nous envolons pour Bangkok.
Côté musique, encore une fois la chance
nous sourit ! Nous n'avons pas à faire grand chose pour rencontrer
des musiciens, les événements se chargent de nous les
faire rencontrer. Un soir avant le passage du fameux col, nous négocions
le prix de notre chambre (En général, nous demandons à
avoir la chance gratuite et, en contrepartie, nous mangeons sur place)
dans le refuge de Thorung Phédi.
Le patron accepte de nous donner un chambre gratuitement et nous logeons
alors dans les bâtiments destinés aux porteurs. A notre
arrivée, plusieurs porteurs profitent de la douce fin d'après-midi
pour jouer aux cartes dehors et l'un d'entre eux joue de la flûte.
Nous lui expliquons alors notre projet et celui-ci accepte de nous jouer
un morceau. Il s'appele Beam Bo et parle très peu l'anglais.
Il a commencé à jouer voici un an, et ma foi, il se débrouille
plutôt pas mal, pour un débutant. Le morceau qu'il nous
a joué s'appelle "Sondjélama", c'est
un morceau traditionnel népalais de la région des Annapurnas.
La flûte en bambou utilisée, quand à elle, s'appelle
Bansuri (voir cet instrument).
Pour
télécharger ce morceau, cliquez ici 
Contact du flûtiste:
Beam Bo
Bhim Bahadur Rai
Pany 9 - Sololukathmbu
Sagamatha - Népal
Le
lendemain, nous nous arrêtons pour la nuit dans la ville de Muktinath.
Après le repas, alors que, éreintés par une journée
difficile, nous allions nous coucher, nous entendons le son de percussions
et des chants en provenance de la salle à manger. Curieux, nous
nous y rendons afin de voir ce qui s'y trame. Nous voyons alors un groupe
d'Hollandais rassemblés autour d'une grande table. D'un côté
de cette table, 5 ou 6 népalais (leurs porteurs en l'occurrence)
chantent et dansent pour fêter le passage du col. 2 d'entre eux
ont des percussions appelées Maadel, percussion ressemblant
fortement au mridangam indien (voir cet instrument) et ils réalisent
l'accompagnement rythmique des différents chants. Nous
demandons alors à ces joyeux lurons (quelque peu épris
de boissons) si nous pouvons les enregistrer, leur expliquant rapidement
nos objectifs. "D'accord, si vous nous payez de quoi boire !"
répond Deu Ghale, le chef de groupe de porteur. Nous passons
alors une soirée très sympathique (et inattendue!) en
leur compagnie. Leur musique est très festive et nombreux sont
ceux qui dansent ou battent des mains pour accompagner les musiciens.
Leur répertoire est essentiellement constitué de chants
folkloriques népalais. A un moment, ceux-ci entament l'"hymne
national népalais", ou plutôt une des chansons
les plus populaires au Népal (populaire notamment dans le milieu
touristique): "Résam Piriri". A l'origine, cette chanson
était interprétée par les Gamharba (musiciens
traditionnels) qui parcouraient les montagnes et les villages en la
jouant. Elle est structurée comme nos propres chansons populaires
avec un refrain revenant périodiquement. C'est alors que cela
devient intéressant puisque le chef des porteurs a écrit
ce refrain noir sur blanc à l'attention des Hollandais et tous
chantent alors en coeur gaiement:
"Résam Piriri, Résam Piriri"
"Udera Djam Ki Dadama Basam"
"Résam Piriri"
Ce qui veut dire, d'après ce que nous avons pu
comprendre (avec l'aide de 2 traducteurs différents):
"Châle dans le vent, châle dans
le vent"
"Volant au dessus des montagnes"
"Châle dans le vent..."
C'est précisément ce morceau que nous
avons choisis de vous présenter en téléchargement.
Par contre, du fait du manque de luminosité, nous avons utilisé
un effet spécial pour filmer, ce qui rend les images assez saccadées
et parfois un peu confuses... Bon, on voit tout de même un peu
près ce qu'il se passe et il y a la musique !
