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Carnets de route "Peuples et Musiques"
Cambodge


Le 24 juin 2003

Après 42 kilomètres parcourus dans la matinée, il est environ 13 heures lorsque nous arrivons en vue de Poipet, le poste frontière de la Thaïlande avec le Cambodge. Les formalités accomplies, nous nous mettons alors en quête d'une banque afin de disposer de devises du pays. Hélas, pas de banque en vue, ne nous laissant d'autre choix que de nous rendre à Sisophon, ville située à une quarantaine de kilomètres de là. Pour nous y rendre, nous empruntons la dite "route national n°5" qui se trouve dans un triste état, comptant d'imposants et innombrables nids-de-poule. C'est donc assez péniblement que nous progressons, n'arrivant que vers 17 heures à notre lieu de destination. Là, la malchance s'acharne sur nous puisque nous sommes arrivés un jour de fête nationale: toutes les banques sont fermées! Finalement tout rentrera dans l'ordre et nous réussirons à changer 20 $ dans un grand hôtel: heureusement, car sans cela nous n'aurions pas eu de quoi manger ou de nous loger pour ce soir là.

Après une bonne nuit (et une bonne douche) nous ayant fait oublier les 90 kilomètres de la veille, nous continuons donc notre chemin vers Siem Reap, située à 100 kilomètres de là (voir photo ci-contre: village traditionnel en bord de route). Pour ce faire, nous reprenons donc la "route" nationale n°5, qui ressemble désormais plus à une piste cahoteuse (pendant 75 kilomètres, voir photo ci-dessus) qu'à une route. Bien que difficile (nous avons été obligé de faire de nombreuses pauses pour soulager nos poignets des vibrations de la piste), la route ne manque pourtant pas de charme et nous traversons plusieurs petits villages traditionnels dont les maisons (voir photos ci-dessous pour la plupart surélevées), sont construites en bois, avec des toitures soit en tuile, soit en assemblage de longues feuilles séchées.

     

Une vingtaine de kilomètres avant Siem Reap, c'est avec un grand plaisir que nous retrouvons de la route goudronnée, pour le plus grand bien de nos poignets (et de nos f.ss.s !). De Siem Reap, nous nous rendrons sur le site d'Angkor (monnayant 40 $ pour les deux) où nous passerons une journée à nous balader avec nos vélos de temples en temples. "Angkor était jadis la capitale des rois khmers du Cambodge[...]. La cité primitive fut construite autour de Phnom Bakheng, une temple bâti vers 907 sur une colline qui symbolisait la montagne se trouvant au centre du monde d'après la cosmologie hindouiste. [...] Au 13ème siècle, Angkor couvrait une superficie de 100 kilomètres carrés et était l'une des plus grandes villes du monde. [...] C'est vers 1430 que les cambodgiens abandonnèrent Angkor et déplacèrent leur capitale vers un lieu plus sûr, au sud." La plus impressionnante de ces constructions est appelée Angkor Wat, "la ville-temple". "Erigé par Suryavarman et consacré à Vishnou, Angkor Wat constitue l'apogée de l'art khmer classique. Le temple lui même est une pyramide surmontée de cinq tours en quinconce, représentant les 5 sommets de la montagne cosmique Meru. [...] De riches sculptures en relief, souvent peintes et dorées, décorent le temple et représentent les exploits de Vishnou [...] tandis qu'une somptueuse sculpture ornementale habille le temple." (textes citées de l'encyclopédie Encarta 98). La visite de ce site si majestueux et perdu au beau milieu de la jungle (la ville a été abandonnée puis redécouverte), ne nous laissera pas indifférents et nous nous laisserons transporter, toute la journée durant, par la beauté de ces temples khmer.
Photos ci-dessus: A gauche, la porte sud de la cite d'Angkor Thom. A droite, un arbre centenaire poussant au sein même du temple Preah Khan.


Le temple Ta Prohm


Les musiciens du centre "Prah Sat Preah Kham"

De plus, lors de cette journée, nous rencontrons à l'entrée du temple Preah Khan une formation de 5 musiciens répétant au bord du chemin. C'est en fait une troupe de musiciens handicapés, issus du centre d'aide du "Prah Sat Preah Khan". Ils jouent dans un pur style folklorique des musiques de divertissement de type "Phleng Khmer" (musiques associées aux mariages, fêtes,... voir "le coin du musicien" pour plus d'infos!), La formation est composée d'une cithare Khom (équivalent cambodgien du Santour et du Kanoun), d'une cithare Ta-Kê, de deux vièles Tlrow-Saw et Tlrow-Hou et enfin d'un tambour Scow.
Ces musiciens se produisent dans cet endroit pour tenter de réunir des fonds pour leur centre. Ils nous laissent très gentiment les filmer une quinzaine de minutes puis, lorsque nous leur demandons des explications sur les différents instruments (tout au moins leurs noms), ils entament tout naturellement un solo chacun à leur tour, après nous avoir dit le nom de l'instrument. Ce réflexe, spontané (ils ne parlent pas anglais!), nous enchante et, après avoir fait une donation pour leur centre, nous en notons précisément l'adresse afin de pouvoir ensuite y envoyer le film terminé. Nous avons donc, encore une fois, beaucoup de chance d'avoir rencontré ces merveilleux musiciens (il est aussi tout-à-fait probable qu'ils se produisent très souvent devant ce temple... C'est "dans la boite" en tout cas!)
Pour voir l'orchestre folklorique du Prah Sat Preah Khan, cliquez ici voir extrait vidéo

BONUS: un solo de chacun des instruments du groupe dans la partie "le coin du musicien".

CONTACT Prah Sat Preah Khan: Dolpika - A Siam reap TMAI

A partir de Siem Reap, nous nous rendons également au village de Chong-Kaoh-Nea en bordure du grand lac du Tonle-Sap. Celui-ci est "le plus grand lac d'Asie du Sud-Est, il est alimenté par de nombreux cours d'eau; ses eaux s'écoulent vers l'ouest par la rivière Tonle-Sap et se jettent dans le Mékong. Durant la mousson d'été, entre juin et novembre, le courant de la rivière s'inverse et les eaux en crue du Mékong augmentent la superficie du lac, la faisant passer d'environ 2600 à plus de 10 000 kilomètres carrés." (texte citée de l'encyclopédie Encarta 98). Nous découvrons, le temps d'une après-midi, le quotidien de ce village de pêcheurs. Nous admirons les nombreuses maisons construites sur pilotis loin des rives du lac, leurs habitants disposant de plusieurs barques pour aller faire des provisions au village, pêcher,... Hélas le temps de notre halte à Chong-Kaoh-Nea, il se trouve qu'il a plut, ce qui a eu pour effet de transformer une partie de la piste déjà difficile en véritable bourbier (pourtant, à la guest house où nous logeons, il nous avait prévenu que la piste était en très mauvais état lors des pluies, mais nous n'en avons fait qu'à notre tête!!). Au total, il nous faudra l'aide de 4 locaux et plus d'1 heure de marche laborieuse pour nous sortir de ce mauvais-pas et parcourir les 3 kilomètres nous séparant de la piste "en dur", nous arrêtant à de nombreuses reprises pour éliminer la boue qui se logeait et s'accumulait entre les roues (jusqu'à les bloquer), les garde-boues et les freins. Une véritable épreuve de patience et de détermination! Au début, on s'énerve puis ensuite, on fait comme les cambodgiens, on rigole et ont finit par beaucoup s'amuser. Après ces 3 kilomètres à la progression ardue, nous faisons une petite halte en bord de rivière pour laver nos vélos et nos sacoches de toute cette boue, nous remercions les locaux (pourboire oblige dans ce cas !) nous ayant rendu un grand service (sans eux, on serait encore en train de pousser les vélos) et nous remettons en route pour Siem Reap. Sur le chemin du retour, nous rencontrons 2 touristes français travaillant au Vietnam et voyageant en moto avec lesquels nous échangeons quelques mots. Nous en profitons pour leur demander quelques conseils pour notre futur itinéraire au Vietnam, avant de nous quitter peu après le coucher du soleil. A l'origine, nous avions prévu de quitter la ville juste après s'être rendu au Tonle-Sap, mais étant donné l'heure avancée et l'état de nos vélos qui ont désormais besoin d'un bon graissage, nous décidons de passer une dernière nuit à Siem Reap.

Le lendemain nous quittons la ville pour nous diriger vers Phnom Penh, la capitale du pays située à 350 kilomètres de là. La route séparant les 2 villes se présente tantôt sous la forme d'une route goudronnée, tantôt sous la forme d'une piste (heureusement dans l'ensemble beaucoup plus praticable que la précédente, à quelques exceptions près). Les paysages rencontrées en chemin sont magnifiques: la route borde de nombreuses prairies verdoyantes (voir photo ci-dessous) parsemées de petits étangs où les buffles viennent se rafraîchir. Chemin faisant, nous testons bien entendu la nourriture locale et découvrons quelques spécialités surprenantes, notamment la soupe avec des pattes de poulets, ou encore les oeufs de foetus de poulet (qu'il faut manger en ajoutant du poivre et du citron vert). Nous avons vu également quelques fois des vendeuses ambulantes se promener avec des plateaux remplis de sortes d'énormes araignées cuisinées et aussi des plats de sauterelles, mais à chaque fois nous n'avons pas oser goûter. Enfin, nous avons également essayé de manger des graines de lotus, que les marchands vendent "en bouquet" au bord des routes, près des mares et étang. Nous n'avons pas trop aimé (nourrissant mais d'un goût médiocre, voir photos dans la galerie jointe), mais les cambodgiens, eux, aiment beaucoup ça! A côté de ces spécialités locales, on trouve les classiques soupes avec des nouilles et des fruits de mer, du riz et des brochettes, et oh surprise du pain blanc comme chez nous!

A Taing Trassaing (voir photo ci-dessus, rivière Stunf Sen, située à moins de 10 km de là), petite commune située à 140 kilomètres de la capitale, nous faisons la connaissance de Laeh Sarâr, qui vit dans une ferme avec sa famille juste à côté du marché du village. Ce dernier parle le français presque couramment (il l'a appris à l'école dans les années 70) et nous invite à passer la nuit chez lui, pour nous "fortifier" comme il dit. Au cours de la soirée, il nous fait part de son intérêt pour la langue française, dont il collectionne les ouvrages (nous lui offrons un exemplaire des 3 mousquetaires acheté à Bangkok), et nous dépeint la vie dans son pays. Une soirée très riche par la découverte du mode de vie des fermiers cambodgiens (en autre, nous apprenons à puiser l'eau d'un puit, chose dont nous étions parfaitement incapable auparavant ! En effet, comment fait-on pour remplir le seau d'eau alors qu'il est vide et flotte à la surface ? On voudrait bien vous y voir vous ! Laeh, nous voyant en pleine réflexion, nous montre la technique adéquate: un habile et rapide coup de poignet permet de retourner le seau entièrement ! Plus facile à dire qu'à faire !).

Nous arrivons à Phnom Penh (voir photo du Mékong, à l'entrée de Phnom Penh) 2 jours plus tard. Là, nous achetons nos visas pour le Vietnam, monnayant 40 $ chacun et seulement 20 minutes de patience une fois toutes les pièces en leur possession. Nous profitons de notre séjour dans la capitale pour nous reposer (lorsqu'il y a un supermarché à proximité, cela revient cher !) et rédiger le présent carnet. Enfin, pour alimenter notre quête de musiques, Xavier et Isabelle Vayron (www.paris-pekin.org, deux amis VTTistes et "collecteur de musiques" rentrés en 2001 d'un tour du monde de 2 ans) nous avaient conseillé de contacter Mr. Yun Khean, vice-directeur et enseignant du département musique de l'université des beaux-arts de Phnom Penh. Celui-ci a appris tout se qu'il sait de son père musicien. A 8 ans, il maîtrisait son premier instrument et à 12, son deuxième. Après un premier entretien téléphonique, nous décidons d'un rendez-vous pour les jours suivants. Ainsi, nous arrivons dans son bureau au matin du 3 juin. Après lui avoir expliqué nos motivations, celui-ci accepte de nous faire "faire le tour" du département musique. Nous avons alors l'opportunité de filmer un orchestre de Pinpeat (7 musiciens, voir description dans la partie "Le coin du musicien"), un orchestre Mohori (10 musiciens) et une chorale de chants Mohori (14 chanteurs et chanteuses, voirs description dans la partie "Le CDM"). Cette matinée fut pour nous une expérience formidable: pouvoir assister à ces répétitions, pénétrer dans l'ambiance de cette merveilleuse faculté. En effet, le campus de l'université des beaux-arts est (comme beaucoup d'universités d'Asie), remplit d'arbres centenaires ou plus et bon nombre de ses bâtiments sont d'une architecture ancienne. Alors que, avant notre RDV avec Mr Khean, nous flânions dans la faculté, tout en rêvant tranquillement à ce superbe décor, nous longeons le département de musique, nous passons d'un style musical à l'autre en l'espace de quelques 200 mètres, puis, nous nous arrêtons enfin pour admirer les danses du département chorégraphie. C'est à ce moment que nous décidons de solliciter aussi la permission du département chorégraphie d'assister à une ou plusieurs répétitions.


Place du marché Russei (ancien marché toujours en activité), Phnom Penh.


Orchestre Pinpeat

La première vidéo à télécharger présente un extrait du style Pinpeat, interprété par 7 musiciens. Le morceau joué, très ancien, s'appelle "Tayo Reno".
Instruments:
1 Sampho, 1 Roneat Ek, 1 Roneat Thung, 1 Kong Thom, 1 Kong Touch, 2 Sralay
Pour voir un orchestre Pinpeat interpréter "Tayo Reno", cliquez ici voir extrait vidéo


Orchestre Mohori

La seconde vidéo à télécharger présente un extrait du style Mohori, interprété par 10 musiciens. Le morceau joué s'appelle "Kenka Ryo".
Instruments: 4 Ta-Kê, 3 Roneat (Eg ou Thung), 1 Scow, 1 flûte Kloï, 1 Thlrow-Saw
Pour voir un orchestre Mohori interpréter "Kenka Ryo", cliquez ici voir extrait vidéo


Chorale Mohori

La troisième vidéo à télécharger présente un extrait de chants Mohori, interprété par une chorale de 14 chanteurs et chanteuses. Le morceau joué s'appelle "Ney Li Ti Chuah".
Pour voir la chorale Mohori interpréter "Ney Li Ti Chuah", cliquez ici voir extrait vidéo

Conseillés par Mr. Khean, décidément très aimable et très compétent, nous entrons en contact le jour même avec Mr Our Sophon, professeur de danse folklorique au département chorégraphique. C'est un ancien élève de la faculté, ayant débuté la danse en 1980. Nous lui présentons notre requête et celui-ci accepte alors de nous laisser filmer sa classe (2 ème année de pratique de la danse folklorique) pour toute une matinée et ce, dès le lendemain. Ainsi, nous assistons aux différents exercices de chauffe préliminaires à la danse (40 minutes environ), puis à la danse elle-même. Le surlendemain, nous revenons à la faculté une troisième fois pour assister à des répétitions de danse classique (tous niveaux) et de danse folklorique (tous niveaux). L'accompagnement musical de ces différentes danses peut être chanté (comme c'est le cas de la classe de Mr. Our Sophon) ou encore joué par un orchestre (pour la danse classique, l'orchestre Pinpeat et, pour la danse folklorique, l'orchestre Mohori).


Groupe de danse folklorique de Mr. Our Sophon.

La quatrième vidéo à télécharger présente un extrait de danse folklorique, interprété par 6 danseuses et 6 danseurs de la classe de Mr. Our Sophon (2ème année de pratique). L'accompagnement chanté est effectué par la seconde partie de la classe et la percussion (tambour Scow) est joué par Mr. Our Sophon. Cette danse s'appelle "Robam Mei Ambaeuh". Dans cette danse, les hommes, armés de bâtons, tentent d'attraper puis de tuer tous les papillons (représentés par les femmes). Bien que menacés, les papillons parviennent à amadouer les hommes et, au final, tous se réconcilient.
Pour voir un extrait de la danse folklorique "Robam Mei Ambaeuh", cliquez ici voir extrait vidéo


Danse folklorique de la récolte du riz

La cinquième vidéo à télécharger présente un extrait de danse folklorique, consacrée au riz (c'est la "danse du riz"). Dans la première partie de la danse, on assiste à la récolte du riz, puis, dans la seconde, à une grande fête marquant la fin de la récolte, où hommes et femmes dansent joyeusement tous ensemble. Pour les danses folkloriques mixtes, il y a normalement un nombre égal de filles et de garçons, mais ici, on peut remarquer la présence de 8 filles pour 4 garçons. En réalité, 2 filles jouent le rôle des garçons dans la danse pour pallier au manque d' "effectif masculin disponible".
Instruments: 1 Scow et 1 Ta-Kê
Pour voir un extrait de la danse folklorique consacrée au riz, cliquez ici
voir extrait vidéo


Danse classique Pta Mih Pta Prak Dan

La sixième vidéo à télécharger présente un extrait de la danse classique appelée "Pta Mih Pta Prak Dan" (la danse de la fleur d'or). Les 6 danseuses sont accompagnées par un orchestre de Pinpeat jouant en alternance avec des choeurs. Cette danse dure, au total, environ 10 minutes. Aussi, l'avons-nous coupée pour que vous puissiez voir 2 moments différents de l'évolution de la danse.
Instruments: 1 Sampho, 1 Roneat Ek, 1 Roneat Thong, 1 Kong Thom, 1 Kong Toït
Pour voir un extrait de la danse classique "Pta Mih Pta Prak Dan", cliquez ici voir extrait vidéo

Contact de Mr Yun Khean:
Vice Dean & Professor of Khmer Traditionnal Music
Faculty of Music - Royal University of Fine-Arts
Kingdom of Cambodia - Phnom Penh.
Tel: (855) 12 84 22 70
E-mail: 012842270@mobitel.com.kh
E-mail2: thearayun@yahoo.com

Contact de Mr. Our Sophon:
Professor of Folk Dance - Chief Administration
Faculty of Choregraphic art - Royal University of Fine-Arts
Kingdom of Cambodia - Phnom Penh.
Tel: 012-871949


Au total, nous resterons une dizaine de jours dans la capitale. Disposant encore d'un peu de temps avant l'expiration de nos visas, nous décidons de faire un petit circuit vers la ville de Takéo, ville située à une centaine de kilomètres au sud de Phnom Penh. Mais nous retrouvons rapidement de la piste (voir photo ci-dessus) et décidons le lendemain matin (après quelques kilomètres seulement de parcourus) de rebrousser chemin jugeant cette escapade trop pénible. Après une nouvelle journée à Phnom Penh, nous reprenons la route pour nous diriger cette fois vers Moc Bai, le poste frontière avec le Viêt-nam. Pour se faire, nous empruntons la route nationale n°1 longeant ainsi le Mékong sur une soixantaine de kilomètres. En chemin, nous retrouvons avec plaisir les verdoyantes plaines cambodgiennes qui nous avaient déjà accompagnées le long de la route pour se rendre à Phnom Penh. Le 16 juin, nous arrivons enfin en vue du poste frontière vietnamien. C'est le coeur quelque peu lourd que nous quitterons ce magnifique pays qu'est le Cambodge. Nous regretterons ses superbes paysages, la gaieté inconditionnelle de ses habitants et puis, bien sûr, leurs musiques !

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écouter des extraits musicauxLe coin du musicien (termes utilisés parfois assez technique, nous consulter pour de plus amples renseignements)

NB: Une partie des informations citées ci-dessous sont citées d'autres sources Internet, aussi, si vous reconnaissez votre texte dans nos carnets et que vous voulez l'enlever, nous nous exécuterons immédiatement. En effet, plutôt que de reformulez maladroitement un texte déjà bien écrit, nous préférons le citer tel quel afin d'en garder toute la " saveur ".


Lien vers une présentation très complète des musiques et danses cambodgiennes:
Site Apsara 2001, texte de Jacques Brunet:
http://apsara2001.ifrance.com/apsara2001/Cambodge/musique_et_danses_populaires.htm

Présentation sur les orchestres d'Asie du sud-est :
(Texte cité du livre "Les instruments de musique dans le monde" de François-René Tranchefort).

Les peuples des traditions thaï-khmère et indonésienne manifestent une commune prédilection pour les ensembles instrumentaux où prédominent les percussions mélodiques. A chaque type de formation, toutefois, correspondent un "style" musical et un répertoire spécifiques: musiques de divertissement, des cérémonies religieuses ou pour l'accompagnement du théâtre d'ombres... La précision du jeu instrumental, la perfection dans les synchronismes, une extraordinaire séduction les caractérisent.

Ensembles thaï-khmères

1) Les ensembles de Pinpeat (ensemble traditionnel)

Le terme PINPEAT désigne un ensemble instrumental de l'ancien Cambodge ([antérieur à la prise du pouvoir par les "Khmers rouges"]), qu'on retrouve - moyennant quelques variantes - au Laos sous le nom de PINPHAT, et en Thaïlande sous le nom de PIPHAT; orchestre classique par excellence, il comprend des instruments dont l'ancienneté est attestée par des représentations datant du XIIème siècle (bas relief du temple d'Angkor); il se caractérise par l'emploi presque exclusif d'instruments à percussion - le seul instrument qui fasse exception étant le hautbois.

L'ensemble complet comporte :





  • un Sampho, tambour horizontal à deux peaux (de buffle ou de boeuf), instrument conducteur de l'orchestre (à droite).

  • deux Skor Thom (à gauche), gros tambour obliques à peaux de buffle frappés par deux bâtons, au son grave et puissant.







  • deux Chhing, petites cymbales très aiguës (employées pour certaines mélodies seulement).
    Non utilisées pendant la répétition de Pinpeat que nous avons enregistrée.

     

  • Le Khong cambodgien est un clavier de gongs formant un demi-cercle sur un cadre de bois : c'est un instrument remarquable dont on trouve d'anciennes représentations sur les sculptures du temple d'Angkor Wat dès le XIIème siècle et qui, par son importance, a largement dépassé les frontières du Cambodge (diffusion de la culture khmère); il est aujourd'hui construit en deux tailles: le Khong Thom (littéralement "le gros gong", voir photos ci-dessous, à l'arrière plan), à dix-sept graves, couvre une étendue dépassant 2 octaves (ut3 à mi5); le Khong Touch (littéralement "le petit gong", voir photo ci-dessus, à l'arrière plan), plus petit, aux sonorités plus argentines, comporte seize gons offrant sensiblement le même ambitus (ut3 à ré5); l'exécutant se place au centre du demi-cercle et frappe les gongs avec deux baguettes dont les extrémités sont revêtues de peau d'éléphant. C'est un instrument de musique de cour et il est de la même famille que le bonang javanais [...].

  • Le Roneat cambodgien peut passer pour le plus représentatif [des xylophones asiatiques]. Cet instrument est voué à l'exécution de la musique traditionnelle khmère , entrant dans la composition de l'ensemble classique "Pinpeat", orchestre des cérémonies religieuses et qui accompagne les danses royales; le roneat est l'instrument mélodique conducteur de l'ensemble. Il comporte une caisse de résonance rectangulaire en bois, en forme de barquette montée sur un socle : caisse le plus souvent délicatement sculptée et décorée de nacre et de perles. Des lames rigides sont placées sur la caisse à l'horizontale, suivant le plan légèrement incurvé de celle-ci; on distingue trois types d'instruments : le "roneat ek" (voir photo-ci-dessus, à gauche) présente 21 lames en bambou ou en bois de teck, de taille décroissante (du grave à l'aigu et de droite à gauche - face à l'exécutant); le "roneat thung" (voir photo ci-dessous, à l'avant plan) est pourvu de dix-sept lames de taille décroissante; le "roneat dek" (non utilisé pendant la répétition de Pinpeat que nous avons enregistrée), enfin, est un métallophone : ses 21 lames sont en bronze. Les lames sont généralement reliées et fixées aux deux extrémités de la caisse par une double rangée de cordes. Instrument à percussion mélodique, le roneat donne les notes de la gamme dans le cadre d'une échelle pentatonique - le roneat ek est au registre élevé, le roneat thung au registre grave (en principe à l'octave inférieure); l'ambitus atteint 3 octaves et demie. L'exécutant est assis au sol devant l'instrument, jambes croisées ou repliées; chaque main est munie d'une courte mailloche en bois ou d'un petit marteau de fer (pour le métallophone); le jeu requiert une haute virtuosité alliant l'indépendance des deux mains et la rapidité de la frappe. Les lames de bois ont une sonorité mate; le métallophone émet une sonorité plus claire, scintillante dans l'aigu.

  • un (ou deux) hautbois Sralay (voir photo ci-dessus, à droite), à deux anches doubles et six trous mélodiques, qui produit une sonorité lumineuse [que nous qualifierions plutôt de proche de celle du saxophone]

Cette formation, relativement réduite, comprend donc cinq instruments rythmiques et six ou sept instruments mélodiques. L'effectif peut-être plus important en Thaïlande où l'orchestre piphat comporte des xylophones, des métallophones, des jeux de gongs, des cymbales, un grand gong, un tambour et un hautbois - conducteur de l'ensemble. L'orchestre cambodgien - qui caractérise la culture musicale khmère - accompagne essentiellement les cérémonies traditionnelles de monastères, ainsi que les danses sacrées héritées des rituels royaux (voir carnet de route). Les Khmers, toutefois, emploient d'autres types d'ensembles qui sont villageois [(voir plus loin)]".

L'orchestre de Pin Peat que nous avons eu la chance d'enregistrer comportait 7 musiciens, disposant des instruments suivants:

- 1 Sampho, 1 Roneat Ek, 1 Roneat Thung, 1 Kong Thom, 1 Kong Touch, 2 Sralay.

A noter que l'ensemble est organisé de la manière suivante: D'un côté, les instruments "bass" que sont le Kong Thom et le Roneat Thung. De l'autre, les hautbois Sralay (accordés sur les instruments "bass") et les instruments mélodiques (accordés une octave au dessus de la mélodie produite par les instruments "bass"), c'est à dire le Kong Touch et le Roneat Ek. Enfin, les percussions vivent directement à côté des instruments mélodiques. Ce placement était peut-être arbitraire, mais une chose est sûre, le fait de disposer les instruments "bass" et les instruments mélodiques séparément permet de bien isoler les sonorités et, lors des "questions-réponses" (voir vidéo) entre les 2 parties, on a une forte impression d'effet "stéréo".

2) L'orchestre Phleng Khmer (ensemble folklorique)

"[Il] est réservé aux fêtes de mariage et aux cérémonies magiques; sa composition, qui peut varier légèrement d'une région à une autre, est la suivante: un grand luth Chapey, le monocorde Sadev, une vièle Tro-Khmer, un Pey Âr (hautbois cylindrique en bambou), un ou deux Skor-Arak (tambours sur poterie à une peau); pour la musique magique, on emploie les vièles bi-cordes Tro-Chhê ou Tro-Ou." L'orchestre de 5 musiciens que nous avons enregistré à Siam Reap sur le site d'Angkor Wat joue le même style de musique que l'orchestre Phleng Khmer, à savoir la musique dédiée aux fêtes de mariage. Leur formation, quand à elle, diffère largement de celle décrite ci-dessus. En voici la composition: la cithare Ta-Kê, les vièles Tlrow-Hou et Tlrow-Saw, le tambour Scow et la cithare Khom, dérivée du Quanoun arabe. Une description rapide de ces instruments est faite ci-dessous:

a) la cithare Ta-Kê:
Le Ta-Kê est une cithare sur table à 3 cordes en plastique ou en peau. Durant le jeu, la main droite gratte les cordes à l'aide d'un plectre (ou médiator) effilé fait avec de la corne de buffle ou de boeuf. La main gauche sert à plaquer les accords, l'instrumentiste appuyant alors sur l'une des 12 frettes (en bois) de l'instrument pour en changer la sonorité. Anciennement, cet instrument était appellé Tapôl, ce qui veut dire "crocodile" en Khmer, et ce du fait de sa forme particulière. Désormais, on l'appele Ta-Kê, ce qui veut aussi dire "crocodile".
Pour voir un solo de Ta-Kê, cliquez ici voir extrait vidéo

b) les vièles Tlrow-Hou (photo de gauche) et Tlrow-Saw (à droite):
























Les vièles Tlrow-Hou et Tlrow-Saw sont destinées à la musique folklorique pour l'accompagnement des danses, l'animation de mariages, ... La première est tenue obliquement, en appui sur l'une des jambes de l'exécutant. La seconde est tenue légèrement obliquement et en appui sur le sol, ou comme ci, sur les pieds de l'exécutant. Les joueurs modifient la longueur vibrante des 2 cordes métalliques (et donc le son de l'instrument) en y appuyant les doigts de la main gauche. La main droite, quand à elle, actionne l'archet constitué de crin de cheval ou de multiples cordes en plastiques. La caisse de résonance de l'instrument est recouverte d'une peau de serpent ou de lézard ("bouclamarvy" en khmer).
Pour voir un solo de Tlrow-Hou, cliquez ici voir extrait vidéo
Pour voir un solo de Tlrow-Saw, cliquez icivoir extrait vidéo

c) le tambour Scow







Le Scow est un tambour de bois tourné. La peau, de serpent ou de lézard ("bouclamarvy" en khmer) est tendue à l'aide d'un cordage en peau ou en fils tressés. Pour les plus grands modèles de Scow, les Khmers utilisent la peau d'un jeune éléphant.

Pour voir un solo de Scow, cliquez ici
voir extrait vidéo






d) la cithare Khom




La cithare Khom est de la même famille que le fameux Kanoun arabe ou encore le Santour indien.
Elle dispose de 24 cordes métalliques reposant sur 2 chevalets différents. Leur mise en vibration se fait à l'aide de 2 baguettes de bois dur fines et légèrement aplaties à une extrémité. La caisse de résonance de l'instrument possède 2 grandes ouvertures disposées de chaque côté de l'instrument.


Pour voir un solo de Khom, cliquez icivoir extrait vidéo





3) Les ensembles de Mohori (ensemble folklorique)

"L'ensemble Mohori (ou Maori) - de tradition plus tardive - qui, en dehors des cérémonies royales, se spécialise dans la musique de divertissement, notamment dans les chants alternés dits "aye-aye"."

3.1) Chants Mohori:

Durant notre visite du département musique de l'université des Beaux-Arts de Phnom Penh, nous avons eu la chance de pouvoir enregistrer une chorale Mohori durant une de leur répétition. La chorale, constituée de 13 élèves (à majorité féminine) de l'école, est accompagnée par leur professeur durant tout le chant. De plus, celle-ci donne le temps avec une baguette qu'elle frappe au sol pendant que les élèves battent des mains en rythme.

3.2) Orchestre Mohori:

Traditionnellement, "il réunit les vièles Tro-Ou, Tro-Chhê et Tro-Khmer, le luth Chapey, la cithare Ta-ké, de une à trois flûtes, les xylophones Roneat Ek et Roneat Thung, deux tambours Thung et Rumanea, et des cymbales Chhing, comme l'ensemble précédent, sa composition peut être sujette à quelques modifications." C'est un style musical dédié aux fêtes populaires, comme par exemple, les cérémonies de mariages, certaines fêtes nationales,... Mr. Khean compare très judicieusement ce style à notre "musique de chambre". L'orchestre que nous avons enregistré, quand à lui, présentait les instruments suivant : 4 Ta-Kê, 3 Roneat (Eg ou Thung), 1 Scow, 1 flûte Kloï, 1 Thlrow-Saw, soit un total de 10 musiciens. Vous pouvez consultez leurs descriptions ci-dessous, sauf pour la flûte Kloï qui est une flûte en bambou ayant 10 trous, dont seuls 8 (dont 1 postérieur) sont utilisés.

Présentation sur les danses cambodgiennes:
"A l'exception de [la musique des aveugles] qui semble avoir subi une évolution à part, il est à remarquer que toute la musique cambodgienne peut être dansée. Qu'il s'agisse, lors du mariage, de la coupe rituelle des cheveux des mariés où l'homme qui tient les ciseaux danse en chantant les paroles traditionnelles, ou des cérémonies rituelles au palais royal ou encore des combats de boxe où les adversaires dansent longuement face à face avant de se battre aux sons des hautbois et du tambour, la musique tient une place primordiale et indispensable. C'est pourquoi on rencontre dans de nombreux villages des danses extrêmement anciennes qui sont toujours exécutées à certaines fêtes de l'année. Les danses populaires sont peu connues. Elles sont souvent limitées à un village et inconnues ailleurs et sont pour la plupart liées à d'anciennes minorités ethniques implantées dans différentes régions du Cambodge. [...] La musique cambodgienne mérite d'être plus connue. Elle est restée pour les Européens, dans l'ombre, derrière les musiques de l'Inde, de la Chine, de l'Indonésie, mieux connues et plus souvent écoutées. Mais la musique cambodgienne, de haute culture, elle aussi très ancienne, possède autant d'intérêt."
Texte cité du site Aspara 2001, texte de Jacques Brunet

Lors de notre visite de la section chorégraphie de l'université des Beaux-Arts de Phnom Penh, nous avons assisté à plusieurs répétitions d'étudiants, durant lesquelles nous avons pu filmer de la danse classique (accompagné par l'orchestre Pinpeat) et de la danse folklorique (accompagnée par des chants et/ou une "version" de l'orchestre Mohori ci-dessus (les danseurs sont aussi les musiciens, ce qui entraîne parfois un problème d'effectifs...))

Avant de commencer la danse, que cela soit en musique classique ou folklorique, les danseuses "s'échauffent" au cours de 2 étapes préliminaires: La première étape, appelée "Pout Daï Potcheuh", consiste en des exercices de souplesses des membres. Les mouvements, très lents, et les positions utilisées rappellent étrangement l'art du Yoga (de notre point de vue). Cet exercice dure une vingtaine de minutes, après quoi, on pratique le "Bantchô Sow", 2ème étape de l'échauffement. Il consiste en une danse circulaire très lente, au cours de laquelle les danseurs (ou danseurs) effectuent les positions de base de la danse, sous l'oeil attentif de leur professeur. De même, cette étape dure environ 20 minutes.

On passe ensuite à la danse proprement dite:

1) La danse classique ("Rodam Bouran" en Khmer)

La danse classique cambodgienne est un art uniquement destiné aux femmes. Les histoires qui y sont narrées proviennent du Ramayana (voir définition ci-dessous). Lors des représentations, les danseuses costumées et maquillées (éventuellement masquées pour certaines danses), sont accompagnées par l'orchestre Pinpeat (voir plus haut). Les mouvements utilisées par les danseuses sont transmis de génération en génération et n'évoluent pas au cours du temps.

Ramayana (en sanskrit, «le geste de Rama»): c'est "la plus courte des deux grandes épopées de l'Inde ancienne écrites en sanskrit, l'autre étant le Mahabharata. Composée en sept livres et 24 000 strophes, elle a probablement été commencée au IIIe siècle av. J.-C., et complétée de récits à des époques ultérieures. Le Ramayana raconte la naissance et l'éducation du prince Rama, qui est aussi la septième incarnation du dieu Vishnou, ainsi que sa conquête de Sita et leur mariage. Écarté du trône de son père dont il était l'héritier légitime, Rama s'exile, accompagné de Sita et de son frère, Lakshmana. Sita est enlevée par le démon Ravana. Avec l'aide du général des singes, Hanuman, et d'une armée de singes et d'ours, Rama, après une longue recherche, tue Ravana et délivre Sita. Rama reprend son trône et gouverne avec sagesse. Dans la partie qui constitue probablement un ajout, Sita est accusée par la rumeur publique d'avoir commis un adultère au cours de sa captivité. Bien qu'étant innocente, elle s'exile, emportant avec elle les fils jumeaux de Rama, et est recueillie par l'ermite Valmiki, supposé par ailleurs être l'auteur du poème. Après plusieurs années, Rama et Sita sont à nouveau réunis.
Œuvre non religieuse à l'origine, le Ramayana comprend de nombreux éléments védiques (Voir Veda) et sa récitation a valeur d'acte dévotionnel. Certaines de ses scènes offrent les thèmes d'un théâtre dansé de l'Inde du Sud (katakali) ainsi que celui de peintures et de sculptures. Cette œuvre est extrêmement populaire en Inde et largement répandue en Asie du Sud-Est (Cambodge, Thaïlande, Indonésie) grâce aux nombreuses traductions en langues vernaculaires et recensions, dont la plus connue est celle du poète mystique indien Tulsi Das (XVIe siècle). Le Ramayana a exercé une très grande influence sur la littérature indienne ultérieure." Texte cité de l'encyclopédie Microsoft Encarta 98.

2) La danse folklorique ("Rodam Beam Ambal" en Khmer)

Les danses folkloriques sont pratiquées par les hommes et les femmes. Les histoires contées ne sont pas tirées du Ramayana mais de l'histoire même du Cambodge: toutes les fêtes, anciennes et nouvelles coutumes provenant des 4 coins du pays y sont représentées. Exemple de danses: danse pour la récolte des médicaments (voir photo ci-contre), danse pour le nouvel an khmère, danse pour la récolte du riz, danse des pêcheurs, danse des noix de coco, danse de musulmans,... Les mouvements sont, la plupart du temps, fixés tout comme ceux de la danse classique. Néanmoins, pour certaines danses plus récentes, on peut se permettre certaines "fantaisies créatives". Pour les plus jeunes pratiquants (1-3 ans de pratique), l'accompagnement musical est chanté (la classe est divisée en 2 groupes, l'un danse, l'autre chante; le professeur peut éventuellement accompagner l'ensemble à la percussion). Le chant, rythmique, est très simple à chanter: on utilise les syllabes Noï et Na ou Tcho, Tcha et Tin. Les pratiquants plus expérimentés sont accompagnés de l'orchestre Mohori (nombreuses variantes possibles). Enfin, pour la scène, les femmes portent généralement le sarong accompagné de bijoux et les hommes son équivalent masculin (on ne sait pas le nom!) ou un costume "royal" (voir carnet de route de la Thaïlande).

REMARQUE : Il reste un dernier style de danse que nous n'avons pas eu l'occasion de voir: le mass theater (en anglais). Ce sera pour la prochaine fois ! A noter que les étudiants, avant de participer à une représentation, doivent étudier pendant 3 ans. Au bout de 5 ans, ceux-ci peuvent réaliser des performances à l'étranger. Enfin, pour pouvoir enseigner la danse et obtenir leur diplôme, il leur faut 2 à 5 années d'études supplémentaires! Les études sont organisées de la manière suivante:
*matin*: danse et/ou musique, *après-midi*: études de sciences, de la littérature, des mathématiques,... Au cours des examens, un échec dans l'un ou l'autre domaine voit l'étudiant "recalé".

Afficher les kilomètres parcourusKilomètres parcourus et détail des étapes.

Environ 779 kilomètres parcourus au Cambodge en 29 jours et 16 étapes, dont 779 km en vélo.

19 Mai :

Arrivée à Poipet vers 13 heures. 48 km parcourus (90 au total pour cette journée). Route en mauvais état. Nuit à l'hôtel à Sisophon.

20 Mai :

Sisophon - 75 km avant Siem Reap. Piste en mauvais état. 30 km parcourus. Nuit dans l'enceinte du poste de police locale (grande discussion avec un sculpteur cambodgien qui joue le rôle de traducteur pour la soirée nous permet de discuter avec les gendarmes (eh oui, il y a des gendarmes au Cambodge!)).

21 Mai :

75 km avant Siem Reap - Siem Reap. 75 km parcourus dont 50 km de mauvaises pistes et 25 km de bitume. Nuit à la paradise guest house.

Du 22 au 25 Mai :

- Ecriture du carnet de route de la Thaïlande.
- Visite sur le site d'Angkor. (26 km parcourus)
- Excursion au Tonle-Sap. (32 km parcourus)
- Lessive, entretien des vélos, repos.
- Nuits à la paradise guest house.

26 Mai :

Siem Reap - 45 km après Siem Reap. 45 km parcourus dont 25 km de bitume et 20 km de piste. Nuit dans l'enceinte du poste de police locale.

27 Mai :

45 km après Siem Reap - Staun. 70 km parcourus dont 40 km de piste en mauvais état et 30 km de bonne piste. Nuit dans la prairie cambodgienne.

28 Mai :

Staun - Taing Trassaing. 70 km de bonne piste parcourus. Nuit chez Mr Laeh Sarâr.

29 Mai :

Taing Trassaing - Skuon. 68 km de bonne route parcourus. Nuit en bord de route.

30 Mai :

Skuon - Phnom Penh. 75 km parcourus (route excellente). Nuit à la capitol guest house.

Du 31 Mai au 9 juin :

- Prise du visa vietnamien (pour une personne, 40 $ pour 3 mois de validité à compter du jour d'émission)
- Visite à 3 reprises de la Royal Faculty of Fine Arts de Phnom Penh. Enregistrements réalisés au sein de la section musique et de la section chorégraphie.
- Rédaction du carnet de route pour le Cambodge.
- Lessive, repos.

10 Juin :

Phnom Penh - sur la route menant à Takéo. 35 km parcourus. Nuit en bordure de champ.

Du 11 au 12 Juin :

Retour à Phnom Penh (35 km parcourus) et repos.

13 Juin :

Phnom Penh - 25 km avant Prek Vatt. 30 km parcourus. Nuit dans un champ longeant le Mékong.

14 Juin :

25 km avant Prek Vatt - vers Kampong Trabek. 50 km parcourus. A Prek Vatt, prise d'un ferry pour traverser le Mékong. Nuit en bordure de champ.

15 Juin :

vers Kampong Trabek - après Svay Rieng. 50 km parcourus. Nuit en bordure de champ.

16 Juin :

Après Svay Rieng - Moc Bai (frontière Viêt-nam). 40 km parcour'us

Pour plus d'informations, téléchargez notre fiche pays pour le Cambodge:

Fiche technique fiche touristique fiche musicale
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Association Peuples et Musiques

A la rencontre des Peuples et des musiques du monde, Objectif Mongolie !