Pour
télécharger ce morceau, cliquez ici 
Contact du chef du groupe des porteurs (pour
ceux qui veulent réaliser un trek en musique):
Deu Ghale
Hard Rock Trek
Postbox - 14446
Thamel - Katmandu
Email: deughale@yahoo.fr
A
Katmandu, juste en face de notre restaurant favoris (car bon et très
peu cher), se trouve une petite échoppe fabriquant artisanalement
des percussions. Les propriétaires, Rajkumar (photo ci-dessous,
préparant les lanières de peau pour réaliser le
cerclage des peaux) et Bisar (photo ci-contre, chauffant la peau à
l'aide d'une résistance), sont frères et nous accueillent
très chaleureusement bien que ne parlant que très peu
l'anglais. "Vous voulez faire un film sur la musique népalaise
?
Très
bien, alors asseyez-vous !". Durant près d'une heure trente,
nous assistons à la confection de petits tabla, de la base (le
corps en bois de l'instrument est acheté à une fabrique,
car sa fabrication nécessite d'avoir un tour à bois) jusqu'au
produit fini. Nous avons ainsi une formidable opportunité de
voir toutes les différentes étapes de cette fabrication
et même de les filmer. Au fur et à mesure de la confection,
nous posons différentes questions sur les étapes que nous
ne comprenons pas. En fait, il suffit de bien regarder pour comprendre
et une sorte de langage des signes mêlé à de l'anglais
nous permettent de comprendre les points restées non expliqués.
On retrouve le même principe de tension de la peau (par des lanières
de cuir entrelacées) dans beaucoup d'instruments à membrane
indiens et népalais: mridangam indien (instrument très
proche du maadel népalais), nagara,...
Il nous est difficile de vous présenter un témoignage
audiovisuel de ce mode de fabrication, cela impliquant de réaliser
un montage avec les 40 minutes de film réalisé. Ce montage,
nous le réaliserons au retour puis ensuite le mettrons disponible
en téléchargement. Voici ci-dessous quelques photos supplémentaires
pour les plus curieux d'entre vous.


Pastille constituée d'un mélange de fabrine,
de poudre d'oxyde de fer de l'amidon. On voit ici nettement
se détacher 5 couches différentes (NB: 2 applications
de mélange par couches), ce qui donne toute sa richesse
au son de l'instrument.
|
Tressage des 2 peaux sur un petit tabla. Sur les gros modèles,
il y a 3 peaux.
|
Contact de Rajkumar et Bisar:
Magasin situé à côté du Lhasa Restaurant
à l'opposé de l'hôtel Pisang
Thamel, Katmandu
Pour
terminer, à force de flâner dans Thamel, nous avons trouvé
un magasin de musique dont le propriétaire, Ram Krishna Kutju,
nous fut tout de suite très sympathique. Nous lui avons donc
présenté notre projet et il a accepté de nous présenter
rapidement les instruments majeurs de la musique traditionnelles népalaises.
Celui-ci nous jouera alors successivement de la guimbarde (appelée
"Murchounga" au Népal, voir partie musique/écoute
du site pour une présentation de cet instrument), du Saranghi
(voir carnet de l'inde, partie le coin du musicien), du Maadel, du Bansuri,
du monocorde "Ek Tare" et enfin du Kartal.
Nous avons choisi d'illustrer par une vidéo, le monocorde "Ek
Tare", du fait de ses sonorités particulières et
de son concept relativement peu connu.
Pour
télécharger cette vidéo, cliquez ici

La photo ci-dessus
présente différents types de guimbardes. A l'extrème
gauche, on peut voir 2 exemples de guimbardes de type "vietnamiennes",
les autres sont larguement inspirées des guimbardes de type "rajasthani".
Toutefois, toutes ces guimbardes (de factures excellentes, nous les
avons testées!) sont fabriquées à Kathmandu.
Contact de Ram Krishna Kutju:
Manjushree Music Center
Satghumti, Thamel, Paknajoi-16
Kathmandu, Nepal
E-mail: manjushreemusiccenter@hotmail.com
GENERALITES
SUR LE NEPAL: